Date: 21 octobre 2016
Les élections présidentielles américaines: ancrage démocrate ou virage républicain?
Journée d’étude organisée par l’Université Grenoble Alpes et l’Institut des Langues et Cultures d’Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie (ILCEA4)
L’élection du premier président noir des États-Unis en 2008, puis sa réélection en 2012, avaient suscité un certain engouement dans tout le pays et remis la question de l’identité raciale au centre de l’échiquier politique, en particulier pour la communauté afro-américaine. En 2016, on pourra s’interroger sur l’impact d’une élection qui permettra d’ancrer la présidence dans le camp démocrate, ou de la faire basculer de nouveau du côté républicain, huit ans après le départ de George W. Bush. Cette journée d’étude s’intéressera ainsi aux aspects majeurs d’une élection qui pourrait indiquer, dans tous les cas, un virage politique, à travers les problématiques de l’identité nationale, des enjeux de politique intérieure, des rapports du politique au territoire, des relations des États-Unis sur la scène internationale, ou enfin de la réception et de la perception de cette campagne à l’étranger. En 2008, c’est tout un pays qui vit la notion d’identité américaine quelque peu chamboulée, un phénomène qui fut accueilli avec enthousiasme par certains, et crainte par d’autres. En 2016, Donald Trump, un des candidats républicains, convoite particulièrement un électorat conservateur d’une classe moyenne blanche qui s’est senti délaissée pendant huit ans et qui semble séduite par le discours et les propositions d’un candidat qui se veut populiste et « anti-establishment ». La question de l’identité américaine se pose également avec la percée d’autres candidats républicains issus, cette fois, de la minorité hispanique: Ted Cruz (né au Canada d’un père cubain) et Marco Rubio (né de parents cubains). Alors que les Hispaniques constituent désormais la première minorité ethnique du pays, on pourra s’interroger sur les enjeux que la candidature des sénateurs du Texas et de Floride pose, aussi bien pour le pays, que pour le visage du parti qu’ils souhaitent représenter. Enfin, on ne peut occulter la question de l’électorat féminin alors que Hillary Clinton demeure la mieux placée pour porter le projet démocrate lors de l’élection générale. De plus, Carly Fiorina a longtemps menacé les favoris des sondages avant que les primaires républicaines n’éteignent sa campagne. Ainsi, quel que soit le résultat de ces élections, la nécessite de penser, voire même de repenser, l’identité américaine, constituera une problématique majeure. Le futur président devra nécessairement trouver le ton juste pour s’adresser à l’ensemble d’une population qui demeure marquée par des fractures sociales et raciales parfois violentes sous l’ère Obama. Les enjeux, en termes de politique intérieure, font ainsi écho à ces interrogations fondamentales, et la campagne interpelle sur la position adoptée par les différents candidats
vis-à- vis de leur prédécesseur. La prochaine présidence sera-t-elle celle de la rupture ou celle de la continuité, alors que les tensions partisanes sur les questions du port d’armes, du système de santé ou de l’économie, s’imposent comme des enjeux majeurs? Si la présidence Obama n’aura pas toujours été à la hauteur de ses ambitions historiques initiales, elle aura néanmoins permis de réformer partiellement le système de santé, de relancer difficilement l’économie américaine, et de remettre sur le devant de la scène le débat sur les armes à feu. Ce sont là trois aspects fondamentaux du débat politique, aussi bien au sein des partis, qu’entre Démocrates et Républicains, dont les divisions persistent depuis des années sur ces thématiques. La gestion de la dette colossale des États-Unis et le défi de la pérennisation de la relance économique se trouvent également au centre du débat politique. Dans un contexte international tendu, où le terrorisme et la crise migratoire provoquée par l’instabilité que connait le Moyen-Orient, sont devenus des enjeux transnationaux, les États-Unis s’interrogent sur la réponse à apporter à ces questions. Ces thèmes seront forcement