Conference organised by the CREC[1] at Paris III Sorbonne Nouvelle University and LLSETI[2] at Savoie Mont Blanc University
Maison de la Recherche, Paris III Sorbonne Nouvelle, Paris, Friday 5 July 2019
The failure of Carillion, a multinational conglomerate providing a wide range of public services, in January 2018 has raised significant issues of public accountability. How was it possible for such a large company and government contractor to go into compulsory liquidation, despite concerns having been raised about its finances as early as 2015? Why were the firm’s financial weaknesses not exposed and acted upon, notably by the regulators? Why did public organisations and officials continue to pass the company contracts?
The Carillion incident represents just one instalment in a litany of scandals affecting private providers of public services at a considerable loss to the public purse. The UK government’s bail-out and then renationalisation of the Stagecoach/Virgin East Coast rail franchise for passenger transport has also been highly controversial, while the flagship project of creating a high-speed rail link between London and the north of England (HS2) risks huge cost over-runs. Atos, Capita and G4S have come under public scrutiny for failing to adequately fulfil their contracts, accused of incompetence and fraud.
This one-day conference seeks to examine the challenges faced by public regulators and the political institutions in guaranteeing the accountability of public network services which have been privatised in the UK. They are therefore exposed to private producer interests, but still provide essential public services to society and the economy. Moreover, these sectors entail massive public investments in long-life infrastructures. Yet the technological and business environments of these industries may also change rapidly, entailing huge risks of inefficient or erroneous investment. Furthermore, since the privatisation of many parts of these industries from the 1980s onwards, and the move to new public management in general, the proliferation of actors involved and the complexity of management and service delivery systems have grown substantially.
The conference aims to examine the experiences of British utilities and network services whose future ownership and management are once again being called into question. Specifically it will discuss challenges in the electricity, gas, water, fixed-line telephony and rail sectors. The conference will seek to identify the cross-cutting causes of accountability failure and examine the possibilities for strengthening political governance mechanisms capable of pursuing the public interest.
Conference papers will be published on-line in the Revue française de civilisation britannique (https://journals.openedition.org/rfcb/). This is a peer-reviewed journal, and allows for fairly quick publication and dissemination via Internet. Articles are published in English and French.
Please send proposals for a communication (300 words and a short biography) to Emma.bell@univ-smb.fr by 31 January 2019.
Confirmed Speakers:
Laurie Macfarlane
Laurie Macfarlane is a Head of Public Finance at the UCL Institute for Innovation and Public Purpose, and Economics Editor at openDemocracy. Prior to this Laurie was Senior Economist at the New Economics Foundation, the UK’s leading think tank promoting social, economic and environmental justice. Laurie is the co-author of the critically acclaimed book Rethinking the Economics of Land and Housing, which was listed by Financial Times as one of the best economics books of 2017.
Steve Tombs
Steve Tombs is Professor of Criminology at The Open University. He has a long-standing interest in the incidence, nature and regulation of corporate and state crime and harm. He has long worked with the Hazards movement in the UK, and is a Trustee and Board member of Inquest.
Organisation Committee: Emma Bell (Université de Savoie Mont Blanc), Clémence Fourton (Université de Caen Normandie), Nicholas Sowels (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
Scientific Committee: David Fée (Paris III), Janet Newman (Open University), Lucie de Carvalho (université de Lille)
[1] Centre for British Studies: http://www.univ-paris3.fr/centre-de-recherches-en-civilisation-britannique-crec
[2] Research Laboratory on Languages, Literature and Society: Cross-border and International Studies: http://www.llseti.univ-smb.fr/
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Lorsque le secteur privé fournit des services publics en réseaux : enjeux de transparence dans un environnement complexe
Journée d’étude organisée par le CREC[1] de l’université Paris III Sorbonne Nouvelle et le LLSETI[2] de l’université de Savoie Mont Blanc
Maison de la Recherche, Paris III Sorbonne Nouvelle, Paris, vendredi 5 juillet 2019
La faillite de Carillion, groupe multinational dont les prestations couvrent une large gamme de service publics, en janvier 2018, pose d’importantes questions de transparence. Comment une entreprise de cette taille, sous-traitant majeur de l’État, a-t-elle pu se retrouver en liquidation judiciaire, alors même que ses difficultés financières étaient connues depuis 2015 ? Pourquoi les instances de régulation (entre autres acteurs), n’ont-elles pas mis au jour les faiblesses financières de l’entreprise et pourquoi des mesures n’ont-elles pas été prises ? Pourquoi les organisations et acteurs publics ont-ils continué à attribuer des contrats à l’entreprise ?
