Ce colloque international se propose d’explorer une idée, celle du “commun”, et son inscription dans la société, la philosophie, la littérature et les arts visuels dans les îles britanniques entre le début du XVIe et la fin du XIXe siècle. Si les “Commons Studies” ont pris une certaine ampleur ces dernières années, notamment sous l’égide de penseurs tels que Elinor Ostrom, Michael Hardt, Antonio Negri, David Harvey, Christian Laval ou Pierre Dardot, entre autres, la plupart des travaux sur le sujet tendent à privilégier les aspects politico-juridiques et à étudier ceux-ci à la lumière d’enjeux contemporains, au détriment, parfois, d’une réflexion de plus long cours et de la dimension esthétique – c’est-à-dire sensible – du problème. La présente manifestation se propose d’adopter un cadre chronologique plus large et d’étudier la façon dont cette notion fut non seulement pensée et réfléchie dans la philosophie ou au sein de la société britannique, mais également représentée dans la littérature et les arts visuels entre le début du XVIe siècle et la fin du XIXe siècle.
Les propositions de communication, en français ou en anglais, d’une longueur de 300 à 500 mots, ainsi qu’une courte bio-bibliographie sont à adresser conjointement à Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) et Mickaël Popelard (mickael.popelard@unicaen.fr) avant le 15 septembre. Les notifications d’acceptation seront envoyées aux participants fin septembre.
Comité scientifique :
Sophie Chiari, Université de Clermont-Auvergne
Jean-Jacques Chardin, Université de Strasbourg
Bronwen Price, Portsmouth University
Sorana Corneanu, University of Bucharest
Alain Morvan, Université Sorbonne Paris Cité
Laurent Châtel, Université de Lille
Pascale Guibert, Université de Besançon
Rethinking and Representing ‘the Commons’ in English Literature, Philosophy and Society between the 16th and the 19th Centuries
International Conference
Organized by Jeremy Elprin and Mickaël Popelard,
University of Caen Normandie, 28-29 May 2020
This international conference sets out to explore a notion – ‘the commons’ – which, having undergone many historical, theoretical and aesthetic transformations since the early modern period, may be said to inform a vast network of overlapping discourses: from the social and economic to the literary and linguistic, but also of course to the more strictly geographical or topographical. If the field of ‘Commons Studies’ has received a great deal of attention in recent years (as evidenced by the work of Elinor Ostrom, Michael Hardt, Antonio Negri, David Harvey, Christian Laval and Pierre Dardot, among others), we believe that the issue should be addressed not only from a legal, philosophical or economic standpoint but also from the perspective of literature and the visual arts, and with a longer view of its evolution in English society (from the 16th to the 19th century). More particularly, we would like to open up a space for dialogue between theoretical and aesthetic approaches towards (or appropriations of) ‘the commons’, as it is our contention that ‘the commons’ need to be shown and represented, not just discussed in abstract terms. In paving the way for a more thorough critical exploration of ‘the commons’, this conference thus hopes to gather researchers from a variety of disciplines (philosophy, history, literarture, the visual arts, etc.).
Proposals for papers (300-500 words), in English or in French, should be sent, along with a short biographical note, to Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) and Mickaël Popelard (mickael.popelard@unicaen.fr) by 15 September 2019. Notifications will be given by the end of September.
Advisory Board:
Sophie Chiari, Université de Clermont-Auvergne
Jean-Jacques Chardin, Université de Strasbourg
Bronwen Price, Portsmouth University
Sorana Corneanu, University of Bucharest
Alain Morvan, Université Sorbonne Paris Cité
Laurent Châtel, Université de Lille
Pascale Guibert, Université de Besançon
(Please scroll down for the full English version of the CFP.)