soulevés pendant la campagne et il sera intéressant de réfléchir aux implications que ces questions sécuritaires et migratoires peuvent avoir sur l’identité politique américaine d’une part, mais également sur la gestion du territoire, d’autre part. Allons-nous assister à une nouvelle re-définition du territoire américain, au renforcement de la « Fortress America », que George W. Bush avait commencé à ériger dans le sillage du 11 septembre 2001, comme semblent déjà le suggérer certains candidats parmi lesquels Donald Trump ou Ted Cruz? Cela nous conduira à nous interroger sur le rôle du pays à l’étranger. Après deux mandats républicains placés sous le signe d’un internationalisme unilatéral agressif, Barack Obama avait souhaité redorer l’image du pays sur la scène internationale. Pour ce faire, il a donc mené une politique étrangère à première vue davantage conciliante, axée sur le multilatéralisme et la coopération, avec notamment deux réalisations historiques: une reprise des relations diplomatiques avec Cuba et une normalisation des relations avec l’Iran. Les intervenants de cette journée d’étude pourront donc s’intéresser à la vision politique esquissée par les différents candidats sur ces sujets, mais également sur d’autres aspects de la politique extérieure. On peut, par exemple, penser aux relations avec la Chine, aux enjeux climatiques, à la situation en Syrie, etc … Comment les différents candidats à l’élection présidentielle envisagent-ils le rôle des États-Unis face à ces questions? Quelle place souhaitent-ils promouvoir pour leur pays sur la scène internationale? Quid des relations que les États-Unis souhaitent entretenir avec leurs deux voisins continentaux : le Mexique et le Canada? Enfin, si le phénomène Obama avait envahi la planète médiatique en 2008, par-delà les frontières américaines – on pense par exemple à l’engouement suscité en France – on peut s’interroger sur le rayonnement et la réception des candidats actuels dans les pays voisins, ainsi qu’en Europe, où les peuples et les chefs d’États regarderont avec intérêt l’arrivée au pouvoir d’un nouveau président, qui devra tenir compte de ses partenaires dans un contexte international de plus en plus complexe. À l’heure ou les principales puissances mondiales entendent lutter ensemble contre le terrorisme, mais également résoudre les conflits profonds au Moyen-Orient ou s’accorder sur une politique climatique globale, le chef de l’exécutif sera contraint d’évoluer en tenant compte de l’image laissée par un prédécesseur qui fut un président mondialisé. Pour l’heure, aucun candidat ne semble avoir suscité l’enthousiasme de la presse internationale en 2016. Malgré tout, on peut se demander comment la personnalité, le discours et les idées des candidats sont perçus à l’étranger ? Dans une phase de normalisation des relations diplomatiques avec Cuba d’un côté, et face à la proposition de construction d’un mur à la frontière sud financée par le Mexique, de l’autre, de quelle manière la presse latino-américaine appréhende-t-elle l’événement? Au sein d’un contexte marqué par la guerre contre le terrorisme et le risque d’amalgame, comme Barack Obama n’a pas manqué
de le rappeler dans son discours sur l’état de l’Union, quel est le point de vue des pays musulmans sur les enjeux de ces élections? Des communications analysant et s’intéressant à la période des primaires, et à la fin de la campagne seront appréciées, tout comme des travaux portant sur le discours politique de campagne ou toute forme de publicité électorale permettant d’offrir un éclairage sur le contexte, ainsi que les problématiques posées par ce scrutin (publicités télévisées, discours, affiches de campagne …)
Comité d’organisation: Gregory Albisson (Université Grenoble Alpes), Gregory Benedetti (Université Grenoble Alpes), Pierre-Alexandre Beylier (Université Grenoble Alpes)
Date: 21 octobre 2016 Calendrier: 17 juin 2016: date limite d’envoi des propositions: je.uselections2016.uga@gmail.com 18 juillet 2016: envoi des réponses aux propositions. Les propositions (en anglais ou en français) comprendront un résumé de 300 mots environ et une courte notice biographique de 100 mots.
