Informations du Président de l’Agrégation Interne

11/10/17 : Informations concernant la question de civi US session 2018

Agrégation interne d’anglais – Session 2018
Question de civilisation américaine
La Construction de l’Ouest américain [1865-1895] dans le cinéma hollywoodien

Epreuves d’admission – Epreuve ESP – Exposé en langue étrangère

Le jury de l’agrégation interne informe les candidats des dispositions suivantes :
– Le texte qui accompagne la séquence filmique (d’une longueur de deux minutes environ) est d’une longueur comprise entre 400 et 500 mots environ, soit moins que la longueur de 700 à 800 mots préconisée d’ordinaire pour les questions de civilisation.
– Il n’y a pas de hiérarchie unique établie entre les deux documents, les candidats pouvant, en fonction des sujets proposés et des problématiques soulevées, mettre plus l’accent sur l’un ou sur l’autre, tout en traitant nécessairement les deux.
– En tout état de cause, le jury saura adapter le barème pour ne pas créer de rupture d’égalité entre les candidats.
– Le jury rappelle que le commentaire proposé par le candidat est d’abord de nature civilisationnelle.

Bertrand Richet
Président de l’agrégation interne d’anglais

Intervention du Président de l’agrégation interne lors des journées de septembre, 2017

16 septembre 2016 (journées de septembre) Intervention de M. Bertrand Richet, IGEN Président de l’Agrégation interne d’anglais

Journées d’automne de la SAES, 16-17 septembre 2016

Intervention de M. Bertrand Richet, IGEN, Président de l’Agrégation interne d’anglais

La session 2016 de l’Agrégation interne d’anglais s’est déroulée sans incident entre janvier et avril 2016. Sont regroupés sous cette appellation deux concours, d’une part le concours public, d’autre part le concours privé (dit CAER), sans que le jury n’ait connaissance du statut des candidats, à l’écrit ou à l’oral.

Les chiffres de présence figurent dans le tableau suivant, avec indication entre parenthèses des données de la session 2015

PrésentsNon éliminésAdmissiblesAdmis
Public1877 (1839)1122 (1182)185 (176)74 (71)
Privé245 (219)153 (121)37 (40)15 (16)
Total2122 (2028)1275 (1303)222 (216)89 (87)

L’agrégation interne, dont les chiffres sont stables, demeure un concours très sélectif. Pour l’ensemble des deux concours, moins d’un candidat sur 14 candidats présents non éliminés (c’est-à-dire qui ont composé aux deux épreuves d’écrit) est déclaré lauréat. La sélection s’opère pour beaucoup à l’écrit (près de cinq candidats sur six sont éliminés). Le jury a fait le choix en revanche d’accueillir le plus possible de candidats à l’oral (dans la limite du ratio de 2,5 candidats admissibles pour un poste offert au concours), ce qui a permis, pour le concours public, au 185ème et dernier admissible de se présenter à l’oral et d’être admis à la 30ème place.

Cet élément est important à considérer, car, en plus les compétences en partie différentes évaluées à l’écrit et à l’oral, le coefficient des épreuves d’admission, qui est le double de celui des épreuves d’admissibilité, a une grande influence sur les résultats finaux.

La barre d’admissibilité a été fixée par le jury à 9,71 pour le concours public et 8,83 pour le privé. La barre d’admission, quant à elle, est de 10,47 pour le concours public et de 9,70 pour le public (respectivement 9,92 et 8,48 en 2015). Cette augmentation de la barre entre 2015 et 2016 est essentiellement liée à l’adoption d’un nouveau barème à l’épreuve EPC qui permet de mieux répartir l’ensemble des notes.

Deux éléments sont à prendre en considération, l’un à l’écrit, l’autre à l’oral. À l’écrit se pose la question des absences partielles, correspondant aux candidats ne composant qu’à un des deux épreuves (composition ou traduction/explication de choix de traduction). 41 candidats ne se sont présentés qu’à cette seconde épreuve et 6 d’entre eux ont obtenu une note supérieure à 9, qui correspond au seuil d’admissibilité. La présence aux deux épreuves, qui se compensent entre elles, pouvait permettre d’envisager pour certains une admissibilité.

