les 14 et 15 mai 2020 Dijon *Approches critiques des identités culturelles dans l’espace public : Comment sortir de la tour d’ivoire ?

La mondialisation économique et sociale, entraînant migrations et résurgences de phénomènes identitaires, est depuis longtemps devenue une réalité quotidienne. A travers les médias et la communication numérique, cette « autre mondialisation » (Wolton, 2003) réduit les distances perçues face à un « Autre » toujours plus proche, plus menaçant lorsqu’il perd de son exotisme, au sein même de la cité cosmopolite. Depuis des décennies déjà, des chercheurs dénoncent les instrumentalisations de la notion de culture dans l’espace public, à travers les discours identitaires dominants ou minoritaires – nationaux et/ou nationalistes, régionaux et/ou régionalistes, postcoloniaux ou religieux – qui versent dans le «/ culture speak/ » (Hannerz, 1999). Mais malgré ces mises en garde répétées face à des utilisations statiques, essentialisantes, du concept de culture, ces mêmes discours sociaux et les phénomènes identitaires qui les motivent semblent néanmoins persister, voire se renforcer.

Dans le sillage du tournant postmoderne en anthropologie (Clifford & Marcus, 1986) et en/cultural studies/ (Hall, 1997), les études en communication interculturelle ont progressivement déplacé le curseur vers une vision dynamique de la culture en tant que processus communicationnel à l’échelle microsociale (Dervin, 2011; Holliday, 2016). Un consensus semble émerger parmi un certain nombre de chercheurs au sein du champ sur la nécessité de déconstruire la notion de culture en adoptant des approches « liquides » (Bauman, 2011) ou « fluides » (Ogay & Edelmann, 2016) du concept. De telles approches ont été appliquées à des champs associés, tels que les sciences de gestion (Primecz, Romani, & Sackmann, 2011), la communication des organisations (Carayol & Frame, 2012 ; Frame & Ihlen, 2018), les sciences de l’éducation (Ogay & Edelmann, 2016 ; Tremion & Dervin, 2018), la sociologie des médias (Sommier, 2017) et les études des migrations (Frame, 2018). Cela rend encore plus paradoxal le constat que les discours autour des identités « culturelles » se durcissent, dans le même temps, dans l’espace social : des messages populistes simplificateurs et xénophobes mais également des accusations d’appropriation culturelle et des mouvements culturalo-identitaires représentent autant de menaces pour le lien social, que ce soit dans le modèle multiculturaliste anglo-saxon, le modèle républicain d’intégration à la française ou dans de nombreux autres pays et aires culturelles affectés par des « crises migratoires ».

Mais les deux positions opposées, approches liquide et statique de la culture, ne se renforceraient-elles pas mutuellement ? Dans le contexte d’une crise de légitimité de la parole et du statut d’expert, catalysée par le /fact-checking/ et la fragmentation de l’espace public numérique, le discours scientifique se trouve décrédibilisé, victime du relativisme constructionniste qu’il prône et perçu comme étant de plus en plus déconnecté de la conscience sociale des parties de la population mondiale qui ont l’impression d’avoir été laissées pour compte, les nombreux « oubliés de la mondialisation ».

*/Comment réconcilier ces deux extrêmes, afin de réengager le débat social et réduire l’écart perçu entre les discours qui prédominent au sein d’une tour d’ivoire académique et ceux circulant au sein de la société, renforcés par les médias et certains partis politiques ?/*

Même si la culture, en tant que notion hégémonique et réductrice, a été déconstruite sur le plan scientifique, l’existence de ce discours sur la culture doit être reconnue en tant que fait social qui « fait sens », sur le plan identitaire, pour les acteurs sociaux dans leurs interactions (Holliday, 2015). Une piste pour penser cet écart se présente à travers les convergences entre approches critiques du culturel : celles des voix critiques en communication interculturelle (Dervin & Machart, 2015 ; Nakayama & Halualani, 2010 ; Romani, Mahadevan, & Primecz, 2018) et celles des /critical cultural studies/, qui s’intéressent depuis longtemps à la (dé)construction et à la répression des discours identitaires de groupes minoritaires (Gilroy, 1987 ; Hall & Du Gay, 1996).

