May 19th, 2017, Lille 3 University. The meanings of dialects in British poetry – from late 19th century to early 21st century. One-day conference.

The meanings of dialects in British poetry – from late 19th century to early 21st century.

One-day conference.

May 19th, 2017, Lille 3 University.

Keynote speakers:

Tom Burton (University of Adelaide, Australia)

Jane Hodson (University of Sheffield, UK)

 

 

 

Despite the fact that, quite recently, and ironically, The Guardian headline read “Regional dialects are Dying Out – It’s Enough to get you Blarting” (May, 30th 2016), dialects have always been – and continue to be – present in poetry.

From The Canterbury Tales, where Chaucer already parodied dialect poetry, to the intrusion, within a poem otherwise written in standard English, of dialect lines (as for instance with Thomas Hardy or Simon Armitage), to a type of poetry whose prosody partly depends on the accent picked when read aloud (Cockney in Keats’s poetry for instance or the Dorset dialect in William Barnes), there are countless cases of using dialect. Today poets like Tony Harrison, Simon Armitage, Steve Ely, or Helen Mort, to name but a few, still use some form of dialect in their poems.

How is a dialect introduced in poetry, on the page and orally? What are the tools (syntactic, semantic, prosodic, poetic, spelling, etc.) used by the poet to make his / her accent heard? One may then wonder if these dialects are eye dialects or even ear dialects. Are these traces of dialect, stanzas or even full poems in dialect, directly voiced by the poet or by a mask? Are they placed at the core of the poem or literally marginalised in an epigraph?  Are these poetic dialects limited to literary usage or are they also spoken outside poetry, at home, during interviews or in letters (as Pound and Eliot would do)? And are there any groups of poets who, according to their region, use the same dialects?

The presence of dialect raises the question of the implicit reader and listener, and his / her capacity to spot the dialect traces and to relate these textual nodes to a specific British area (or, possibly, an area of the former British Empire, as in David Morley’s Anglo-Romani). It also, quite significantly, addresses the understanding of the poem. For instance, William Hazlitt declared that he had a hard time understanding Wordsworth’s “mixture of clear gushing accents in his voice, [his] deep guttural intonation, and [his] strong tincture of the northern burr, like the crust on wine”. To what extent have recording and broadcasting technology (from the gramophone to podcasts) changed the understanding of dialect in poetry?

The presence of dialect in poetry also raises the question of its poetic value: poetry has traditionally been considered as a genre of and for the elite, while dialects have been seen as the language of lower social classes. To what extent can a poet reconcile dialects with poetry?

One may consequently wonder why poets use dialects in their poetry: is it to make oral transmission easier? Does it derive from a real concern to gather material on a region and its inhabitants? Is it a way to give a voice to those who are marginalized from the poetic tradition, that is those whose accents are considered if not barbarous at least unfit for the lyricism too often equated with what poetry should and can be? Does dialect poetry necessarily belong to “minor literature” as theorized by Deleuze and Guattari?

Behind the question of the presence of dialect in poetry is that of the very definition of poetry.

Our purpose is to start a discussion around all these issues. This requires a combination of various methodologies, that of poetry specialists with that of phoneticians, linguists and experts in the history of the English language.

 

Theoretical papers and papers dealing with British poetry from the late 19th century to today are welcome. Topics of interest include (but are not limited to) the following:

  • Case studies of a particular poet who uses dialect
  • Poetic devices used to create dialect on the page
  • Diachronic use of a particular dialect in poetry
  • Close readings of specific poetic texts
  • Comparison between the dialect on the page and the dialect in performance
  • Relationship between dialect(s) and Standard English within the poem
  • Intralingual translation
  • Reception of and debates around the use of dialect in poetry
  • Literary usage and misuse of literature

 

Please send a 300-word abstract for 20-minute presentations in English, and a short bio to Elise Brault-Dreux (elise.brault@univ-valenciennes.fr), Claire Hélie (claire.helie@univ-lille3.fr) and Emilie Loriaux (emy.loriaux@yahoo.fr).

Deadline for proposals : February 11th, 2017.

 

 

Les sens du dialecte en poésie britannique – de la fin du XIXème au XXIème siècle

 

19 mai 2017, Université Lille 3

 

Professeurs invités:

Tom Burton (University of Adelaide, Australie)

Jane Hodson (University of Sheffield, Royaume Uni)

 

 

 

Bien que The Guardian ait récemment titré « Regional Dialects are Dying Out – It’s Enough to get you Blarting » (30 mai 2016), les dialectes ont toujours été – et continuent d’être – présents en poésie.

