September 4, 5, 6, 2019 “Trouble on Screen” the 25th Annual Sercia Conference Université de Bretagne Occidentale, Brest, France

Call for Papers, the 25th Annual Sercia Conference
Université de Bretagne Occidentale, Brest, France
September 4, 5, 6, 2019

Keynote Speakers:
Timothy Corrigan (University of Pennsylvania)
Janet Staiger (University of Texas at Austin)

Conference theme: “Trouble on Screen”
300-500 word submissions and mini-biographies in English or French
due by March 17, 2019 via the platform EasyChair here:

https://easychair.org/conferences/?conf=sercia2019

Scientific Committee:
Jean-François Baillon, Hélène Charlery, Nicole Cloarec, Timothy Corrigan, Anne Crémiux, Celestino Deleyto, Gaïd Girard, Isabelle Le Corff, Hélène Machinal, Elizabeth Mullen, David Roche, Janet Staiger, Melvyn Stokes

It is a truth universally acknowledged that cinema and television are popular means of entertainment that can allow people to escape their everyday troubles. And yet from their inception, films have been seen as a source of trouble, at times cashing in on sensationalism through visual and aural — consider for instance the cinema of attractions that characterized early films, or the disturbing advent of sound in Hitchcock’s 1929 Blackmail and Hawks’s 1932 Scarface — sometimes featuring disturbing storylines which soon led to the implementation of codes of production, classification and rating systems.

The notion of trouble on screen encapsulates the ambivalence of films and television programs that explore troubling themes either to transcend or exploit them, as a source of comfort when foiled, of dismay or excitement, or of comfort when foiled, paradoxically turning trouble into a source of pleasure.

It also encompasses seemingly opposite trends of cinema; on the one hand, figuring out trouble on screen can help to document the complexities of the world and its troubled times, to strive for more psychological authenticity and convey characters’ physical or moral states; on the other hand, tapping into disturbing themes and devices and departing from everyday realism can plunge the viewers into generic and spectacular formulae.

Thus, exploring cinema through the notion of trouble raises questions of the powers and limits of film representation, at times strengthening its power of immersion or questioning the medium itself and the “actuality” of what is represented.  Accordingly, it questions viewers’ reception of disturbing themes and effects, not to mention the troubled (and/or troubling) reception of controversial or marginal works.

This conference will examine the ways in which trouble is represented on big and small screens, as well as how film and television production can inspire or provoke trouble in terms of audience reception. Additionally, it will explore how the screen itself as a medium can become “troubled”, questioning the reliability of what is reflected there or making aesthetic use of blurring, murkiness or obscurity.

The admittedly vast notion of “trouble” will thus enable us to delve into a broad spectrum of critical perspectives that contribute to film and television studies: phenomenological, psychoanalytical, and aesthetic perspectives, as well as questions of audience reception, of generic conventions, or again from a historical perspective, examining the evolution of trouble in mainstream and independent cinema and television.

Areas to be explored include, but are not limited to:

• Representations of troubled or troubling mental and/or physical states
• Notions of trouble within specific genres (horror, the fantastic, film noir, etc.) or across genres.
• Trouble and the documentary film (production, reception, aesthetics; issues raised by the filmmakers’ ethical positions towards their subjects, the trouble created by the reality effect, etc.)
• Gender trouble, queer trouble, questioning norms on screen
• Making trouble: underground, kitsch, camp, trash cinema/tv
• Trouble and race (aesthetics, production, reception, historical perspectives, independently or in conjunction with questions of gender and/or sexuality)
• Trouble and censorship in current cinema or television
• Aesthetic uses of trouble (image, sound, music, editing, etc.)
• Marketing trouble: controversy as advertising technique?
• Historical perspectives on trouble in cinema or television
• Making and watching movies and/or television series in troubled times (traditional screens in trouble in the face of new platforms, the impact of movements like #MeToo, etc.)

Appel à communications, 25e Congrès annuel de la Sercia
Université de Bretagne Occidentale, Brest, France
4, 5 et 6 septembre 2019

Conférences plénières :
Timothy Corrigan (Université de Pennsylvanie)
Janet Staiger (Université du Texas à Austin)

Thématique du congrès : Troubles à l’écran
Les propositions de communication de 300 à 500 mots et les mini-biographies en anglais ou en français sont à envoyer
pour le 17 mars 2019 par la plateforme Easy Chair ici :

https://easychair.org/conferences/?conf=sercia2019

Comité scientifique :
Jean-François Baillon, Hélène Charlery, Nicole Cloarec, Timothy Corrigan, Anne Crémiux, Celestino Deleyto, Gaïd Girard, Isabelle Le Corff, Hélène Machinal, Elizabeth Mullen, David Roche, Janet Staiger, Melvyn Stokes

Il est une vérité universellement reconnue : le cinéma et la télévision, divertissements populaires, offrent à tout un chacun un moyen de fuir ses préoccupations (au sens de troubles) quotidiennes. Cependant, dès leur origine, ces arts visuels ont été considérés comme une source de désordre. En particulier le cinéma a, dès ses débuts, tiré parfois profit du sensationnalisme par des éléments de grand spectacle visuels et (il suffit de penser par exemple au cinéma d’attractions, caractéristique des premiers films, ou à l’apparition troublante du son dans Blackmail (Hitchcock, 1929) ou le Scarface de Howard Hawks), ou encore par l’intermédiaire de scénarios perturbants qui eurent rapidement pour conséquence la mise en place de codes de production ou la création d’un système de classifications.

L’étude de la notion de trouble à l’écran prend en compte l’ambivalence propre aux films et aux programmes télévisés qui, en les dépassant ou en en tirant parti, explorent les thématiques du désordre, en tant que source de confort (quand il est contrecarré) ou en tant que source de désarroi ou d’excitation, transformant paradoxalement le « trouble » en source de plaisir.