*/Comment penser l’interculturel face à la force croissante des revendications identitaires d’une part et des « identités prisons » /**/(Abdallah-Pretceille, 2006) d’autre part, identités « culturelles » qui sont vécues, ressenties et donnent sens aux interactions sociales quotidiennes ?/*

Si toute communication est interculturelle, du fait des identités sociales plurielles (Dacheux, 1999; Lahire, 2001), la pensée interculturelle se doit aussi de prendre en compte et d’engager ces discours sur la culture et les mécanismes psychosociologiques qu’ils impliquent, et non seulement de les rejeter comme réducteurs, au risque de creuser davantage l’écart entre les discours savants et la réalité sociale qui en fait l’objet. Ce colloque vise ainsi à interroger cet écart, en cherchant des solutions pour faire s’entendre ces sphères souvent opposées, autour de plusieurs objectifs :

·Analyser les discours sociaux sur les identités culturelles (discours politiques populistes, traitement médiatique de la migration, appropriation culturelle, patrimonialisation de la culture, nationalisme banal, racisme institutionnel…) afin d’en saisir les mécanismes psychologiques implicites et les sous-entendus théoriques ;

·Proposer des méthodes (actions de recherche, de sensibilisation, dispositifs de formation…) pour mieux engager le débat social autour de ces questions ;

·Étudier les convergences et les synergies, autour de ces questions, entre les études culturelles critiques (/critical cultural studies/), les études postcoloniales et la communication interculturelle ;

·Développer le dialogue entre les traditions intellectuelles anglophone et francophone de la recherche en communication interculturelle, et notamment les approches critiques, tout en ouvrant la réflexion à toutes les aires géographiques et culturelles concernées.

Ce colloque international aura lieu à Dijon les 14 et 15 mai 2020, organisé par l’Université de Bourgogne Franche-Comté (Centre de Recherche « Texte-Image-Langage », EA4182) et soutenu par la section Communication Internationale et Interculturelle d’ECREA et la SAES. Les langues du colloque sont l’anglais et le français. Une médiation linguistique sera assurée.

Des propositions de communication d’environ 800 mots comprenant une courte bibliographie en anglais ou en français sont à déposer via le site web du colloque (http://blog.u-bourgogne.fr/aci2020/) pour le 1^er octobre 2019 et feront l’objet d’une évaluation en double aveugle. Une sélection des textes soumis fera l’objet d’une publication dans un ouvrage collectif ou un numéro spécial de revue, après le colloque.

_Conférenciers invités (confirmés)_

Fred Dervin, Université d’Helsinki
Vincent Latour, Université de Toulouse Jean Jaurès
Laurence Romani, Stockholm School of Economics
Gavan Titley, Université nationale d’Irlande, Maynooth

