les 7 et 8 novembre 2019 l’Université Paris 13 LES DISCOURS METALINGUISTIQUES 3

COLLOQUE « LES DISCOURS METALINGUISTIQUES 3 »
Appel à communications


– L’axe 4 de Pléiade EA 7338 (Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité) et l’axe 2 de HTL (UMR 7597 du CNRS et Université Paris-Diderot, Sorbonne Paris Cité) organisent un colloque sur le thème suivant : Les discours métalinguistiques.
– Cette rencontre aura lieu à l’université de Paris 13 les jeudi 7 et vendredi 8 novembre 2019 sur le site de Villetaneuse.

Organisateurs:
– Viviane Arigne, Christiane Migette (Pléiade EA7338, Université Paris 13)
– Jean-Michel Fortis (HTL, Histoire des Théories Linguistiques, UMR 7597, CNRS et Université Paris-Diderot, Labex EFL Empirical Foundations of Linguistics)

Comité scientifique :
Viviane Arigne (Université Paris 13, France), Nicolas Ballier (Université Paris Diderot-Paris 7, France), Philippe Bourdin (Université York, Toronto, Canada), Pierre Cotte (Université Paris-Sorbonne Paris 4, France), Philippe De Brabanter (Université Libre de Bruxelles, Belgique), Ilse Depraetere (Université Charles de Gaulle-Lille 3, France), Andreas Dufter (Université Louis-et-Maximilien de Munich, Allemagne), Jean-Michel Fortis (CNRS, Université Paris Diderot-Paris 7 et Labex EFL France), Brendan Gillon (Université McGill, Montréal, Canada), Geneviève Girard-Gillet (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, France), Jacqueline Guéron (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, France), Christiane Migette (Université Paris 13, France), Philip Miller (Université Paris Diderot-Paris 7, France), Matthew Reeve (Université du Zhejiang, Chine), Raphael Salkie (Université de Brighton, Royaume Uni)

Langue des communications : français, anglais

Soumission des propositions de communications :
• la date limite de soumission des abstracts est le vendredi 15 février 2019
• les propositions doivent être anonymes et être envoyées au format pdf. Elles ne doivent pas dépasser trois pages A4, bibliographie et schémas (ou tableaux) éventuels compris.
• merci d’envoyer votre proposition en document attaché aux 3 adresses électroniques suivantes :
viviane.arigne[at]univ-paris13.fr
christiane.migette[at]laposte.net
fortis.jean-michel[at]neuf.fr
• dans le titre de votre message, merci de préciser « DiscMet3-2019 »
• dans le texte de votre message accompagnant le document attaché merci de donner les informations suivantes : i) titre de votre proposition, ii) nom, prénom, adresse géographique, affiliation, adresse électronique (informations à donner pour chacun des auteurs dans le cas où il y a plusieurs auteurs).
Notifications d’acceptation : vendredi 15 juin 2019

Les discours métalinguistiques. Théorisations et recherche linguistique
Ce colloque se propose de poursuivre la réflexion sur la diversité des théories et théorisations linguistiques lancée à l’Université Paris 13 en 2012 et prolongée dans le cadre de Pléiade EA7338 en 2015. Il est conçu comme l’approfondissement du champ d’étude ouvert par ces deux rencontres, dont l’objectif était de mener une réflexion sur les résultats de la recherche linguistique et les appareils théoriques, dans une perspective de linguistique anglaise et de linguistique générale. S’ajoutera en 2019 la possibilité d’un travail ciblé sur les phénomènes de focalisation.

– La recherche linguistique s’exprime dans chacun de ses domaines d’étude que sont la phonologie, la morphologie, la syntaxe et la sémantique. Elle est en outre traversée de courants théoriques divers (guillaumien, générativiste, énonciativiste, cognitiviste, fonctionnaliste…) et attribue volontiers des noms à ses courants ou sous-courants (théorie des traces, théorie du liage, grammaires de construction, grammaires cognitives…). A cela, s’ajoutent des étiquettes renvoyant à des méthodes et des pratiques (linguistique de terrain, linguistique de corpus, traitement automatique des langues…). Tout cela conduit à une prolifération terminologique aussi bien qu’à une prolifération des discours tenus par les linguistes sur un même phénomène, et à une fragmentation du savoir.