Des Contes de Canterbury, dans lesquelles Chaucer parodie déjà la poésie dialectale, à l’intrusion, dans un poème par ailleurs écrit en anglais standard, de vers dialectaux (comme chez Thomas Hardy ou Simon Armitage), en passant par un type de poésie dont la prosodie dépend en partie de l’accent choisi au moment de la lecture (le cockney dans la poésie de Keats l’accent du Dorset dans celle de Barnes), les cas d’utilisation du dialecte sont innombrables. Aujourd’hui, des poètes comme Tony Harrison, Simon Armitage, Steve Ely, ou encore Helen Mort, pour ne citer que quelques noms, continuent d’employer une forme de dialecte dans leurs poèmes.

Comment le dialecte est-il introduit en poésie, sur la page ou à l’oral ? Quels sont les moyens (syntaxiques, sémantiques, prosodiques, poétiques, orthographiques…) mis en place par le poète pour faire entendre son accent ? On peut se demander alors si ces dialectes sont des dialectes visuels ou plutôt des dialectes sonores. Qui énonce ces traces, ces strophes, ces poèmes entiers en dialecte : le poète ou un masque ? Sont-ils  placés au cœur du poème ou en marge dans une épigraphe ? Ces dialectes poétiques sont-ils limités à leur usage littéraire ou sont-ils utilisés en dehors de la poésie propre, dans la sphère intime du poète, lors d’entretiens, dans la correspondance (on pensera à Pound et Eliot) ? Y a-t-il  des groupes de poètes qui, en fonction de leur région utilisent les mêmes marqueurs dialectaux ?

La présence du dialecte pose la question du lecteur et de l’audience implicites, et de sa capacité à remarquer les marques de dialecte et à relier ces nœuds textuels à une région spécifique de la Grande Bretagne (voire une région de l’ancien empire britannique). Cela pose aussi la question épineuse de la compréhension du poème ? Par exemple, William Hazlitt a déclaré avoir du mal à comprendre l’accent de Wordsworth qu’il qualifiait de « mixture of clear gushing accents in his voice, [his] deep guttural intonation, and [his] strong tincture of the northern burr, like the crust on wine ».

La présence du dialecte en poésie pose aussi la question de sa valeur poétique : dans l’imaginaire collectif, la poésie est traditionnellement considérée comme un genre écrit par une élite pour une élite, tandis que les dialectes sont vus comme le langage des classes défavorisées. Jusqu’à quel point un poète peut-il réconcilier les dialectes et la poésie ?

On peut donc se demander pourquoi les poètes utilisent les dialectes en poésie : est-ce pour faciliter la transmission orale ? Est-ce que cela vient d’une véritable volonté de collecter des informations sur une région et ses habitants ? Est-ce une façon de donner une voix à ceux qui sont exclus de la tradition poétique, c’est-à-dire ceux dont l’accent est considéré sinon barbare, du moins peu propice à un lyrisme bien souvent confondu avec ce que l’on attend de la poésie ? Est-ce que la poésie dialectale appartient nécessairement à la « littérature mineure » telle que l’ont définie Deleuze et Guattari ?

Derrière la question de la présence du dialecte en poésie, c’est celle de la définition même de la poésie qui se profile.

Notre but est d’ouvrir une discussion autour de toutes ces questions. Cette approche nécessite une combinaison de méthodologies variées, celle de spécialistes de poésie, mais aussi de phonéticiens, de linguistes et d’historiens de la langue anglaise.

Des communications théoriques ou centrées sur la poésie britannique de la fin du XIXème à aujourd’hui seront les bienvenues. Les thèmes abordés pourront inclure :

  • Des études de cas d’un poète qui utilise le dialecte
  • Les moyens poétiques mis en œuvre pour créer le dialecte sur la page
  • L’utilisation diachronique d’un dialecte particulier en poésie
  • Des micro-lectures de textes poétiques spécifiques
  • Des comparaisons entre l’utilisation du dialecte sur la page et pendant une lecture
  • Les relations entre le dialecte et l’anglais standard dans le poème
  • La traduction intralinguale
  • La réception et les débats autour de l’utilisation du dialecte en poésie
  • Les usages littéraires et les mésusages de la littérature

 

Merci d’envoyer un abstract d’environ 300 mots et une courte notice biographique à Elise Brault-Dreux (elise.brault@univ-valenciennes.fr), Claire Hélie (claire.helie@univ-lille3.fr) Emilie Loriaux (emy.loriaux@yahoo.fr) avant le 11 février 2017.

Les communications devront durer 20 minutes et se feront en anglais.

 

 

Comité d’organisation :

Elise Brault-Dreux (Université de Valenciennes) – CALHISTE (EA 4343).

Claire Hélie (Université Lille 3) – CECILLE (EA 4074).

Emilie Loriaux (Université d’Artois, Arras) – Textes et Cultures (EA 4028).

 

 

 


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