_Comité scientifique_

Eric Agbessi, Université Clermont Auvergne

Nathalie Auger, Université Paul-Valéry Montpellier 3

Stefanie Averbeck-Lietz, Université de Brême

Christoph Barmeyer, Université de Passau

Jean-Jacques Boutaud, Université de Bourgogne

Valérie Carayol, Université Bordeaux Montaigne

Lilian Ciachir, Université de Bucarest

Robert Geisler, Université d’Opole

Mélanie Joseph Vilain, Université de Bourgogne

Malgorzata Lahti, Université de Jyväskylä

Vincent Latour, Université de Toulouse Jean Jaurès

Éric Maigret, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

Will Noonan, Université de Bourgogne

Tania Ogay, Université de Fribourg

Philippe Pierre, Université Paris Dauphine

Saila Poutiainen, Université d’Helsinki

Nadine Rentel, Université des Sciences Appliquées de Zwickau

Laurence Romani, Stockholm School of Economics

Sébastien Rouquette, Université Clermont Auvergne

Claire Scopsi, CNAM, Paris

Marko Siitonen, Université de Jyväskylä

Helen Spencer-Oatey, Université de Warwick

Christoph Vatter, Université de la Sarre

Jacco Van Sterkenburg, Université Erasmus de Rotterdam

Albin Wagener, Campus Tech

Jacques Walter, Université de Lorraine

Michal Wanke, Université d’Opole

Carsten Wilhelm, Université de Haute Alsace

Romy Woehlert, Institut allemand pour la recherche économique

Khaled Zouari, Université Clermont Auvergne

_Comité d’organisation_

David Bousquet (MCF^Etudes culturelles, Université de Bourgogne Franche-Comté),
Alex Frame (MCF Sciences de l’information et de la communication, Université de Bourgogne Franche-Comté)
Mélodine Sommier (MCF Communication Interculturelle, Université Erasmus de Rotterdam)

_Calendrier _

Date limite pour envoi des propositions de communication

1 octobre 2019

Retour des évaluations

Janvier 2020

Envoi des textes définitifs pour inclusion dans les actes numériques

15 avril 2020

Colloque

14-15 mai 2020

Envoi des textes pour publication

Septembre 2020

_Frais d’inscription_

Tarif plein : 200€
Tarif étudiants : 90€

Les frais d’inscription couvrent tous les frais liés au colloque, dont les pauses café, les déjeuners et le programme social, à l’exception du dîner de gala.

http://blog.u-bourgogne.fr/aci2020/

aci2020ub@gmail.com <mailto:aci2020ub@gmail.com>

_Références_

Abdallah-Pretceille, M. (2006). /L’interculturel comme paradigme pour penser le divers/. Présenté à Congreso internacional de educacion internacional, Madrid, 15-17 mars 2006.

Bauman, Z. (2011). /Culture in a Liquid Modern World/. Cambridge, RU : Polity Press.

Carayol, V., & Frame, A. (Éd.). (2012). /Communication and PR from a Cross-Cultural Standpoint. Practical and Methodological Issues/. Bruxelles : Peter Lang.

Clifford, J., & Marcus, G. E. (Éd.). (1986). /Writing Culture: The Poetics and Politics of Ethnography/. Berkeley : University of California Press.

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Gilroy, P. (1987). /There ain’t no black in the Union Jack/. Londres : Routledge.

Hall, S., & Du Gay, P. (Éd.). (1996). /Questions of Cultural Identity/. Londres : Sage Publications.

Hall, S. (Éd.). (1997). /Representation: Cultural Representations and Signifying Practices/. Londres :Sage Publications.

Hannerz, U. (1999). Reflections on varieties of culturespeak. /European Journal of Cultural Studies/, /2/(3), 393‑407. https://doi.org/10.1177/136754949900200306

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Ogay, T., & Edelmann, D. (2016). ‘Taking culture seriously’: Implications for intercultural education and training. /European Journal of Teacher Education, 39/(3), 388-400.
https://doi.org/10.1080/02619768.2016.1157160 <https://doi.org/10.1080/00208825.2018.1504473>

Primecz, H., Romani, L., & Sackmann, S. (Éd.). (2011). /Cross-cultural management in practice: Culture and negotiated meanings/. Cheltenham, RU ; Northampton, MA, USA : Edward Elgar.

Romani, L., Mahadevan, J., & Primecz, H. (2018). Critical Cross-Cultural Management: Outline and Emerging Contributions. /International Journal of Management and Organisation/, /48/, 403‑418. https://doi.org/10.1080/00208825.2018.1504473

Sommier, M. (2017). Insights into the construction of cultural realities: Foreign newspaper discourses about the burkini ban in France. /Ethnicities/, /19/(2), 251–270.