Il s’agira de soumettre à l’examen et, éventuellement, de confronter des discours métalin­guis­­tiques afin d’évaluer leur pouvoir descriptif et explicatif. La réflexion peut emprunter plusieurs voies :

• Certaines propositions ou descriptions théoriques trouvent parfois une traduction dans une autre théorie. On peut alors tenter de voir si, et en quoi, l’une ou l’autre de ces façons de faire ou postures théoriques est plus adaptée à la nature des phénomènes que l’on se propose de décrire.
• De même, on pourra réfléchir sur les théorisations de la linguistique anglaise en France dans la deuxième moitié du XXe siècle qui se sont données comme énonciatives. Dans la mesure où les théories énonciatives sont construites sur un soubassement de type cognitif, certains de leurs résultats peuvent-ils être rapportés et, le cas échéant, confrontés à ce que proposent les grammaires qui se donnent le nom de cognitives ?
• Une théorisation particulière comble-t-elle, par endroits, les lacunes d’une autre ? Par exemple, en apportant des définitions, en clarifiant les niveaux de description où elle opère ?
• Le foisonnement des théories, les ruptures proclamées peuvent entraîner un effacement de problématiques et de savoirs au fil du temps. Telle présentation donnée comme nouvelle évite-t-elle répétition et psittacisme ? Comment ce flux et ce reflux se produisent-ils pour tel domaine, telle notion, telle méthode etc. au fil de l’histoire de la discipline ?
• La traduction d’une théorie dans une autre passe parfois par certains abandons théoriques de concepts, postures, ou raisonnements, dont est montré le caractère non nécessaire. Que convient-il d’éliminer, que convient-il de garder ?

• Pour cette rencontre 2019, nous proposons aussi une étude ciblée, effectuée sur corpus, de divers procédés de mise en relief tels que le clivage, le pseudo-clivage, l’antéposition, l’extraposition ainsi que, en termes de structure informationnelle, la thématisation etc. Il s’agira là aussi, sur cette base empirique, de confronter et d’évaluer diverses théorisations. Les travaux souhaitant traiter de ces phénomènes devront s’appuyer sur au moins un exemple pris dans l’un des deux mini-corpus suivants :

corpus anglais
(1) The point is probably worth stressing that household practices in relation to food do not simply express and reflect differences of class or status. It is through such practices that we come to understand the very notion of difference itself (D. Morgan, Family Connections, 1996: 165).
(2) What this points to is a more fluid understanding of the key terms ‘family’ and ‘gender’. It has already been recognized that ‘family’ is a contested term and that the response to the difficulties that it poses is not to ban the use of the word or to define the problem out of existence, but to see definitions and understandings of the term ‘family’ as topics of inquiry in their own right and part of the process of analysis (D. Morgan, Family Connections, 1996: 93).
corpus français
(3) C’est en forgeant qu’on devient forgeron.
(4) Il est dans la nature d’une grande nation de concevoir de grands desseins. Dans le monde d’aujourd’hui, quelle plus haute exigence pour notre pays que de réaliser la nouvelle alliance du socialisme et de la liberté, quelle plus belle ambition que l’offrir au monde de demain ?  C’est, en tout cas, l’idée que je m’en fais et la volonté qui me porte, assuré qu’il ne peut y avoir d’ordre et de sécurité là où règnerait l’injustice, gouvernerait l’intolérance. C’est convaincre qui m’importe et non vaincre. (F. Mitterand, Discours d’investiture, 21 mai 1981)
(5) Ce qu’eurent de commun, Aznavour et Apollinaire, c’est cela, ce « verre qui s’est brisé comme un éclat de rire » (E. Macron, Discours, 5 octobre 2018)

Tout corpus additionnel est naturellement bienvenu, y compris un corpus oral pour d’éventuelles analyses phonologiques.

Le corpus proposé peut également servir de base à de considérations autres que celles portant sur les questions de mise en relief.

Comme cela est suggéré ci-dessus, les propositions d’intervention pourront se focaliser sur un phénomène linguistique unique vu à travers différentes approches, l’analyse détaillée de tel raisonnement mis en œuvre, la définition même de concepts… Elles pourront également porter sur des questions d’interface entre la linguistique et un autre champ disciplinaire, l’étude d’un même phénomène par deux disciplines différentes, les diverses modalités de mise en œuvre d’un concept…  L’éventail proposé n’est bien entendu pas exhaustif. Ces propositions concerneront des analyses de linguistique anglaise, ou de linguistique contrastive incluant l’anglais.