Journée d’étude organisée par l’Université Grenoble Alpes et l’Institut des Langues et Cultures d’Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie (ILCEA4)
L’élection du premier président noir des États-Unis en 2008, puis sa réélection en 2012, avaient suscité un certain engouement dans tout le pays et remis la question de l’identité raciale au centre de l’échiquier politique, en particulier pour la communauté afro-américaine. En 2016, on pourra s’interroger sur l’impact d’une élection qui permettra d’ancrer la présidence dans le camp démocrate, ou de la faire basculer de nouveau du côté républicain, huit ans après le départ de George W. Bush. Cette journée d’étude s’intéressera ainsi aux aspects majeurs d’une élection qui pourrait indiquer, dans tous les cas, un virage politique, à travers les problématiques de l’identité nationale, des enjeux de politique intérieure, des rapports du politique au territoire, des relations des États-Unis sur la scène internationale, ou enfin de la réception et de la perception de cette campagne à l’étranger. En 2008, c’est tout un pays qui vit la notion d’identité américaine quelque peu chamboulée, un phénomène qui fut accueilli avec enthousiasme par certains, et crainte par d’autres. En 2016, Donald Trump, un des candidats républicains, convoite particulièrement un électorat conservateur d’une classe moyenne blanche qui s’est senti délaissée pendant huit ans et qui semble séduite par le discours et les propositions d’un candidat qui se veut populiste et « anti-establishment ». La question de l’identité américaine se pose également avec la percée d’autres candidats républicains issus, cette fois, de la minorité hispanique: Ted Cruz (né au Canada d’un père cubain) et Marco Rubio (né de parents cubains). Alors que les Hispaniques constituent désormais la première minorité ethnique du pays, on pourra s’interroger sur les enjeux que la candidature des sénateurs du Texas et de Floride pose, aussi bien pour le pays, que pour le visage du parti qu’ils souhaitent représenter. Enfin, on ne peut occulter la question de l’électorat féminin alors que Hillary Clinton demeure la mieux placée pour porter le projet démocrate lors de l’élection générale. De plus, Carly Fiorina a longtemps menacé les favoris des sondages avant que les primaires républicaines n’éteignent sa campagne. Ainsi, quel que soit le résultat de ces élections, la nécessite de penser, voire même de repenser, l’identité américaine, constituera une problématique majeure. Le futur président devra nécessairement trouver le ton juste pour s’adresser à l’ensemble d’une population qui demeure marquée par des fractures sociales et raciales parfois violentes sous l’ère Obama. Les enjeux, en termes de politique intérieure, font ainsi écho à ces interrogations fondamentales, et la campagne interpelle sur la position adoptée par les différents candidats
vis-à- vis de leur prédécesseur. La prochaine présidence sera-t-elle celle de la rupture ou celle de la continuité, alors que les tensions partisanes sur les questions du port d’armes, du système de santé ou de l’économie, s’imposent comme des enjeux majeurs? Si la présidence Obama n’aura pas toujours été à la hauteur de ses ambitions historiques initiales, elle aura néanmoins permis de réformer partiellement le système de santé, de relancer difficilement l’économie américaine, et de remettre sur le devant de la scène le débat sur les armes à feu. Ce sont là trois aspects fondamentaux du débat politique, aussi bien au sein des partis, qu’entre Démocrates et Républicains, dont les divisions persistent depuis des années sur ces thématiques. La gestion de la dette colossale des États-Unis et le défi de la pérennisation de la relance économique se trouvent également au centre du débat politique. Dans un contexte international tendu, où le terrorisme et la crise migratoire provoquée par l’instabilité que connait le Moyen-Orient, sont devenus des enjeux transnationaux, les États-Unis s’interrogent sur la réponse à apporter à ces questions. Ces thèmes seront forcement soulevés pendant la campagne et il sera intéressant de réfléchir aux implications que ces questions sécuritaires et migratoires peuvent avoir sur l’identité politique américaine d’une part, mais également sur la gestion du territoire, d’autre part. Allons-nous assister à une nouvelle re-définition du territoire américain, au renforcement de la « Fortress America », que George W. Bush avait commencé à ériger dans le sillage du 11 septembre 2001, comme semblent déjà le suggérer certains candidats parmi lesquels Donald Trump ou Ted Cruz? Cela nous conduira à nous interroger sur le rôle du pays à l’étranger. Après deux mandats républicains placés sous le signe d’un internationalisme unilatéral agressif, Barack Obama avait souhaité redorer l’image du pays sur la scène internationale. Pour ce faire, il a donc mené une politique étrangère à première vue davantage conciliante, axée sur le multilatéralisme et la coopération, avec notamment deux réalisations historiques: une reprise des relations diplomatiques avec Cuba et une normalisation des relations avec l’Iran. Les intervenants de cette journée d’étude pourront donc s’intéresser à la vision politique esquissée par les différents candidats sur ces sujets, mais également sur d’autres aspects de la politique extérieure. On peut, par exemple, penser aux relations avec la Chine, aux enjeux climatiques, à la situation en Syrie, etc … Comment les différents candidats à l’élection présidentielle envisagent-ils le rôle des États-Unis face à ces questions? Quelle place souhaitent-ils promouvoir pour leur pays sur la scène internationale? Quid des relations que les États-Unis souhaitent entretenir avec leurs deux voisins continentaux : le Mexique et le Canada? Enfin, si le phénomène Obama avait envahi la planète médiatique en 2008, par-delà les frontières américaines – on pense par exemple à l’engouement suscité