À l’oral, l’épreuve dans laquelle les candidats semblent paradoxalement le moins à l’aise est celle de préparation d’un cours (dire épreuve EPC). Au-delà du fait qu’un service complet ne permet pas toujours une préparation approfondie, qui tend dès lors à se limiter à l’épreuve sur programme, c’est-à-dire celle qui comporte les exercices les plus différents en apparence de la pratique quotidienne des enseignants, l’épreuve EPC peut donner aux collègues déjà en poste l’impression que, précisément, leur pratique professionnelle suffit à s’approprier ses codes et ses attentes. En vérité, en plus du fait que la préparation est en temps limité (trois heures pour prendre connaissance du dossier, en proposer un analyse « universitaire », puis développer des pistes d’exploitation pédagogique), il y a une grande différence entre d’une part choisir des documents pour une classe que l’on connaît et se projeter pleinement dans une séquence et d’autre part s’approprier des documents, déterminer le niveau auquel on peut les destiner et ne pas pratiquer une fiction de cours par nature impossible à réaliser. Cela ne signifie pas que l’épreuve EPC est fondamentalement abstraite, mais qu’elle mobilise des compétences utiles et nécessaires au quotidien, dans un contexte non entièrement localisé par l’absence logique de prise en compte d’une classe particulière dans un établissement identifié.

Le jury a eu plaisir à attendre de remarquables prestations et le meilleur candidat du concours public a obtenu la très belle moyenne générale de 15,37, tandis que le meilleur candidat du concours privé a obtenu une moyenne de 12,31. Il est à noter également le grand étalement de l’âge des lauréats, le plus jeune ayant 26 ans et le plus âgé 57 ans, soit presque toute une carrière d’écart entre les deux, ce qui montre l’attrait du concours à tout moment de la carrière, comme promotion ou moyen d’envisager une évolution professionnelle.

Dans tous les cas, nous encourageons les candidats malheureux à retenter leur chance l’année suivante, y compris ceux qui ont bénéficié pendant leur préparation d’un congé de formation. Il faut parfois un peu de temps pour que les attentes du jury sont bien intégrées. Chaque année, des candidats sont déclarés lauréats après avoir préparé le concours plusieurs années de suite et l’institution reconnaît pleinement cet investissement notable en accordant le statut de bi-admissible aux collègues s’étant présentés deux fois à l’oral des concours de l’agrégation (indifféremment interne ou externe).

Si la période 30-45 ans est la plus propice pour passer le concours (68 candidats reçus, dont 32 sur 59 pour la tranche d’âge 35-39 ans), il est possible, nous l’avons vu, de réussir le concours à tout moment de sa carrière professionnelle. Et si les hommes sont proportionnellement plus représentés parmi les admis (19 hommes sur 34 contre 70 femmes sur 188), c’est très certainement en raison du fait que les candidates ont, dans l’état actuel de la société, plus souvent d’autres tâches à effectuer en plus de leurs cours, ce qui peut limiter le temps disponible pour la préparation du concours.

Le concours de l’agrégation interne d’anglais est à la fois exigeant et attachant. Les candidats, dont on connaît les contraintes (beaucoup font cours la veille de leurs oraux et retournent dans les classes juste après), sont accompagnés avec bienveillance. Le jury quant à lui, à l’écrit comme à l’oral, fait montre d’un sérieux, d’une loyauté et d’une disponibilité remarquables. Chaque année, ce jury se renouvelle (24 entrants en 2017, dont une nouvelle vice-présidente, Véronique Béghain, professeur à Bordeaux, qui remplace Claire Omhovère, professeur à Montpellier, et Daniel Ruff, secrétaire général, professeur agrégé à l’université de Limoges, qui remplace Sylvestre Vanuxem, professeur agrégé à l’université Lille 1) et c’est toujours un plaisir d’accueillir des collègues pour une aventure intellectuelle et humaine qui donne toutes ses lettres de noblesse au service public.

Quelques mots enfin de la session 2017 (le rapport de la session 2016 doit sortir dans quelques jours). Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 13 octobre. Nous ne connaissons pas à ce jour le nombre de postes proposés. Les épreuves auront lieu les 26 et 27 janvier 2017, avec une correction des copies (cette année entièrement dématérialisée) entre mi-février et mi-mars, une réunion d’admissibilité prévue le 21 mars et des épreuves orales qui se tiendront, comme l’année dernière, au lycée Brémontier de Bordeaux, où nous sommes très bien accueillis, entre le 16 et le 26 avril.


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