– Pléiade (PLuridisciplinarité, Émergences et InterActions Disciplinaires, Epistémologie en lettres, langues, sciences humaines et des sociétés) EA 7338, Université Paris13, Sorbonne Paris Cité, axe 4 : Représentations, hybridité, formes <https://pleiade.univ-paris13.fr/>
– HTL (Histoire des théories Linguistiques) UMR 7597, CNRS et Université Paris-Diderot, Sorbonne Paris Cité, axe 2 : Courants et champs thématiques <http://htl.linguist.univ-paris-diderot.fr/>
– Publications ayant fait suite aux deux colloques précédents :
• ARIGNE, V. and ROCQ-MIGETTE, C. (eds.), 2015, Metalinguistic Discourses, Newcastle-upon-Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 345 p. <https://www.cambridgescholars.com/metalinguistic-discourses>
• ARIGNE, V. and ROCQ-MIGETTE, C. (eds.), 2018, Theorization and Representations in Linguistics, Newcastle-upon-Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 388 p. <http://www.cambridgescholars.com/theorization-and-representations-in-linguistics>

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METALINGUISTIC DISCOURSES 3
Call for papers


– Axis 4 of Pléiade EA 7338 (Université Paris 13-Sorbonne Paris Cité) and axis 2 of HTL (UMR 7597, CNRS and Université Paris-Diderot, Sorbonne Paris Cité) are organizing a conference on the topic of ‘Metalinguistic discourses’.
– The conference will take place at Université Paris 13 in Villetaneuse on Thursday 7 and Friday 8 November 2019.

Organizing committee:
– Viviane Arigne, Christiane Migette (Pléiade EA 7338, Université Paris13)
– Jean-Michel Fortis (HTL, Histoire des Théories Linguistiques, UMR 7597, CNRS and Université Paris-Diderot, Labex EFL Empirical Foundations of Linguistics)

Scientific committee:
Viviane Arigne (Université Paris 13, France), Nicolas Ballier (Université Paris Diderot-Paris 7, France), Philippe Bourdin (York University, Toronto, Canada), Pierre Cotte (Université Paris-Sorbonne Paris 4, France), Philippe De Brabanter (Université Libre de Bruxelles, Belgique), Ilse Depraetere (Université Charles de Gaulle-Lille 3, France), Andreas Dufter (Ludwig Maximilian University of Munich, Germany), Jean-Michel Fortis (CNRS et Université Paris Diderot-Paris 7, France), Brendan Gillon (McGill University, Montreal, Canada), Geneviève Girard-Gillet (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, France), Jacqueline Guéron (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, France), Christiane Migette (Université Paris 13, France), Philip Miller (Université Paris Diderot-Paris 7, France), Matthew Reeve (Zhejiang University, China), Raphael Salkie (University of Brighton, United Kingdom)

Languages: French, English

Deadline for submissionsFriday 15 February 2019
• abstracts should be anonymous and be sent in pdf format. They should not exceed three A4 pages including references and tables.
• please send your submission to:
viviane.arigne[at]univ-paris13.fr
christiane.migette[at]laposte.net
fortis.jean-michel[at]neuf.fr
• please mention in the title of your message ‘DiscMet3-2019
• your e-mail should state your name, the title of your paper, geographical address, institutional affiliation and e-mail address.
Notifications of acceptanceFriday 15 June 2019

Metalinguistic discourses. Theorization and linguistic research
This conference is a follow-up of the first two conferences organized at Université Paris13 in 2012 and 2015 on the topic of linguistic theories and theorization. Its purpose is to go deeper into the field of study initially explored by those two meetings, which aimed at assessing the results of linguistic research as well as various theoretical frameworks, both in English or general linguistics. This third conference will also pay special attention to all focus-related phenomena.

Contemporary linguistic research is diverse and uses a great variety of concepts and terms, which pertain to its fields of study (phonology, morphology, syntax, semantics), to its various theoretical trends (Guillaume’s psycho-mechanics, generativist, enunciativist, cognitivist, functionalist trends, etc.) or sub-trends (trace theory, binding theory, construction grammars, cognitive grammars, etc.). Other labels are used to refer to methods or working practices, such as field linguistics, corpus linguistics, automatic treatment of natural languages. All this leads to a proliferation of theoretical terms as well as of theoretical discourses and to the consequent fragmentation of knowledge.

