Jeudi 16 avril et vendredi 17 avril 2020 Maison de la Recherche Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 « Art intermediation » : l’intermédiation par les arts aux États-Unis depuis 1945. Concepts, périmètres, espaces

Colloque international

Jeudi 16 avril et vendredi 17 avril 2020

 

Maison de la Recherche 

Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3

 

Organisation scientifique : Christine Zumello (Sorbonne Nouvelle – Paris 3, EA CREW), Monica Manolescu (Université de Strasbourg – EA SEARCH/IUF), Laurence Cossu-Beaumont (Sorbonne Nouvelle – Paris 3, EA CREW)

 

 

 « Art intermediation » : l’intermédiation par les arts aux États-Unis depuis 1945.

Concepts, périmètres, espaces

  

Cette journée d’étude se propose d’éclairer le phénomène d’intermédiation artistique aux États-Unis et, en particulier, l’intermédiation artistique dans le milieu des affaires, à la fois celles de l’artiste mais aussi plus généralement du tissu des entreprises qui entre en interaction avec le milieu artistique (artistes, musées, galleristes) dans la période de l’après-guerre.

 

Nous entendons le terme « intermédiation » comme le moyen par lequel des entités qui n’ont pas de vocation première à connaître les arts sont mises en contact avec ces formes artistiques, les utilisent, parfois les détournent, les enferment, ou bien, sont, à leur tour, utilisées ou remises en cause par elles.

 

D’une part, sur le lieu de travail l’art peut être à la fois instrumentalisé et/ou devenir le véhicule qui permet de transmettre les valeurs que l’entreprise souhaite insuffler à ses « parties prenantes », c’est-à-dire ses employés, clients ou investisseurs par exemple. D’autre part, les collections d’art qui sont constituées aux États-Unis par des entreprises laissent entrevoir une autre intermédiation artistique qui est celle de l’art en tant qu’objet d’investissement et de création de valeur.

 

Par ailleurs, les artistes et leurs productions (arts de la scène, beaux arts, peinture, photographie, sculpture) ont été au cœur d’enjeux de pouvoir, mais aussi témoins et acteurs de mouvements critiques envers la nature de la contribution des industries créatives (creative industries) au tissu économique des États-Unis en ce début de 21e siècle.  Reflets et agents de la porosité entre arts et finance ou arts et économie, les industries créatives dynamisent et transforment les paramètres tout à la fois de la croissance économique et de la démocratie américaine.

 

La nature de plus en plus hybride des arts à partir des années 1950 et l’intérêt des artistes pour des espaces autres que le musée et la galerie traditionnelle a conduit à la recherche d’espaces alternatifs pour les arts, soit dans les grandes villes, soit dans les déserts et les espaces marginaux d’Amérique, ce qui a amené les artistes à interagir avec un nombre croissant d’acteurs publics ou privés (administration publique, entreprises de construction, donateurs individuels).

 

Parallèlement, des phénomènes de désintermédiation et de ré-intermédiation sont aussi à l’œuvre, grâce au développement des nouvelles technologies. Et elles permettent de réfléchir aux nouvelles formes et pratiques engendrées par l’apparition de plateformes numériques et de moteurs de recherche qui jouent le rôle de diffuseurs et ré-inventent la dissémination et la connaissance des œuvres artistiques.

 

Veuillez envoyer une proposition de 250-300 mots et une courte notice biographique (5-10 lignes) avant le 15 novembre 2019 à christine.zumello@sorbonne-nouvelle.fr,

manoles@unistra.frlaurence.cossu-beaumont@sorbonne-nouvelle.fr

 

Conférence plénière

 

Steve Hoelscher (University of Texas at Austin)

 

Comité scientifique 

Laurence Cossu-Beaumont (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, Cervepas/CREW)

Delphine Levy, Musée Picasso, Paris

Monica Manolescu (Université de Strasbourg, SEARCH/IUF)

Aaron Shkuda (Princeton University)

Veerle Thielemans (Festival de l’Histoire de l’Art, INHA)

Christine Zumello (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, Cervepas/CREW)

 

 

Call for papers

  

Art intermediation in the United States since 1945.

Concepts, scope, spaces

 

 

This symposium will look into art intermediation in the United States in the post WWII period. By art intermediation we mean the intermediation provided by the business world, be it the business of the artist him/herself but also, more generally, the fabric of companies which interact with the art world (artists, galleries, museums).

 

Intermediation thus means the way in which entities which do not initially have a germane interest or “business” with the arts do come in contact with artistic forms, use them, sometimes divert them from their course, encase them or, at times are, in turn, used or questioned by artistic expressions/forms.

 

On the one hand, art can be instrumentalized on the job and/or become a vehicle to communicate values and goals that the company wants to convey to its employees. On the other hand, companies have been building corporate art collections in the United States (but not only) and that has turned art also into an object of financial investment and value creation which is, in itself, another occurrence of intermediation.

 

Then again, artists and their works (painting, photography, sculpture) have been put at the center of power plays and also have become witnesses and actors of critical movements against the nature of the contributions and add-ons of creative industries to the economy, in particular since the beginning of the 21st century in the United States. As both a witness and actor of the porosity between finance and art or the economy and art, creative industries have been an engine and a transformative force of economic growth and American democracy.

 

Likewise, the growing hybridity of art since the 1950s and the longing of artists to find different spaces of expression and exhibition than traditional museums and galleries led to the search for alternative spaces for the arts, be it in major cities or in deserts and “marginal” spaces in the United States. This led the artists to interact with a greater number of public or private entities (public administration, real estate companies, individual benefactors).

 

In parallel, disintermediation is also at work thanks to the development of new technologies. They also make it possible to think anew the effects of re-intermediation which was generated by the growing reliance on and presence of digital platforms and search engines which are gradually becoming new distributive channels and are re-inventing the dissemination of knowledge and artistic productions.

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We welcome abstracts of 250-300 words with a short biography (5 to 10 lines) and affiliation by November 15, 2019 to christine.zumello@sorbonne-nouvelle.fr,manoles@unistra.frLaurence.cossu-beaumont@sorbonne-nouvelle.fr

 

Keynote speaker

 

Steve Hoelscher (University of Texas at Austin)

 

Scientific committee

Laurence Cossu-Beaumont (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, Cervepas/CREW)

Delphine Levy, Musée Picasso, Paris

Monica Manolescu (Université de Strasbourg, EA SEARCH/IUF)

Aaron Shkuda (Princeton University)

Veerle Thielemans (Festival d’histoire de l’art, INHA)

Christine Zumello (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, Cervepas/CREW)


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