Le cas de Carillion n’est qu’un épisode parmi d’autres dans la série de scandales qui impliquent les prestataires privés de services publics, scandales qui pèsent considérablement sur les finances publiques. On se souvient notamment de la polémique qui survint lorsque l’État britannique dut venir au secours de Virgin et Stagecoach, entreprises chargées du transport de voyageurs sur la ligne de train qui relie Londres à Édimbourg, avant de renationaliser la ligne. De son côté, High Speed 2, projet-phare de ligne à grande vitesse devant relier Londres au nord de l’Angleterre, présente des risques majeurs de dépassement de coûts. Enfin, Atos, Capita et G4S ont fait l’objet d’enquêtes publiques, car ces entreprises se sont révélées incapables de mener à bien les contrats qui leur avaient été confiés, et ont été accusées d’incompétence et de fraude.
Cette journée d’étude cherche à examiner les difficultés que rencontrent, d’une part, les instances publiques de régulation et, d’autre part, les institutions politiques, lorsque celles-ci s’efforcent de garantir la transparence des services publics en réseau qui ont été privatisés au Royaume-Uni. Du fait de la privatisation, ces services sont soumis aux intérêts du secteur privé, mais remplissent toujours une mission de service public essentielle à la société et à l’économie. De plus, ces services nécessitent des investissements publics massifs dans des infrastructures destinées à durer. Or, les changements de conjoncture économique et les évolutions technologiques sont susceptibles de rendre ces investissements inefficaces ou caducs. En outre, depuis la privatisation de nombreuses parties de ces services, mises en à place à partir des années 1980, et l’adoption généralisée de la Nouvelle Gestion Publique, le nombre d’acteurs impliqués dans l’offre de ces services a énormément augmenté, et la gestion et le fonctionnement de ceux-ci se sont hautement complexifiés.
Cette journée d’étude étudiera la question des services en réseau dans le contexte britannique, services dont la propriété et la gestion sont à nouveau débattus. Elle se concentrera en particulier sur les enjeux qui concernent l’électricité, le gaz, l’eau, la téléphonie fixe et les chemins de fer. La journée d’étude s’efforcera de mettre au jour les causes récurrentes du manque de transparence, et d’examiner ce qui permettrait de renforcer les mécanismes de gouvernement capables de garantir les intérêts publics.
Les communications seront publiées en ligne dans la Revue française de civilisation britannique (https://journals.openedition.org/rfcb/). Cette revue à comité de lecture permet une publication et une diffusion numériques relativement rapides. Les articles y sont publiés en anglais et en français.
Veuillez envoyer vos propositions de communication (300 mots et une courte biographie) à Emma.bell@univ-smb.fr avant le 31 janvier 2019, svp.
Intervenants ayant confirmé leur présence :
Laurie Macfarlane
Laurie Macfarlane est responsable du domaine des finances publiques à l’Institut pour l’Innovation et l’Utilité Publique (Institute for Innovation and Public Purpose) de UCL, et il écrit pour la rubrique économique de openDemocracy. Auparavant, Laurie a été économiste en chef au sein de la fondation britannique New Economics Foundation, qui défend des valeurs de justice sociale, économique et environnementale. Laurie a coécrit le livre Rethinking the Economics of Land and Housing, qui a été salué par la critique et que le Financial Times a nominé parmi les ouvrages d’économie les plus importants de l’année 2017.
Steve Tombs
Steve Tombs est professeur de criminologie à l’Open University. Il s’intéresse depuis longtemps aux cas de crimes et de préjudices commis par des États et des entreprises, ainsi qu’à leur prise en charge. Il collabore avec le mouvement britannique baptisé Hazards, qui défend les réglementations en matière de santé et de sécurité au travail. Il est également membre du conseil d’administration de Inquest, une organisation caritative spécialisée dans le soutien aux victimes de crimes d’État et la dénonciation de ceux-ci.
Comité d’organisation : Emma Bell (Université de Savoie Mont Blanc), Clémence Fourton (Université de Caen Normandie), Nicholas Sowels (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
Conseil scientifique : David Fée (Paris III), Janet Newman (Open University), Lucie de Carvalho (université de Lille)
[1] Centre de Recherches en Civilisation Britannique: http://www.univ-paris3.fr/centre-de-recherches-en-civilisation-britannique-crec
[2] Laboratoire Langages, Littératures, Sociétés : Études Transfrontalières et Internationales EA 3706 : http://www.llseti.univ-smb.fr/