en France – on peut s’interroger sur le rayonnement et la réception des candidats actuels dans les pays voisins, ainsi qu’en Europe, où les peuples et les chefs d’États regarderont avec intérêt l’arrivée au pouvoir d’un nouveau président, qui devra tenir compte de ses partenaires dans un contexte international de plus en plus complexe. À l’heure ou les principales puissances mondiales entendent lutter ensemble contre le terrorisme, mais également résoudre les conflits profonds au Moyen-Orient ou s’accorder sur une politique climatique globale, le chef de l’exécutif sera contraint d’évoluer en tenant compte de l’image laissée par un prédécesseur qui fut un président mondialisé. Pour l’heure, aucun candidat ne semble avoir suscité l’enthousiasme de la presse internationale en 2016. Malgré tout, on peut se demander comment la personnalité, le discours et les idées des candidats sont perçus à l’étranger ? Dans une phase de normalisation des relations diplomatiques avec Cuba d’un côté, et face à la proposition de construction d’un mur à la frontière sud financée par le Mexique, de l’autre, de quelle manière la presse latino-américaine appréhende-t-elle l’événement? Au sein d’un contexte marqué par la guerre contre le terrorisme et le risque d’amalgame, comme Barack Obama n’a pas manqué
de le rappeler dans son discours sur l’état de l’Union, quel est le point de vue des pays musulmans sur les enjeux de ces élections? Des communications analysant et s’intéressant à la période des primaires, et à la fin de la campagne seront appréciées, tout comme des travaux portant sur le discours politique de campagne ou toute forme de publicité électorale permettant d’offrir un éclairage sur le contexte, ainsi que les problématiques posées par ce scrutin (publicités télévisées, discours, affiches de campagne …)
Comité d’organisation: Gregory Albisson (Université Grenoble Alpes), Gregory Benedetti (Université Grenoble Alpes), Pierre-Alexandre Beylier (Université Grenoble Alpes)
Date: 21 octobre 2016 Calendrier: 17 juin 2016: date limite d’envoi des propositions: je.uselections2016.uga@gmail.com 18 juillet 2016: envoi des réponses aux propositions. Les propositions (en anglais ou en français) comprendront un résumé de 300 mots environ et une courte notice biographique de 100 mots.
The American Presidential Elections – Democratic Anchorage or Republican Political Shift?
This study day is organized by Université Grenoble Alpes and Institut des Langues et cultures d’Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie (ILCEA4).
In 2008, the election of the first black president of the United States – and his reelection in 2012 – generated a certain level of enthusiasm in the whole country. It also put the question of racial identity back at the center of the political scene, especially for the African-American community. In 2016, eight years after the end of George W. Bush’s presidency, the impact of a new election, where the executive power can either be anchored in the Democratic camp or tip into the Republican column, can be discussed. This study day will tackle the key issues of an election that can possibly lead to a political turning-point through the questions pertaining to national identity, the domestic political agenda, the sense of territory, the relations between the United States and the rest of the world, and ultimately the reception of this campaign overseas. In 2008, the very notion of American identity was being turned upside down before the eyes of a whole nation. This phenomenon was seen enthusiastically by some, and fearfully by others. In 2016, Republican candidate Donald Trump is targeting a conservative white middle class audience that considers it has been left behind for eight years and that is counting on recovering its leading position in American society thanks to the rhetoric and proposals of a candidate who brands himself as populist and antiestablishment. The rise of other Republican candidates coming from the Hispanic minority – namely Ted Cruz (born in Canada to a Cuban father) and Marco Rubio (whose parents migrated from Cuba in the 1950s) – and scoring high in the polls also raises the question of American identity. While Hispanics are now the largest racial minority in the country, one might discuss the challenges represented by the candidacy of Texas and Florida Senators, both for the country and for the face of the party they stand for. The female electorate cannot be set aside, or ignored either, as Hillary Clinton seems the best suited candidate to carry the Democrats’ agenda forward during the general election. No matter the outcome of the election, the need to think – or better yet rethink – what being American means, has emerged as a major issue in contemporary American society. The next president will be compelled to strike the right balance to address the entire population of a country where the social and racial divide is stark. The stakes in terms of home policy further highlight such fundamental issue. The campaign broaches the question of the position taken by the different candidates vis-à-vis their predecessor (predecessors?). Against the backdrop of partisan tensions around the issues of firearms, health care system and the economy, is the next presidency likely to bring about continuity or change? While Obama’s presidency has not always lived up to its original high ambitions, it has nonetheless allowed to carry out a partial reform of the health care system, struggled to relaunch the American economy and contributed to bringing the firearms debate to the fore. These are three essential aspects of the political debates, both within the parties and between Democrats and Republicans among whom divisions on these matters have prevailed for years. The management strategy of the United States’ colossal debt and the challenge raised by the sustainability of economic recovery are central to the political debate too.
