Par l’arrêté du 13 février 2023, la politique gouvernementale a acté l’effondrement du taux de promotion à la hors classe pour les MCF. Ce taux, qui était de 20 % des promouvables parmi les MCF jusqu’en 2022, est passé à 15 % en 2023, puis à 12,5 % en 2024 et 10 % en 2025. Pour la hors classe des MCF, le nombre de candidats promouvables a chuté de 35 % pour passer de 23 en 2023 à 20 en 2024 et 15 en 2025. Pour l’échelon exceptionnel des MCF, le chiffre a été divisé par près de 3 : de 15 en 2023, il est passé à 6 en 2024 et 6 en 2025. Les MCF sont donc les plus durement touchés par ces choix politiques. De surcroît, alors que l’arrêté du 13 février 2023 prévoyait, en 2025, un taux de 15 % pour la classe exceptionnelle 2 des PR, il n’est que de 11 %. La 11e section du CNU, réunie en assemblée plénière le 14 mai 2025, dénonce la baisse de ces taux de promotion. Cette saignée dans les contingents de promotions a des conséquences néfastes sur nos carrières et sur notre profession. Cette logique de mise en concurrence, qui se substitue à une logique de promotion, crée un blocage significatif dans la carrière des MCF de classe normale et entraîne une baisse du pouvoir d’achat face à une inflation non compensée par l’augmentation du point d’indice ces dernières années. Nous devons également prendre en compte les conséquences de cette chute pour nos collègues en fin de carrière, confronté.es à la perspective d’une retraite avec un indice terminal faible et une rémunération amoindrie. Ces décisions sont en contradiction avec le principe du protocole Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations, avec les Lignes Directrices de Gestion ministérielles d’une carrière sur au moins deux grades et avec la politique annoncée dans la Loi de Programmation pour la Recherche pour la revalorisation des rémunérations des enseignant.es-chercheur.ses. Elles sont peu compatibles avec les préoccupations affichées du gouvernement visant à renforcer « l’attractivité du métier ».
La 11e section du CNU demande au ministère de relever le taux de promotion au moins au niveau de 2022, c’est-à-dire à 20 % pour la hors classe des MCF et 21 % pour l’échelon 2 de la classe exceptionnelle des PU.
Voté à l’unanimité des 43 présents le 14/05/25.