8 et 9 février 2018 Musique et pouvoir Discours, idéologie et pratiques institutionnelles Colloque international Université de Bourgogne – Dijon

Musique et pouvoir

Discours, idéologie et pratiques institutionnelle

Colloque international

Université de Bourgogne – Dijon 8 et 9 février 2018

Texte Image Langage 4182

Appel à communications

 

Ce colloque pluridisciplinaire se propose d’explorer les rapports entre l’art musical et le champ institutionnel.

Comme toutes les expressions artistiques, la musique s’articule à la société sur de multiples plans. Emanation collective ou démarche individuelle, musique de masse ou pratique communautaire, expression minoritaire ou référence culturelle commune, la musique peut avoir différents cadres : rituel, liturgique, militaire, festif, touristique, etc. et revêtir ainsi diverses formes : comme art, comme produit, comme symbole…

Le champ social où la musique s’exerce est aussi bien le champ du commerce que celui du pouvoir — dissociation ou conjonction dont on pourra étudier les modalités.

La musique étant l’objet d’interventions institutionnelles, par le biais de diverses instances, (ministère de la culture, collectivités locales, etc.) qui produisent des événements, des discours ou encore des diplômes (programmes scolaires, universitaires), on se propose d’interroger les critères et les conditions de ces interventions.

Il existe par ailleurs de nombreux cas d’utilisations institutionnelles de la musique (hymne national, cérémonies, etc.) dont les perspectives symboliques et pragmatiques peuvent constituer un objet d’étude.

On sera particulièrement attentif au concept de discours en se demandant si l’action institutionnelle portant sur la musique constitue un discours, c’est-à-dire un dispositif constitué de propositions, d’argumentations, de positionnements représentant éventuellement une idéologie. La musique tient-elle elle-même un discours qui serait le reflet des exigences du pouvoir ? En est-elle l’émanation naturelle, le contrepoint ? Peut-on parler de musique officielle ? Quelle indépendance peut-elle avoir ?

On posera la question de l’interaction entre les discours institutionnels (représentations et idéologie de l’art) et les pratiques qui les incarnent (politiques incitatives, subventionnements, aménagement du territoire, etc.), mais aussi entre les discours institutionnels et ceux des musiciens, producteurs, programmateurs, etc. Tendue entre la liberté artistique et la contrainte institutionnelle, les chapelles esthétiques et politiques, la musique constitue aussi un champ professionnel où les frontières entre indépendance et allégeances sont plus ou moins nettes et dont les acteurs, qu’ils soient publics, privés ou associatifs (maisons de disques, médias, agences de communication, chercheurs, etc.), se font l’écho. On pourra donc se pencher sur la nature de l’adhésion ou de la distanciation des musiciens face à l’institution, à travers leurs actes ou leurs paroles.

Il s’agira d’étudier, dans les pratiques comme dans les discours, les modalités du rapport entre l’art et l’institution et les rapports de contraintes, d’autorité, de légitimité, d’émancipation qui en découlent.

Si la question se pose aujourd’hui avec l’existence d’un maillage administratif particulièrement développé en France, le colloque ne se donne aucune limite temporelle ou géographique. Les communications sur toutes les époques et tous les lieux – pour autant qu’elles portent sur des phénomènes non anecdotiques – sont les bienvenues et ce dans une perspective résolument pluridisciplinaire.

Les interventions pourront ainsi relever de disciplines telles que la sociologie, la musicologie, l’histoire, les sciences politiques, l’anthropologie, la philosophie, la littérature, l’analyse de discours, etc.

 

Les communications feront 30 minutes + 10 minutes de discussion.

Les propositions de communication de 500 mots maximum (avec une bibliographie de cinq titres) doivent être envoyées pour le 31 juillet simultanément à :

 

Stéphanie Benoist : stephanie.benoist@u-bourgogne.fr

David Bousquet : david.bousquet@u-bourgogne.fr

Jean Szlamowicz : jean.szlamowicz@orange.fr

 

Les notifications d’acceptation seront envoyées mi-septembre.

