Motion sur la LPPR
La 11e section du CNU, réunie en assemblée plénière le 30 janvier 2020, rappelle son attachement aux missions nationales du CNU, instance garante d’équité, d’impartialité, d’expertise et de collégialité dans l’appréciation des différents aspects de la carrière des enseignants-chercheurs. La section demande que, fort de cette expertise, le CNU soit étroitement associé à l’élaboration de tout projet relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche.
La section rejette largement les propositions évoquées dans les rapports préalables au futur projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche : la suppression de la procédure de qualification, de la clause d’accord des intéressés pour la modulation des services, de la référence aux 192 heures (équivalent TD) d’enseignement et donc de la rémunération des heures complémentaires, ainsi que la création de nouveaux contrats de travail d’exception aux dispositions statutaires (« tenure tracks », « CDI de mission »).
Forte de sa connaissance des difficultés de l’emploi universitaire, la section considère que les conditions nécessaires d’exercice des missions d’enseignement et de recherche passent notamment par :
· un renforcement de l’emploi permanent et statutaire, pour lutter contre la précarité croissante des docteurs et des personnels de l’Enseignement supérieur et de la recherche ;
· une juste rémunération des enseignants-chercheurs par une véritable revalorisation salariale ;
· la garantie et l’augmentation significative des budgets récurrents des laboratoires sur l’ensemble des établissements afin de permettre à tous les enseignants-chercheurs d’avoir les moyens de mener leurs missions sans avoir nécessairement recours à des appels à projets, qui reposent sur la mise en concurrence, contre-productive, des établissements et des chercheurs ;
· une augmentation significative du nombre de CRCT (congés de recherche), conformément à ce qui était prévu dans les statuts de 1984 (avoir un congé recherche tous les 7 ans).
Pour préserver l’avenir de la recherche et de l’Université publiques nous restons mobilisés.
Texte adopté à l’unanimité après vote à bulletin secret des 45 membres présents.
Motion sur les retraites
La 11e section du CNU réunie en assemblée plénière le 30 janvier 2020, émet les plus vives inquiétudes quant au projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement et dont les modalités actuelles aboutiront à une brutale diminution des pensions, en particulier pour les femmes. Pour l’heure, la principale piste annoncée de la part du gouvernement pour compenser les pertes très élevées subies par les enseignants-chercheurs est la voie indemnitaire ; or, les primes ne concernent qu’une minorité d’entre eux, et elles ne sauraient compenser le gel du point d’indice. La section s’inquiète de l’amplification des inégalités de rémunération et de pensions qui résulterait de l’instauration de ce système de retraite dit universel.
Texte adopté après vote à bulletin secret : 42 oui, 2 non.
Communiqué sur le suivi de carrière
Comme en 2017, 2018, et 2019 la section 11 « Études Anglophones » du Conseil National des Universités, réunie en Assemblée Plénière à l’Institut du Monde Anglophone le 30 janvier 2020, a décidé de ne pas mettre en œuvre le dispositif dit de « suivi de carrière ».
Texte adopté après vote à bulletin secret : 41 oui, 3 non, 1 blanc