28 et 29 mars 2019 Représentation(s) de l’intime et mise(s) en scène de la nuit américaine Université de Bourgogne, Maison des Sciences de l’Homme

 

Appel à communications

 

Pour ce neuvième Colloque International sur les « mises en scène de l’Amérique », nous invitons les chercheurs à explorer les différentes représentations de la nuit sur le continent américain à l’aune des expériences, thèmes, motifs et esthétiques susceptibles de la caractériser. Si elle constitue un champ de recherches récent pour les sciences humaines et sociales, à la fois « terrain scientifique éclaté » par les différentes approches conceptuelles et méthodologiques et « objet en devenir » (Samuel Challéat), encore en partie « impensé » (Luc Gwiazdzinski), la nuit offre un prisme fertile et original à la saisie de nos mondes américains.

Les imaginaires et les sensibilités nocturnes ont nourri un faisceau de représentations permettant de dévoiler tout à la fois les ténèbres cosmogoniques et les explorations contemporaines des espaces américains. S’attacher à la nuit, et s’en arracher, c’est reconnaître un jeu mouvant d’ombres, de brouillage et de re-signification du réel. Cette nuit défamiliarisée, anamorphosée, devient espace d’une cognition nouvelle, prompte à la métamorphose et ses transfigurations, touchant là au protéiforme, possiblement au magique, au fantastique, au merveilleux, c’est-à-dire à une élaboration du liminal, de l’écart, de la différence et sa paraphernalia, ses croyances, paroles et comportements. Objet éminemment polymorphe et nomade, à la dérive facile vers le déraisonnable ou l’irrationnel, la nuit accorde un temps et un espace à la création, au désir, à l’érotisme et au plaisir, loin du grand jour. Elle est de fait depuis le XIXème siècle, attachée à ce noctambulisme festif d’un « mode d’être à la ville » (Samuel Challéat), révélateur d’une nouvelle sensibilité citadine. Et se lie/t ainsi aussi à la lumière artificielle : flash, néon, filtration ou halo, éclairage des projecteurs prolongeant celui des astres.

Cette approche est cependant à penser en regard de son envers plus sombre : tensions et conflits de la nuit urbaine, palette de noir des cauchemars mortifères, effroi des nuits sans étoile, des peurs intimes, des inhibitions, violences et insécurités, menaces des nuits d’encre des villes et de l’Histoire, périphéries des non-droits et nuits sociales mises en présence ou réinventées par la pratique artistique.

A la force de son aura romantique, la nuit ajoute pouvoir de transgression, tissu rebelle et secret, et s’impose bien comme un ouvroir de formes, de mystères, de nouvelles profondeurs du visible. Ses représentations ne se limiteront donc pas aux mises en scène(s) théâtrales mais s’inscriront bien dans une perspective transdisciplinaire et pluriculturelle capable de saisir l’Amérique à l’échelle continentale. Sont ainsi conviés les spécialistes de différentes disciplines des arts, lettres et sciences humaines et sociales (historiens, géographes, anthropologues, philosophes, spécialistes de littérature, du cinéma et des arts visuels, de musique, des cultural studies…).

 

Les communications pourront porter sur les axes suivants sans pour autant s’y restreindre :

 

⁃    La nuit comme paysage de la mort, de la peur et de la terreur (fantômes, esprits, monstres, zombies) notamment dans la littérature gothique, dans les mythes, sur les terres de

l’« uncanny » et ses inquiétantes étrangetés, dans toutes les productions des séries B aussi, en tension dès lors avec les formes mineures /majeures de la culture populaire.

 

⁃    Les nuits des Amériques comme moments de l’Histoire : instants de résurgence d’actes d’émancipation, de révolte, d’affirmation identitaire (Civil Rights Movement, Noche Triste du Mexique), dates clés de la vie sociale et politique (« election night » aux Etats-Unis), mais aussi moments propices à la dissimulation de crimes et actes barbares (cérémonies du Ku Klux Klan, persécutions raciales) et longues nuits métaphoriques des dictatures de la Caraïbe, du Cono Sur et d’ailleurs.

 

–          La nuit comme lieu de l’écart, espace marginal, liminal, alternatif, invitant à disparaître ou se cacher du monde : moment et territoire où politiquement, artistiquement, poétiquement (s’)opère le basculement de l’entre-deux, la transformation d’un être rendu instable par le passage à la nocturnité, tour à tour recherche d’intensité et dépassement de la norme, mise à distance critique favorisant le surgissement de temporalités adjointées, de nouveaux paysages.