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À bien des égards, notre époque se présente à l’analyse sous le rapport d’une fragmentation extrême des identités et des expériences – et cela au moment même où les réseaux sociaux prétendent tisser des liens planétaires et créer des communautés virtuelles sans précédent dans l’histoire de l’humanité. En réalité, et de façon paradoxale, ils contribuent surtout à enfermer chacun dans le cercle étroit d’une perpétuelle exaltation du soi. Renouant avec le sens grec du mot, l’individu contemporain tend à se penser comme un atome singulier, une unité séparée et indivisible, soucieuse de faire valoir sa différence.
Ce qui vaut pour les individus vaut également pour les groupes sociaux. Ainsi, bien qu’il ne s’agisse plus ici, à l’évidence, de narcissisme mais d’une préoccupation souvent très légitime, les controverses sur l’appropriation culturelle suggèrent que le partage des histoires et des expériences ne va pas de soi, a fortiori lorsque ces expériences et ces histoires sont traversées, de part en part, par des rapports de domination et d’exploitation coloniales, sociales ou sexuelles.
Pourtant, à cette fragmentation des perspectives répond la conscience de plus en plus vive d’une appartenance partagée à un monde commun. Mieux que les urgences sociales ou politiques, pourtant tout aussi criantes, la crise écologique réussit ce prodige de réveiller les plus endormis d’entre nous de leur sommeil narcissique. Elle impose aussi de penser des stratégies nouvelles et collectives. À bien y regarder, les deux phénomènes sont d’ailleurs moins hétérogènes qu’il n’y paraît. Car l’individualisme forcené et la destruction des écosystèmes sont les deux faces complémentaires d’un même système économique : dans le capitalisme néolibéral, chacun se voit transformé à la fois en concurrent des autres et en « ennemi de la nature » (Dardot et Laval 2014, 12). La crise écologique est donc indissociable de la question politique. Toutes deux conduisent en effet à interroger l’idée du « commun », que l’on pourra peut-être définir, dans le sillage de l’ouvrage cité plus haut, non pas comme une donnée de la nature ou comme une essence humaine, mais plutôt comme une universalité pratique et comme un principe politique, c’est-à-dire comme quelque chose qui s’enracine dans la pratique concrète des hommes eux-mêmes.
Que peut donc signifier faire « cause commune » ? Et quelles formes pratiques ou théoriques, l’idée de « commun » est-elle susceptible de recouvrir ? Si les « Commons Studies » se sont beaucoup développées ces dernières années, grâce aux travaux de nombreux juristes, philosophes ou économistes, il nous semble que la question mérite d’être posée non seulement sous l’angle économique, philosophique ou juridique mais aussi sous celui de la littérature ou des arts visuels. Plus précisément, nous aimerions ouvrir un espace de réflexion où se croisent le domaine théorique (au sens le plus large du terme) et le champ esthétique, tant il est vrai que le commun doit être montré et représenté autant que pensé et théorisé. Les images poétiques, tout comme les fictions romanesques ou théâtrales, ne permettent-elles pas précisément ce décentrement du soi sans lequel le « commun » n’est qu’un mot vide de sens ? La littérature ne consiste-t-elle pas aussi à mettre en mots, et donc à faire voir et ressentir l’infinie diversité d’une commune appartenance au monde ?
Ce colloque voudrait contribuer à l’archéologie d’une idée qui a connu de nombreux avatars historiques, théoriques et/ou esthétiques depuis les débuts de l’époque moderne. Les raisons ne manquent pas de faire débuter l’analyse au XVIe siècle. Dans son Utopie, Thomas More dénonçait déjà les riches propriétaires terriens, clercs ou laïcs, qui, causaient grand tort au « bien public » (« weal public » dans la traduction de Ralph Robinson) en accaparant, à des fins privées et mercantiles, les terres jusque-là cultivées ou utilisées en commun. À l’inverse, au début du XVIIe siècle, Bacon imaginera une utopie, la Nouvelle Atlantide, dans laquelle les scientifiques qui veillent sur la destinée de leurs compatriotes œuvrent de concert au « bien commun » de l’humanité tout entière. Ici, la propriété privée semble s’effacer derrière une mise en commun de l’espace insulaire au profit de son exploitation scientifique, même si le texte n’est pas dépourvu d’une certaine ambiguïté sur le sujet, dans la mesure où il maintient plusieurs frontières sociales et de nombreuses différences de statut à l’intérieur d’une communauté nationale dont il exalte pourtant l’unité. On pourrait aussi citer la critique virulente de la propriété formulée par Gerrard Winstanley et l’expérience de communisme agraire que cette critique lui inspira dans les années 1650.