Tremion, V., & Dervin, F. (2018). De Cultura aux MOOCs de communication interculturelle : Quelles opportunités pour l’apprentissage interculturel à distance? /International Journal of E-Learning & Distance Education / Revue internationale du e-learning et la formation à distance/, /33/(1).

Wolton, D. (2003). /L’autre mondialisation/. Paris : Flammarion.

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*Call for papers*

*Critical Approaches to Cultural Identities in the Public Sphere: From Ivory Tower to Social Arena*

**

In recent years, social tensions linked to national, religious and ethnic identities have made the headlines in many countries, often linked to migration, as this “other globalization” (Wolton, 2003) brings the not-so-exotic “Other” ever closer in our cosmopolitan societies. For decades now, scholars have denounced the way in which the notion of culture has been exploited and misused in the public sphere, in support of various causes grounded in majority or minority identity discourse, by various groups defending or promoting national/nationalist, regional/regionalist, postcolonial, religious or other agendas, and resorting to “culture speak” (Hannerz, 1999). However, despite repeated warnings against rigid and “essentialised” uses of the concept of culture, these same social discourses and the identity phenomena motivating them seem to resist and even to grow stronger.

In the wake of the postmodern turn in anthropology (Clifford & Marcus, 1986) and in cultural studies (Hall, 1997), intercultural communication scholars have gradually shifted towards a more dynamic conception of culture as a communication process on the microsocial level (Dervin, 2011; Holliday, 2016). There appears to be a consensus emerging among many researchers within the field, as to the necessity of “deconstructing” the notion of culture by adopting more “liquid” (Bauman, 2011)or “fluid” (Ogay & Edelmann, 2016)perspectives, and such approaches have progressively been applied to associated fields, such as management studies (Primecz, Romani & Sackmann, 2011), public relations (Carayol & Frame, 2012; Frame & Ihlen, 2018), education science (Ogay & Edelmann, 2016; Tremion & Dervin, 2018), media studies (Sommier, 2017),and migration studies (Frame, 2018). And yet, paradoxically, solid discourses about “cultural” identities appear to be becoming more resistant in the public sphere. Reductive, xenophobic populist discourse, on the one hand, but also accusations of cultural appropriation and minority identity movements on the other, seem to threaten social cohesion in political models based on British or North-American multiculturalism or indeed the French republican model of integration, as well as in many other areas of the world affected by perceived “migration crises.”

But could it be that these two opposing views – fluid and solid approaches to culture – actually work to strengthen one another? In a context where the legitimacy of “experts” is increasingly being challenged, a process catalysed by the trends of fact-checking, “fake news” and the fragmentation of the digital public sphere, academic discourse is frequently discredited, falling victim to the social constructionist relativism it extols. It seems to reflect less and less the social consciousness of those parts of the world population whofeel they have been left behind in the rush towards globalization.

*/What is needed to reconcile these two extremes, to enable academics to re-engage with social debate and reduce the apparent gap between prevailing discourses within the ivory tower and those spread in society at large, amplified by the media and some politicians? /**//*

Even if we deconstruct and show certain uses of the notion of culture to be oversimplified and hegemonic from an academic point of view, we must also take into account the fact that such “culture speak” makes sense to many people thinking about identity in their everyday interactions (Holliday, 2015). To address this gap we might examine possible points of convergence between critical approaches to culture in intercultural communication (Dervin & Machart, 2015; Nakayama & Halualani, 2010; Romani et al., 2018) and in postcolonial or critical cultural studies, which have long been interested in the (de)construction and repression of identity discourse notably within minority groups (Gilroy, 1987; Hall & Du Gay, 1996).