 

⁃    La nuit, élan intime de création(s) : quand elle n’est pas dévouée au sommeil, la nuit convoque l’inconscient et ses forces créatrices au fil de « promenades nocturnes » (Alain Montandon) sous l’égide des constellations. Depuis l’âge romantique, elle est aussi, pour qui veille, le matériau d’un saisissement plus intime de soi, retour sur soi, retournement ou lente avancée subjective vers l’autre et l’ailleurs. Elle offre alors à l’artiste, au peintre ou au poète, le contraste d’une toile noire où faire surgir des mondes et des voix (Claude Esteban, Jacques Ancet, Juan Gelman).

 

⁃    La nuit comme mise à l’épreuve et expérience nouvelle de la sensorialité : s’éveillent avec la nuit des interprétations cognitives de données physiques modifiées, (qu’elles soient exogènes : changements de luminosité, présences sonores …, ou endogènes : perception modifiée des durées, par exemple). Au regard et à la contemplation du jour, se substituent ainsi d’autres modalités d’accès aux sens, d’autres éclairages (Friedrich Murnau, Federico Fellini, Edward Hopper), d’autres objets (Steven Spielberg, Giuseppe Morabito), une approche inédite de la présence au monde (nouveau toucher du monde, nouvelle écoute, nouvelle vision) et un érotisme sans cesse revisité (Pascal Quignard), des ébats en débats…

 

⁃    La nuit théophanique : comme moment du sacré, quand mystique et transcendance se conjuguent en ce point de passage telle la nuit de feu pascalienne. On pourra ici interroger avec intérêt les prières nocturnes qui font toucher à l’expérience impossible à dire et à penser (St-Jean de la Croix), nuit noire du dépouillement et de l’impensable dans la clarté du verbe poétique ou d’autres expressions artistiques.

 

Seront acceptées les communications en anglais, français ou espagnol, d’une durée de 20 minutes. Les participants seront ultérieurement invités à soumettre leurs articles en vue d’une publication.

Les propositions de communications seront à envoyer avant le 15 septembre 2018. Elles devront inclure le titre de la communication ainsi qu’un résumé (environ 300 mots, en anglais, espagnol ou français – au format Microsoft Word enregistré sur le modèle « American Night + votre nom »), une brève notice bio-bibliographique, votre affiliation universitaire et vos coordonnées.

Les propositions devront être envoyées à l’adresse suivante : stagingnights2019@gmail.com

 

Comité d’Organisation (Université de Bourgogne, Centre Interlangues – Texte, Image, Langage EA 4182) : David Bousquet, Nathalie Galland-Boudon, Candice Lemaire, Marine Paquereau, Judite Rodrigues-Balbuena.

 

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Staging American Night(s): representation(s) of intimacy

University of Burgundy, Maison des Sciences de l’Homme

March 28-29, 2019

 

Call for Papers

For this ninth International Symposium on Staging America, we invite scholars to explore the different representations of night on the American continent, based on the various experiences, themes, motifs and esthetics than may characterize this concept.  Although it is still a recent field of study in the humanities, the night – defined both as a “fragmented scientific field” because of its various conceptual and methodological approaches, and as an “object in the making” (Samuel Challéat), still “unthought of” to a certain extent (Luc Gwiazdzinski) – offers a fertile and original perspective to describe and understand our American worlds.

Nocturnal imaginations and sensitivities have nurtured a body of representations, from cosmogonic darkness to the contemporary explorations of the American continent. Connecting to the night – or on the contrary trying to escape it – means taking part in a shadow theater in which reality takes on a new, more obscure, meaning. Night offers a space for a new cognition: at night the American territory is de-familiarized, anamorphic and even, possibly, metamorphosed, transfigured. Nocturnal experiences often verge on the magical, the fantastic, thus participating in a reflection on the concepts of the liminal, of deviation, of difference and its paraphernalia, its beliefs, discourses and behaviors. Night is an eminently polymorphous and nomadic object which can easily border on the unreasonable, on the irrational. It offers a time and place for creation, desire, eroticism and pleasure to thrive without being exposed in broad daylight. In fact, since the 19th century, night has accompanied the festive rambles of nighthawks, thus reflecting a new esthetics associated with the city. The darkness of the night responds to the artificial lights of metropoles: the flashes, halos, neon lights of the cities reflect and complete the brightness of the stars.

Yet, this approach needs to be contrasted with its darker (under)side: the tensions and conflicts of urban nights, the black shades of deadly nightmares, the dread of starless nights, of intimate fears, of inhibitions, the violence and insecurities, the threats of pitch-black nights of cities and of History, the lawless peripheries and the social nights brought about by or reinvented through artistic practices.