Sans épuiser le sujet, tant s’en faut, le problème des « enclosures » constitue l’une des dimensions essentielles de toute exploration de la notion de « commun » en Angleterre. Il traverse l’histoire sociale, économique et culturelle du pays. Si, comme on l’a dit, la question émerge avec force au XVIe siècle, à la fois dans la réalité sociale et sous la plume de Thomas More, elle culmine au XVIIIe siècle, entraînant dans son sillage un bouleversement complet des modes de vie traditionnels et la dislocation des communautés villageoises. Cependant, à mesure que disparaissent les « communs » dans la vie réelle et concrète des paysans, de nouveaux « lieux communs » voient peu à peu le jour au sein d’œuvres littéraires qui les constituent en autant de sites de résistance ou d’évasion esthétique, en particulier à l’époque romantique.
D’abord économique, la question se spiritualise donc à mesure qu’elle trouve son reflet ou son prolongement dans le champ esthétique. Ce faisant, elle contribue aussi à l’invention de nouveaux genres et de nouvelles formes littéraires. Il n’est pas sûr, cependant, que la quête d’un idiome commun ou la recherche de formes poétiques partagées n’enveloppe pas une part d’ambiguïté : cette quête ne fut-elle pas d’abord le fait d’écrivains qui, tel Wordsworth dans la « Préface » de ses Lyrical Ballads, concevaient le poète comme un « homme qui parle aux hommes ; un homme, il est vrai, doté d’une sensibilité plus vive, de plus d’enthousiasme et de tendresse, ayant une meilleure connaissance de la nature humaine et une âme susceptible d’embrasser un champ plus vaste que ne sont censés en posséder communément les hommes » ? (Ballades Lyriques, traduction de Dominique Peyrache-Leborgne et Sophie Vige, Paris, José Corti, 2012, p. 58). Wordsworth ajoute que le poète doit choisir ses sujets dans « la vie commune et s’efforcer de rapprocher sa langue de la langue réelle des hommes ». Car c’est aussi à cette époque que le discours sur le caractère exceptionnel du « génie » individuel s’attache à séparer les artistes du vulgum pecus. La littérature – et la poésie en particulier – devient dès lors l’apanage de génies « hors du commun ». On retrouve ici toute l’ambivalence d’une notion tantôt envisagée positivement sous l’angle de l’universalité, tantôt dépréciée par alignement sur le « vulgaire », terme qui, dans la langue française, désigne péjorativement le peuple dès le XIIe siècle.
D’une façon générale, on peut donc dire que la notion de « commun » informe un ensemble de discours qui se complètent et se recoupent : discours économique ou social, avec la question des « enclosures », laquelle, par quête du profit, conduit à la désintégration des communautés rurales ; discours littéraire et poétique ; mais aussi discours plus proprement géographique ou topographique – quels sont les lieux et les espaces qui, à la faveur d’une forme d’assimilation culturelle, constituent aujourd’hui autant de « lieux communs » ou d’espaces « de référence » ? Et à l’inverse, quels lieux partagés et quelles pratiques communes ont peu à peu été passés sous silence, avant de tomber dans l’oubli ?
Telles sont quelques-unes des questions que ce colloque se propose de poser. Il souhaiterait réunir des spécialistes de toutes les disciplines concernées par la question du « commun » : philosophes, historiens, spécialistes de littérature et/ou des arts visuels. Si le cadre théorique défini par le Néo-Historicisme ou le Matérialisme Culturel paraît particulièrement propice à penser une question qui, on l’a vu, fait le lien entre la littérature, la théorie et l’histoire, tous les partis pris méthodologiques sont bienvenus, qu’ils mettent l’accent sur les formes en tant que telles ou sur l’interpénétration et la fécondation réciproque du texte et du contexte.