4
In a tense international context, where terrorism and the migrant crisis caused by the geopolitical instability in the Middle-East have become major issues, the United States is still wondering which position to adopt. These crucial topics will necessarily be raised during the presidential campaign, and it will thus be interesting to observe the impact migration and security issues will have on American identity on the one hand, and the management of US territory on the other hand. Will we witness a redefinition of American territory through a strengthening of Fortress America the “American fortress” established by President George W. Bush in the aftermath of 9/11, as some candidates like Donald Trump or Ted Cruz seem to indicate? This will also lead to reflect upon the future role of the United States abroad. Indeed, after two Republican terms which had been characterized by an aggressive unilateral approach, Barack Obama had wished to restore the image of the country. He had thus embarked upon a seemingly more conciliatory foreign policy based on multilateralism and cooperation, which saw two historic achievements: the beginning of new diplomatic contacts with Cuba and the normalization of relations with Iran. Participants are thus invited to explore these particular issues through the lens of the 2016 presidential campaign, as well as other dominant questions related to foreign policy (relations with China, the situation in Syria, international environmental problems …) How do candidates on both sides envisage the role of the United States in the world? What kind of presidential doctrine do they wish to promote? And how do they position themselves with regard to future relations with neighboring countries such as Canada and Mexico? Finally, if the “Obamania” invaded the media sphere in 2008 (one may think of the enthusiasm his candidacy aroused in France), we can wonder whether 2016 presidential candidates will get the same level of attention abroad, where peoples and heads of state will anxiously await the election of the new president. The latter will have to take into account an international context which is becoming increasingly more complex as countries seek to determine a common approach to the fight against terrorism and the management of global warming. The new president will be judged in the light of his predecessor who has been a “global” president to a certain extent. So far, no candidate has sparked the same level of enthusiasm (point?). yet it will be pertinent to analyze how the personality, the discourse, and the ideas of presidential aspirants are perceived in international media. How does the LatinAmerican media react, for instance, to proposals of building a wall between Mexico and the United States? In the context of the fight against terrorism and with the risks of conflation which the issue raises, as Obama suggested in his last State of the Union address, what is the point of view of Muslim countries on these elections? Papers focusing on the primaries, as well as the general election, and analyzing the issues aforementioned through the lens of political discourse and advertising will be welcomed with great interest.
Organizing committee: Gregory Albisson (Université Grenoble Alpes), Gregory Benedetti (Université Grenoble Alpes), Pierre-Alexandre Beylier (Université Grenoble Alpes)
Date: October 21st, 2016
June 17th, 2016: application deadline. The application is to consist of 300-word abstract of the paper; a 100-word biographical statement will also be included. Applications are to be sent at the following address: je.uselections2016.uga@gmail.com
July 18th, 2016: response by the organizing committee
This study day is organized by Université Grenoble Alpes and Institut des Langues et cultures d’Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie (ILCEA4).