*/How should we understand interculturality in the light of increasingly strongly-expressed identity claims on the one hand, and of assigned “prison identities” (Abdallah-Pretceille, 2006) on the other? How should we take into account these “cultural identities” which are experienced, emotionally-charged, and which give meaning to everyday social interactions?/**//*

Even if all communication is intercultural because of our multiple social identities (Dacheux, 1999; Lahire, 2001), interculturalists must also engage with social discourse about culture and the social psychological mechanisms it implies, and not simply reject it as oversimplified. By dismissing it, we only continue to widen the gap between scholarly discourse and the social reality which it seeks to analyse. The aim of this 2-day conference is to focus on this gap and address social discourse on cultural identities, with the following objectives:

·        To analyse social discourse on cultural identities (populist political speeches, media coverage of migration, cultural appropriation, reification of cultural forms through heritage, banal nationalism, institutional racism…) in order to better grasp underlying theoretical models and the conceptual and psychological mechanisms involved in this discourse.

·To propose methods (research activities, awareness-raising, training tools…) to better engage with social debate around those questions.

·To study the areas of convergence and possible synergies, in relation to these questions, between critical cultural studies, postcolonial studies, and intercultural communication.

·To open a space of dialogue between anglophone and francophone intellectual traditions in intercultural communication research, focusing particularly on critical approaches, applied to a variety of types and levels of cultural phenomena, without geographical limits.

This conference will take place in Dijon, on May 14^th and 15^th 2020. It is organized by the University of Burgundy (“Text-Image-Language” research group) and supported by the ECREA International and Intercultural Communication division and SAES. Conference languages will be English and French with mediation provided between the two languages.

Paper proposals of around 800 words, including a short bibliography, in English or French, should be submitted via the conference website (http://blog.u-bourgogne.fr/aci2020/) by 1^st October 2019 for double-blind peer review. A selection of submitted texts will be published either in an edited volume or a journal special issue after the event.

_Confirmed Keynote Speakers_

Fred Dervin (University of Helsinki)
Vincent Latour (University of Toulouse Jean Jaurès)
Laurence Romani (Stockholm School of Economics)
Gavan Titley (National University of Ireland, Maynooth)

_Scientific Committee_

Eric Agbessi, Clermont Auvergne University

Nathalie Auger, Montpellier 3 Paul Valéry University

Stefanie Averbeck-Lietz, University of Bremen

Christoph Barmeyer, University of Passau

Jean-Jacques Boutaud, University of Burgundy

Valérie Carayol, Bordeaux Montaigne University

Lilian Ciachir, University of Bucharest

Robert Geisler, University of Opole

Mélanie Joseph Vilain, University of Burgundy

Malgorzata Lahti, University of Jyväskylä

Vincent Latour, Toulouse Jean Jaurès University

Éric Maigret, Sorbonne Nouvelle Paris 3 University

Will Noonan, University of Burgundy

Tania Ogay, University of Fribourg

Philippe Pierre, Paris Dauphine University

Saila Poutiainen, University of Helsinki

Nadine Rentel, University of Applied Sciences Zwickau

Laurence Romani, Stockholm School of Economics

Sébastien Rouquette, Clermont Auvergne University

Claire Scopsi, CNAM, Paris

Marko Siitonen, University of Jyväskylä

Helen Spencer-Oatey, University of Warwick

Christoph Vatter, Saarland University

Jacco Van Sterkenburg, Erasmus University Rotterdam

Albin Wagener, Campus Tech

Jacques Walter, University of Lorraine

Michal Wanke, University of Opole

Carsten Wilhelm, University of Haute Alsace

Romy Woehlert, German Institute for Economic Research

Khaled Zouari, Clermont Auvergne University

_Organising Committee_

David Bousquet (Associate Professor, Cultural Studies, University of Burgundy)
Alex Frame (Associate Professor, Communication Science, University of Burgundy)
Mélodine Sommier (Assistant Professor, Intercultural Communication, Erasmus University Rotterdam)

_Calendar___

Deadline for abstract submission

1^st October 2019

Feedback from scientific committee

January 2020

Texts submitted for inclusion in digital conference proceedings

15^th April 2020

Conference

14^th -15^th May 2020

Selected final papers submitted for publication

September 2020

_Conference fees_

Full rate: 200€
Student rate: 90€

The registration fees include all the conference materials, coffee breaks and lunch, and social programme with the exception of the conference dinner.

http://blog.u-bourgogne.fr/aci2020/

aci2020ub@gmail.com <mailto:aci2020ub@gmail.com>

_References___

Abdallah-Pretceille, M. (2006). /L’interculturel comme paradigme pour penser le divers/. Presented at /Congreso internacional de educacion internacional/, Madrid, 15-17 March 2006.