The discussions will try to analyse and possibly confront metalinguistic theoretical discourses so as to evaluate their descriptive and explanatory power, and to study how theorization within the aforementioned related disciplines can interface with other theoretical constructs belonging to linguistics proper. The issue can be approached from various angles:
• Some theoretical or descriptive stances sometimes translate rather easily into another theoretical framework. One may try to see how one particular stance is better adapted to the empirical phenomena one is endeavouring to analyse.
• One may also study the theoretical frameworks English linguistics has given itself in France in the second half of the 20th century. Insofar as enunciativist theories acknowledge some kind of underlying cognitive basis, can some of their results be related to some of the propositions put forward by those grammars which call themselves cognitive?
• Does one type of theorization make up for the shortcomings of another, for example, by giving explicit definitions, or clarifying its levels of description?
• Can the multiplicity of theories or a proposed break with the past lead to the overall disappearance of some linguistic issues or even whole areas of knowledge? Does one theoretical presentation which is given as new succeed in escaping repetition and theoretical psittacism? How can this theoretical ebb and flow be described and analysed in the history of linguistics? How does it actually come about, for example in one specific field or for a particular linguistic notion or method?

• Translating one theory into another sometimes implies abandoning certain theoretical concepts,   stances or ways of reasoning which are shown to be no longer crucial or necessary. What should the linguist discard and what should he retain?

• For this 2019 conference, we also suggest to concentrate on various focusing devices such as clefting, pseudo-clefting, fronting and extraposition as well as, in terms of information structure, topicalisation etc. Here too, various theorizations will be examined and confronted, on an empirical basis. Studies dealing with focus-related phenomena should analyze at least one example taken from one of the two mini-corpora below:

English corpus
(1) The point is probably worth stressing that household practices in relation to food do not simply express and reflect differences of class or status. It is through such practices that we come to understand the very notion of difference itself (D. Morgan, Family Connections, 1996: 165).
(2) What this points to is a more fluid understanding of the key terms ‘family’ and ‘gender’. It has already been recognized that ‘family’ is a contested term and that the response to the difficulties that it poses is not to ban the use of the word or to define the problem out of existence, but to see definitions and understandings of the term ‘family’ as topics of inquiry in their own right and part of the process of analysis (D. Morgan, Family Connections, 1996: 93).
French corpus
(3) C’est en forgeant qu’on devient forgeron.
(4) Il est dans la nature d’une grande nation de concevoir de grands desseins. Dans le monde d’aujourd’hui, quelle plus haute exigence pour notre pays que de réaliser la nouvelle alliance du socialisme et de la liberté, quelle plus belle ambition que l’offrir au monde de demain ?  C’est, en tout cas, l’idée que je m’en fais et la volonté qui me porte, assuré qu’il ne peut y avoir d’ordre et de sécurité là où règnerait l’injustice, gouvernerait l’intolérance. C’est convaincre qui m’importe et non vaincre. (F. Mitterand, Discours d’investiture, 21 May 1981)
(5) Ce qu’eurent de commun, Aznavour et Apollinaire, c’est cela, ce « verre qui s’est brisé comme un éclat de rire » (E. Macron, Discours, 5 October 2018)

Any additional written or oral corpus will naturally be welcome.

The given corpus can also be used for considerations and analyses other than those having to do with focus devices and phenomena

As is suggested above, papers may focus on one particular linguistic phenomenon seen through different approaches, the thorough analysis of an argument, or the definition of concepts. They can also concentrate on the problems of interface between linguistics and other disciplinary fields, the study of what appears to be one particular phenomenon by two different disciplines, the various ways one concept is understood and implemented… The suggested list is by no means exhaustive. All papers should deal with English linguistics, or contrastive linguistics including the study of English.

– Pléiade (PLuridisciplinarité, Émergences et InterActions Disciplinaires, Epistémologie en lettres, langues, sciences humaines et des sociétés) EA7338, Université Paris13, Sorbonne Paris Cité, axis 4 : Représentations, hybridité, formes <https://pleiade.univ-paris13.fr/>
– HTL (Histoire des théories Linguistiques) UMR 7597, CNRS and Université Paris-Diderot, Sorbonne Paris Cité, axis 2 : Courants et champs thématiques <http://htl.linguist.univ-paris-diderot.fr/>
– Previous publications (following the 2012 and 2015 conferences):
• ARIGNE, V. and ROCQ-MIGETTE, C. (eds.), 2015, Metalinguistic Discourses, Newcastle-upon-Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 345 p. <https://www.cambridgescholars.com/metalinguistic-discourses>
• ARIGNE, V. and ROCQ-MIGETTE, C. (eds.), 2018, Theorization and Representations in Linguistics, Newcastle-upon-Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 388 p. <http://www.cambridgescholars.com/theorization-and-representations-in-linguistics>


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