In 2008, the election of the first black president of the United States – and his reelection in 2012 – generated a certain level of enthusiasm in the whole country. It also put the question of racial identity back at the center of the political scene, especially for the African-American community. In 2016, eight years after the end of George W. Bush’s presidency, the impact of a new election, where the executive power can either be anchored in the Democratic camp or tip into the Republican column, can be discussed. This study day will tackle the key issues of an election that can possibly lead to a political turning-point through the questions pertaining to national identity, the domestic political agenda, the sense of territory, the relations between the United States and the rest of the world, and ultimately the reception of this campaign overseas. In 2008, the very notion of American identity was being turned upside down before the eyes of a whole nation. This phenomenon was seen enthusiastically by some, and fearfully by others. In 2016, Republican candidate Donald Trump is targeting a conservative white middle class audience that considers it has been left behind for eight years and that is counting on recovering its leading position in American society thanks to the rhetoric and proposals of a candidate who brands himself as populist and antiestablishment. The rise of other Republican candidates coming from the Hispanic minority – namely Ted Cruz (born in Canada to a Cuban father) and Marco Rubio (whose parents migrated from Cuba in the 1950s) – and scoring high in the polls also raises the question of American identity. While Hispanics are now the largest racial minority in the country, one might discuss the challenges represented by the candidacy of Texas and Florida Senators, both for the country and for the face of the party they stand for. The female electorate cannot be set aside, or ignored either, as Hillary Clinton seems the best suited candidate to carry the Democrats’ agenda forward during the general election. No matter the outcome of the election, the need to think – or better yet rethink – what being American means, has emerged as a major issue in contemporary American society. The next president will be compelled to strike the right balance to address the entire population of a country where the social and racial divide is stark. The stakes in terms of home policy further highlight such fundamental issue. The campaign broaches the question of the position taken by the different candidates vis-à-vis their predecessor (predecessors?). Against the backdrop of partisan tensions around the issues of firearms, health care system and the economy, is the next presidency likely to bring about continuity or change? While Obama’s presidency has not always lived up to its original high ambitions, it has nonetheless allowed to carry out a partial reform of the health care system, struggled to relaunch the American economy and contributed to bringing the firearms debate to the fore. These are three essential aspects of the political debates, both within the parties and between Democrats and Republicans among whom divisions on these matters have prevailed for years. The management strategy of the United States’ colossal debt and the challenge raised by the sustainability of economic recovery are central to the political debate too.
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In a tense international context, where terrorism and the migrant crisis caused by the geopolitical instability in the Middle-East have become major issues, the United States is still wondering which position to adopt. These crucial topics will necessarily be raised during the presidential campaign, and it will thus be interesting to observe the impact migration and security issues will have on American identity on the one hand, and the management of US territory on the other hand. Will we witness a redefinition of American territory through a strengthening of Fortress America the “American fortress” established by President George W. Bush in the aftermath of 9/11, as some candidates like Donald Trump or Ted Cruz seem to indicate? This will also lead to reflect upon the future role of the United States abroad. Indeed, after two Republican terms which had been characterized by an aggressive unilateral approach, Barack Obama had wished to restore the image of the country. He had thus embarked upon a seemingly more conciliatory foreign policy based on multilateralism and cooperation, which saw two historic achievements: the beginning of new diplomatic contacts with Cuba and the normalization of relations with Iran. Participants are thus invited to explore these particular issues through the lens of the 2016 presidential campaign, as well as other dominant questions related to foreign policy (relations with China, the situation in Syria, international environmental problems …) How do candidates on both sides envisage the role of the United States in the world? What kind of presidential doctrine do they wish to promote? And how do they position themselves with regard to future relations with neighboring countries such as Canada and Mexico? Finally, if the “Obamania” invaded the media sphere in 2008 (one may think of the enthusiasm his candidacy aroused in France), we can wonder whether 2016 presidential candidates will get the same level of attention abroad, where peoples and heads of state will anxiously await the election of the new president. The latter will have to take into account an international context which is becoming increasingly more complex as countries seek to determine a common approach to the fight against terrorism and the management of global warming. The new president will be judged in the light of his predecessor who has been a “global” president to a certain extent. So far, no candidate has sparked the same level of enthusiasm (point?). yet it will be pertinent to analyze how the personality, the discourse, and the ideas of presidential aspirants are perceived in international media. How does the LatinAmerican media react, for instance, to proposals of building a wall between Mexico and the United States? In the context of the fight against terrorism and with the risks of conflation which the issue raises, as Obama suggested in his last State of the Union address, what is the point of view of Muslim countries on these elections? Papers focusing on the primaries, as well as the general election, and analyzing the issues aforementioned through the lens of political discourse and advertising will be welcomed with great interest.
Organizing committee: Gregory Albisson (Université Grenoble Alpes), Gregory Benedetti (Université Grenoble Alpes), Pierre-Alexandre Beylier (Université Grenoble Alpes)
Date: October 21st, 2016
June 17th, 2016: application deadline. The application is to consist of 300-word abstract of the paper; a 100-word biographical statement will also be included. Applications are to be sent at the following address: je.uselections2016.uga@gmail.com
July 18th, 2016: response by the organizing committee