Bauman, Z. (2011). /Culture in a Liquid Modern World/. Cambridge, UK: Polity Press.

Clifford, J., & Marcus, G. E. (Ed.). (1986). /Writing Culture: The Poetics and Politics of Ethnography/. Berkeley: University of California Press.

Dacheux, E. (1999). La communication : point aveugle de l’interculturel ? /Bulletin de l’ARIC/, /31/, 2.

Dervin, F. (2011). A plea for change in research on intercultural discourses: A ‘liquid’ approach to the study of the acculturation of Chinese students. /Journal of Multicultural Discourses/, /6/(1), 37‑52. https://doi.org/10.1080/17447143.2010.532218

Dervin, F., & Machart, R. (Ed.). (2015). /Cultural Essentialism in Intercultural Relations/. London: Palgrave Macmillan.

Frame, A. (2018). Repenser l’intégration républicaine à l’aune de l’interculturalité. /Communiquer. Revue de Communication Sociale et Publique/, /24/(1), 59–79.

Frame, A., & Ihlen, Ø. (2018). Beyond the Cultural Turn: A Critical Perspective on Culture-Discourse within Public Relations. In S. Bowman, A. Crookes, S. Romenti, & Ø. Ihlen (Eds.), /Public Relations and the Power of Creativity: strategic opportunities/ (pp. 151–162). New York: Emerald.

Gilroy, P. (1987). /There ain’t no black in the Union Jack/. London: Routledge.

Hall, S., & Du Gay, P. (Eds.). (1996). /Questions of Cultural Identity/. London: Sage Publications.

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Hannerz, U. (1999). Reflections on varieties of culturespeak. /European Journal of Cultural Studies/, /2/(3), 393‑407. https://doi.org/10.1177/136754949900200306

Holliday, A. (2015). Afterword. In F. Dervin & R. Machart (Ed.), /Cultural Essentialism in Intercultural Relations/ (pp. 198‑202). London: Palgrave Macmillan.

Holliday, A. (2016). Difference and awareness in cultural travel: Negotiating blocks and threads. /Language and Intercultural Communication/, /16/(3), 318–331.

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Ogay, T., & Edelmann, D. (2016). ‘Taking culture seriously’: implications for intercultural education and training. /European Journal of Teacher Education, 39/(3), 388-400. https://doi.org/10.1080/02619768.2016.1157160

Primecz, H., Romani, L., & Sackmann, S. (Eds.). (2011). /Cross-cultural management in practice: Culture and negotiated meanings/. Cheltenham, UK; Northampton, MA, USA: Edward Elgar.

Romani, L., Mahadevan, J., & Primecz, H. (2018). Critical Cross-Cultural Management: Outline and Emerging Contributions. /International Journal of Management and Organisation/, /48/, 403‑418. https://doi.org/10.1080/00208825.2018.1504473

Sommier, M. (2017). Insights into the construction of cultural realities: Foreign newspaper discourses about the burkini ban in France. /Ethnicities/, /19/(2), 251–270.

Tremion, V., & Dervin, F. (2018). De Cultura aux MOOCs de communication interculturelle : Quelles opportunités pour l’apprentissage interculturel à distance ? /Revue internationale du e-learning et la formation à distance/, /33/(1).

Wolton, D. (2003). /L’autre mondialisation/. Paris: Flammarion.


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