Night glows with a romantic aura, but it also has the power to transgress, as a rebellious and secret fabric, and emerges as an opening for/of forms, mysteries, and new depths of the visible. Representations of the night will then not be limited to dramatic productions but will be seen from a transdisciplinary and pluricultural perspective in order to comprehend America on a continental scale. We will thus welcome contributions from specialists of various disciplines in the arts, humanities and social sciences (history, geography, anthropology, philosophy, literature, film studies, visual arts, music, cultural studies…).

 

Papers might address one or several of the following questions, while not being limited to them:

–          Night as a landscape of death, fear and terror (ghosts, spirits, monsters, zombies) notably in Gothic literature, in myths, in the realm of the uncanny and the Unheimliche, and also in the output of B movies, in a tension with minor and major forms of popular culture.

–          Nights in the Americas as major moments in History: moments of resurgence for acts of emancipation, revolt, assertion of identity (Civil Rights Movement, the Mexican Noche Triste), key-dates in social and political life (“election nights” in the United States), but also suitable moments to conceal crimes and barbaric acts (Ku Klux Klan ceremonies, racial persecutions), and metaphorical ages of dictatorial darkness in the Caribbean, the Southern Cone and elsewhere.

 

–          Night as divergence and difference – a marginal, liminal, alternative space favoring disappearance and retreat from the world. Night becomes a (political, artistic, poetical) interstitial time and place granting access to the realm of in-betweenness, a journey towards the transformation and destabilization of the self. Night stands as both a search for intensity and a deviation from the norm – a critical distancing giving birth to new superimposed temporalities, new mind/landscapes.

 

–          Night as a confidential creative drive: when not devoted to sleep, night rides along the creative forces of the subconscious in their “night walks” (Alain Montandon) under the constellations. Since the Romantic period, night has also been – for sleepless artists, painters or poets – the key tool to a deeper self-understanding, self-assessment, and gradual unveiling of otherness and otherworldliness. Night offers them its black screen to resurrect worlds and voices (Claude Esteban, Jacques Ancet, Juan Gelman).

 

–          Night as an opportunity for new tests and experiences of the senses: night alters the cognitive interpretations of physical data (whether they are exogenous as the change of light, the presence of sounds – or endogenous ones, as the altered perception of durations, for example). Daydreaming and day-gazing find substitutes in other means to access our senses – other lightings (Friedrich Murnau, Federico Fellini, Edward Hopper), other objects (Steven Spielberg, Giuseppe Morabito), a new approach to our presence in the world (new touch, new hearing, new vision) and an endlessly renewed eroticism (Pascal Quignard).

 

–          The theophanical night: as a sacred moment, when mysticism and transcendence superimpose (Blaise Pascal’s “night of fire”). One can then think of nocturnal prayers which give access to an indescribable and inconceivable experience (Saint John of the Cross), to a dark, stark night made brighter through poetic lines or other artistic expressions.

 

Papers can be written in English, French or Spanish, and should not exceed 20 minutes. Following the conference, the participants will be invited to submit their articles for publication. The deadline for paper proposals is September 15th, 2018. Proposals should include the paper title, as well as a 300-word abstract (in English, Spanish or French – in the form of a Microsoft Document saved as “American Night + your name”), a short biographical note, your academic affiliation and your contact information.

Proposals must be sent to the following email address: stagingnights2019@gmail.com

 

Organizing Committee (University of Burgundy, Centre Interlangues – Texte, Image, Langage EA 4182): David Bousquet, Nathalie Galland-Boudon, Candice Lemaire, Marine Paquereau, Judite Rodrigues-Balbuena.

 

 

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Representaciones de lo íntimo y

escenificación de la noche americana

 

Universidad de Borgoña, Maison des Sciences de l’Homme

 

28 y 29 de marzo de 2019

 

Convocatoria para presentación de ponencias

 

Para este noveno Coloquio Internacional que procura indagar las “escenificaciones de América”, se invita a los investigadores a examinar las diferentes representaciones de la noche en el continente americano analizando experiencias, temas, motivos y estéticas que puedan caracterizarla. Si bien es cierto que la noche constituye un campo de investigación reciente para las Humanidades, siendo a la vez “terreno científico atomizado fragmentado” entre los diferentes enfoques conceptuales y metodológicos y “objeto en proceso de construcción” (Samuel Challéat) estando todavía en parte “por pensar” (Luc Gwiazdzinski), la noche  ofrece un prisma fértil y original para acceder a la comprensión de los mundos americanos.