Les propositions de communication, en français ou en anglais, d’une longueur de 300 mots à 500 mots, ainsi qu’une courte bio-bibliographie sont à adresser conjointement à Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) et Mickaël Popelard (mickael.popelard@unicaen.fr) avant le 15 septembre. Les notifications d’acceptation seront envoyées aux participants fin septembre.
Rethinking and Representing ‘the Commons’ in English Literature, Philosophy and Society between the 16th and the 19th Centuries
International Conference
Organized by Jeremy Elprin and Mickaël Popelard,
University of Caen Normandy, 28-29 May 2020
It is widely assumed that social networks help to connect people the world over and create virtual communities to an extent quite unprecedented in human history. In reality, and rather paradoxically, social networks enable us to create our own self-enclosed spaces, and to remain ‘cloistered’ – not so much in ‘living walls of jet’ (as John Donne might have put it) as in ‘living walls’ of perpetual self-promotion and -aggrandizement. In many respects, the period we live in can be analysed as one of extremely fragmented experiences and identities. In accordance with the Greek sense of the word, contemporary ‘individuals’ tend to think of themselves as so many separate atoms, distinct and indivisible entities, never tiring of trumpeting their difference and singularity.
What is true of individuals also goes for social groups. Although what is at stake here is no longer narcissistic individualism but legitimate concern for one’s rights, the recent controversy over cultural appropriation suggests that sharing personal histories and experiences is a far from unproblematic enterprise – especially when such histories and experiences were shaped by, and still bear the scars of, age-old structures of colonial, social or sexual domination.
Yet such a fragmentation of individual perspectives is paralleled by a growing awareness that we all inhabit a common world. A better eye-opener than equally pressing social or political emergencies, the ecological crisis is proving quite effective in waking most of us from our narcissistic slumber. It is also forcing us to develop new strategies and think in more collective terms. On closer inspection, these two phenomena turn out to have a lot more in common than one might suspect. For deeply engrained individualism and the destruction of ecosystems are two sides of the same capitalist coin, so to speak: in neoliberal capitalism, not only is everyone pitted against everyone else, they are also turned into ‘nature’s enemies’ (Dardot and Laval 2014, p. 12). Therefore, the ecological crisis cannot be easily separated from the question of politics, since both ecology and politics raise the question of ‘the commons’ – a notion which, in the wake of the seminal work of Dardot and Laval, we shall define neither as a natural fact nor as a human essence, but rather as a political principle and a universal form of practical activity, i.e. as something grounded in the concrete activity of human beings.
How, then, might we begin to rethink ‘the commons’? What are the practical or theoretical forms the notion can take? If the field of ‘Commons Studies’ has been well ploughed in recent years by the many jurists, philosophers and economists starting to turn their attention in that direction, we believe that the issue should be addressed not only from a legal, philosophical or economic point of view but also from the perspective of literature and the visual arts. More particularly, we would like to open up a space for the discussion and critical exploration of theoretical – in the broadest sense of the word – and aesthetic issues. It is our contention that ‘the commons’ need to be shown and represented, not just theorized or discussed in abstract terms. Do not the poet’s images, no less than the novelist’s or playwright’s fictional worlds or the painter’s depictions, allow us to escape the prison of the self by temporarily depriving it of its central position, thus making it possible for all of us to share some common phenomenological ground? Isn’t literature also concerned (among many other things) with putting into words the endless and bewildering variety of our common experience of the world?