La notion inclut également des tendances du cinéma apparemment contradictoires : d’un côté, la représentation du/des troubles à l’écran peut être utilisée pour rendre compte de certaines complexités du monde et de ses périodes de troubles, mais aussi pour s’efforcer d’atteindre une vérité psychologique plus juste et représenter les états moraux et physiques des personnages ; d’un autre côté, puiser dans des thèmes et des techniques déstabilisantes permet de s’éloigner d’un réalisme ordinaire pour plonger les spectateurs dans des formules génériques et spectaculaires.

Ainsi, étudier le cinéma par le prisme du « trouble » soulève des questions sur la puissance et les limites de la représentation audiovisuelle,  en renforçant parfois les capacités d’immersion ou, au contraire, en faisant reconsidérer le medium lui-même ainsi que la « réalité » de ce qui est représenté. De fait, ce prisme interroge la réception par les spectatrices et spectateurs de thèmes et effets dérangeants, mais également la réception troublée (et/ou troublante) d’œuvres marginales ou controversées.

Ce congrès propose d’examiner les différents modes de représentation du trouble et du troublant sur les grands et petits écrans, de même que la manière dont les productions cinématographiques et télévisuelles sont susceptibles d’inspirer ou de provoquer un « trouble » du point de vue de la réception. Par ailleurs, il s’agira d’explorer l’écran lui-même, en tant que medium potentiellement trouble, mettant en question la fiabilité de ce qui s’y reflète ou faisant un usage esthétique du flou, du vague et de l’obscurité.

La notion assurément très vaste de « trouble » (s’il on considère sa polysémie en anglais et et français) nous permettra de creuser un large spectre de perspectives critiques qui s’inscrivent dans les études filmiques et télévisuelles : les lectures phénoménologiques, psychanalytiques et esthétiques, de même que les domaines de la réception, de l’étude des conventions génériques, ou encore l’analyse diachronique, en examinant l’évolution de la notion et de ses figurations au cinéma et à la télévision, qu’il s’agisse de productions indépendantes ou celles destinées au grand public.

Les propositions peuvent aborder, entre autres, les thèmes suivants :
− Représentations des troubles de l’état mental et/ou physiques, ou les états mentaux et/ou physiques perturbants
− Les notions de trouble au sein de genres spécifiques (l’horreur, le fantastique, le film noir etc.) ou au croisement des genres
− Les troubles spécifiques au genre documentaire (la production, la réception, l’esthétique)
− Le trouble dans le genre, le trouble et le queer, la mise en question des normes à l’écran
− Créer du trouble : le kitsch, le camp, le cinéma/la télévision trash
− Trouble, race et ethnie (l’esthétique, la production, la réception, les perspectives historiques, pour elles-mêmes ou associées aux questions de genre et/ou de sexualité)
− Trouble et censure dans le cinéma et la télévision contemporains
− Figures esthétiques du trouble (l’image, le son, la musique, le montage etc.)
− Commercialiser le trouble : la controverse en tant que stratégie promotionnelle ?
− Perspectives historiques sur le trouble au cinéma et à la télévision
− Faire et regarder des films et des séries en périodes troubles (l’impact de nouvelles plateformes sur les écrans « traditionnels », l’impact de certains mouvements sociaux tels que #MeToo …)

Select Bibliography:

Berthet, Dominique (dir), Une esthétique du trouble, L’Harmattan, 2015  Art, Philosophie)

Berthet, Dominique(Ed) Recherches en Esthétique, n°17, « Le trouble », CEREAP, 2012. EAN13 : ISSN:12679291

Butler, Judith, Gender Trouble: Feminism and the Subversion of Identity, Routledge, 1990.

Bordun, Troy, Genre Trouble and Extreme Cinema: Film Theory at the Fringes of Contemporary Art Cinema, Springer, 2017 (mostly Mexican film and the work of Catherine Breillat)

Corrigan, Timothy, A Cinema Without Walls: Movies and Culture After Vietnam, Rutgers University Press, 1991

Dupont, Jocelyn (dir), CinémAction n°159 – Les écrans de la déraison, 2016

Ferrell, Jeff and Websdale, Neil, Making Trouble: Cultural Constructions of Crime, Deviance, and Control, Transaction Publishers, 1999

Gagnebin, Murielle (Ed), Cinéma et inconscient, Champ-Vallon, 2001

Haraway, Donna, Staying with the Trouble: Making Kin in the Chthulucene, Duke University Press, 2016

Jost, François, Télévision n° 9 : Troubles personnages , CNRS Editions, 2018. EAN13 : 9782271119322

Martin, Marie (Ed), Le remake : généalogies secrètes dans l’histoire du cinéma, Cinémas, Vol. 25, Number 2-3, Spring 2015

Menegaldo, Gilles (dir) CinémAction n°120 – Jacques Tourneur, une esthétique du trouble, 2006

Mittell, Jason, Complex TV: The Poetics of Contemporary Television Storytelling, NYU Press, 2015

Roche, David, L’imagination malsaine : Russell Banks, Raymond Carver, David Cronenberg, Bret Easton Ellis, David Lynch, L’Harmattan, 2008

Schaefer, Eric,  « Bold! Daring! Shocking! True! »: A History of Exploitation Films, 1919-1959, Duke University, 1999

Staiger, Janet, Perverse Spectators: The Practices of Film Reception, NYU Press, 2000.

Taylor, Alison, Troubled Everyday: The Aesthetics of Violence and the Everyday in European art Cinema, Oxford: Oxford UP, 2017.

Walsh, F, Male Trouble: Masculinity and the Performance of Crisis, Springer, 2010

UBO

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