 

Date du colloque : 8 et 9 février 2018

Lieu : Dijon

Comité d’organisation : Stéphanie Benoist, Jean Szlamowicz, David Bousquet (centre TIL)

 

Comité scientifique

Stéphanie Benoist (UB, TIL)

David Bousquet (UB, TIL)

Stefano Castelvecchi (University of Cambridge)

François Ribac (UB, Laboratoire Cimeos)

Philippe Poirier (UB, Centre George Chevrier)

Rüdiger Ritter (Universität Bremen)

Jean Szlamowicz (UB, TIL) Langues du colloque : français, anglais

Frais d’inscription : 60 euros.

Publication envisagée

 

Music and Political Power

Practices, discourse, ideology

International Conference

Université de Bourgogne, Dijon

8 -9 February 2018

Call for papers

 

This cross-disciplinary conference aims at exploring the relationship between music as an art form and music as part of a political establishment.

As for all aesthetic expressions, music is connected to society at multiple levels and can be viewed as a multi-layered phenomenon—music as a collective or individual expression, music as a minority experience or a common cultural reference, music for the masses or as shared by a specific community, etc.

It can also take place in a variety of contexts: ritual, liturgical, military, festive, touristic, etc. Music can thus be viewed as art, as a product or as a symbol.
Within the social field, music can also be treated as a commodity, by the corporate or political powers, in the private or public field, and contributors could study how the two can be dissociated or associated.

Music is the subject of official interventions through various channels, local and national, that organize events (festivals, state-owned theatres and institutions), produce discourse and degrees (school curriculum, college syllabuses). One could also study the conditions and criteria of such interventions.

There are also many ways institutions use music, starting with national anthems as well as other musical contents used in many types of ceremonies, which points to the pragmatic and symbolic dimension of such practices.

One could pay particular attention to the notion of discourse, wondering whether institutional intervention produces a ‘discourse’, ie a set of principles, arguments, stances that express a form of ideology. Is music itself carrying a ‘message’ reflecting the demands of political powers? Is music a counterpoint to or the natural outgrowth of institutional ideology? Is there such a thing as official music? What kind of independence can music have in such a context?

The papers may focus on the interaction in the music field between institutional discourse (representations and ideology of art) and the practices that give it shape (incentives, grants, urban development…), but also between institutional discourse and the discourse produced by musicians, producers, programmers, etc.

The tensions between artistic freedom and institutional limitations, between aesthetic and political stances, also involve music as a professional field concerned by attitudes of obedience or independence, a border that is not always easy to discern among entities that can be public, private or a mixture of both (record labels, media, non-for-profit organizations, communications agency…). The (dis)continuity between resistance or adhesion on the musicians’ part when dealing with institutions, in deeds or words, can also be an important topic.

The papers will seek to analyse practices and discourse to determine how art and institutions interact, in terms of constraint, authority, legitimacy or emancipation.

Contemporary France is a case in point with its dense bureaucratic network managing the arts but this conference has no limitations of time or place. Papers will deal with various eras and places in a cross-disciplinary spirit, stressing major phenomena rather than local, limited or anecdotal cases.

Papers may be based on a large range of disciplines—sociology, musicology, history, political sciences, philosophy, literature, discourse analysis, anthropology, linguistics, etc.

 

Presentations will be 30 minutes long (+ 10 minutes for questions), in French or English.

 

Please submit a 500-word abstract (with five bibliographical references) before 31st July to:

Stéphanie Benoist : stephanie.benoist@u-bourgogne.fr

David Bousquet : david.bousquet@u-bourgogne.fr

Jean Szlamowicz : jean.szlamowicz@orange.fr

 

Acceptance of papers will be notified around mid-September.

Registration fees: 60 euros.

We plan to publish a selection of papers.

 

Date: 8th and 9th February 2018

Place: Dijon

Organising committee: Stéphanie Benoist, David Bousquet, Jean Szlamowicz (centre TIL)

Advisory panel:

Stéphanie Benoist (UB, TIL)

David Bousquet (UB, TIL)
 Stefano Castelvecchi (University of Cambridge)

François Ribac (UB, Laboratoire Cimeos)

Philippe Poirier (UB, Centre George Chevrier)

Rüdiger Ritter (Universität Bremen)

Jean Szlamowicz (UB, TIL).


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