This conference thus sets out to explore a notion – ‘the commons’ – which has undergone many historical, theoretical and aesthetic transformations since the early modern period. Among the many reasons for taking the early sixteenth century as a starting point for reflection is Thomas More’s Utopia (1516). In it, More passed strictures against the rich landowners, be they clerics or laymen, who, ‘much annoying the weal public, left no ground for tillage: they enclose all into pastures; they throw down houses; they pluck down towns, and leave nothing standing but only the church to be made a sheep-house’ (translation by Ralph Robinson). Conversely, in the early seventeenth century, Francis Bacon devised a utopian society, the New Atlantis, in which scientists became responsible for the common welfare of mankind. In Bensalem – the name of Bacon’s imaginary island – private property would seem to take a back seat to the common goal of scientific exploitation. Yet Bacon’s representation of the commons is far from unambiguous, insofar as it retains many social barriers and differences in status within the national community, while simultaneously praising its unity and extolling its virtues. The major upheavals of the middle of the seventeenth century would also produce Gerrard Winstanley’s trenchant critique of private property, which in turn would give rise to the experiment of agrarian communism in the 1650s.
Although far from exhausting the issue, the question of ‘enclosure’ is of course fundamental to any investigation of ‘the commons’, running as it does through the whole of England’s social, economic and cultural history. If the problem came to prominence in the sixteenth century, forcefully felt as a social reality and as the grounds for Thomas More’s critique, it would reach radical new heights in the eighteenth century, bringing about ineluctable changes to traditional ways of life and permanently uprooting rural communities. Yet at the same time that such communities were forced to undergo the very real, concrete consequences of the gradual disappearance of the commons, a parallel phenomenon saw the rise of new commonplaces in literary texts which would appropriate, re-imagine, and represent the commons as the grounds for both aesthetic resistance and escapism.
Thus, what began as an essentially economic issue took on a variety of new shades and shapes as it became reworked on an aesthetic plane, leading to formal and generic experiments which at once distilled and distorted the commons into often ambiguous literary and visual representations. Indeed, the search for a common language or for poetic forms of shared experience belied a decidedly mixed conception of the problem in the Romantic period. As William Wordsworth famously characterized the ‘Poet’ in his 1802 ‘Preface’ to Lyrical Ballads: ‘He is a man speaking to men: a man, it is true, endued with more lively sensibility, more enthusiasm and tenderness, who has a greater knowledge of human nature, and a more comprehensive soul, than are supposed to be common among mankind’, but who should choose ‘subjects from common life’ and ‘bring [his] language near to the real language of men’. At a time when reading publics were rapidly expanding, the implications of a ‘common’ readership, and of catering to a ‘common’ market, took on new proportions for poets as well as publishers. At the same time, a discourse concerning the uniqueness of individual ‘genius’ – problematically conceived, by Wordsworth and others, in masculine terms, despite the increasing market dominance of female writers – sought to distinguish artists from the common herd, and to establish literature, and poetry in particular, as a space reserved for uncommon talent. A series of tensions can thus be seen to emerge from the Romantic-period negotiation of the commons, of commoners, and in the rough, uneasy territory between commonness and commonality.
More generally, the notion of ‘the commons’ might be said to inform a vast network of complementary, often overlapping, discourses: from the social and economic (profit-driven enclosure and the displacement and disintegration of rural communities), to the literary and linguistic (the quest for new shared forms and for a common idiom, orchestrated, ironically, by the uncommon few), but also to the more strictly geographical or topographical (encompassing the particular places and spaces which would become common reference points, those which would become culturally assimilated, and those which would get overlooked or left behind).
Such questions are intended to pave the way for a broader and more thorough exploration of ‘the commons’, a topic around which this conference hopes to gather researchers from a variety of disciplines (philosophy, history, literature, the visual arts, etc.). If the theoretical framework often employed by the New Historicist or Cultural Materialist might seem particularly well suited to this kind of intellectual endeavour, which seeks to facilitate a dialogue between history, literature, and theory, then it is by no means the only way of approaching the question; all other methodological approaches are welcome, whether they focus on strictly formal or generic considerations or on the interpenetration and cross-fertilization of text and context.
Proposals for papers (300-500 words), in English or in French, should be sent, along with a short biographical note, to Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) and Mickaël Popelard (mickael.popelard@unicaen.fr) by 15 September 2019. Notifications will be given by the end of September.