Los imaginarios y las sensibilidades nocturnas han ido desarrollando una pluralidad de representaciones que han permitido a la vez rescatar las tinieblas cosmogónicas y dar acceso a las exploraciones contemporáneas de los espacios americanos. Interesarse por el tema de la noche – desprendiéndose  de ella-  es intentar aprehender un juego de sombras movedizas que desdibuja y opera una re-significación de lo real. Esta noche desfamiliarizada, exhibiéndose con sus anamorfosis, se convierte en el espacio que posibilita una nueva forma de conocimiento y percepción. El concepto de metamorfosis y su séquito de transfiguraciones invita a pensar lo proteiforme, lo mágico, lo fantástico, lo maravilloso. Es decir, propone una lectura de lo liminal y de la diferencia con sus objetos rituales, sus creencias, palabras y comportamientos. La noche, que es un objeto eminentemente polimorfo y nómada, proclive a la deriva hacia lo irracional, – la noche pues- otorga un tiempo y un espacio a la creación, al deseo, al erotismo y al placer, alejados todos del pleno día. De hecho, está vinculada desde el siglo XIX con un noctambulismo festivo propio de un “modo de estar en la ciudad” (Samuel Challéat), revelador de una nueva sensibilidad urbana. Y de igual forma está relacionada también con la luz artificial: flash, neón, filtración o halo, iluminación de proyectores que prolongan la luz de las estrellas.

Sin embargo, este enfoque se debe considerar teniendo en cuenta su vertiente más oscura: tensiones y conflictos de la noche urbana, matices de negro de las mortíferas pesadillas, pavor de las noches sin estrellas, violencia e inseguridades, amenazas de las noches de tinta negra de la ciudad y de la Historia, periferias sin ley, noches sociales materializadas o reinventadas por la práctica artística.

Valiéndose de su aura romántica, la noche abriga un poder de la transgresión, tejido rebelde y secreto y se reivindica como un taller donde se trabajan formas, misterios y nuevas profundidades de lo visible. Sin limitarse a las formas y las producciones teatrales de la noche, sus representaciones se abrirán a un enfoque interdisciplinario y pluricultural que alcance la comprensión de una América a escala continental. Se invita por ello a especialistas de diferentes disciplinas de las artes, las Humanidades y las ciencias sociales (historiadores, geógrafos, antropólogos, filósofos, especialistas en literatura, cine y artes visuales, música, estudios culturales…).

 

Las comunicaciones podrán referirse, entre otros, a los siguientes ejes:

 

–          La noche como paisaje de la muerte, del miedo y del terror  (fantasmas, espíritus, monstruos, zombis) tomando forma por ejemplo en la literatura gótica, en las tierras de lo “extraño inquietante”, al igual que en todas las producciones de cine de serie B, lo cual en-tronca  con la tensión entre las diferentes formas de la cultura popular.

 

–          Las Noches históricas de América : momentos de resurgimiento de actos de emancipación, de revuelta, de afirmación de la identidad (Movimientos de los derechos civiles, Noche triste de México), fechas clave en la vida social y política (noche de elecciones en Estados Unidos), pero también momentos propicios para la ocultación de crímenes y actos bárbaros (ceremonias del Ku Klux Klan, persecuciones raciales) y largas noches metafóricas de las dictaduras americanas como las del Caribe o del Cono Sur.

 

–          La noche como lugar de la diferencia, espacio marginal, liminar, alternativo, moviendo a esconderse del mundo: momentos y territorios donde política, artística y poéticamente se da el cambio hacia los espacios intermedios, la transformación de un ser vuelto inestable por el paso a la nocturnidad, alternando entre la búsqueda de la intensidad y la superación de la norma, distancia crítica que favorece la aparición de temporalidades asociadas, de nuevos paisajes.

 

–          La noche, impulso íntimo de la creación: cuando no se entrega al sueño, la noche apela al inconsciente y a sus fuerzas creativas a través de “paseos nocturnos” (Alain Montandon) bajo la égida de las constelaciones. Desde la época romántica, también ha sido el material de una comprensión más íntima de uno mismo, de un retorno hacia lo íntimo, a la vez que de un giro subjetivo hacia el Otro y hacia un Allá. De hecho, ofrece al artista, pintor o poeta el contraste de un lienzo azabache donde emergen mundos y voces (Claude Esteban, Jacques Ancet, Juan Gelman).

 

–          La noche que somete a prueba la sensorialidad y propone una experiencia nueva de la misma: se despiertan con la noche nuevas interpretaciones cognitivas de unos datos físicos modificados (ya sean exógenos: cambios en la luminosidad, presencias sonoras, etc., o endógenos: percepción modificada de la duración por ejemplo). Emergen otras formas de acceso a los sentidos, otras iluminaciones (Friedrich Murnau, Federico Fellini, Edward Hopper), otros objetos (Steven Spielberg, Giuseppe Morabito) e inéditas exploraciones del erotismo (Pascal Quignard).

 

–          La noche teofánica: momento de lo sagrado, cuando lo místico y lo trascendente se unen en este punto de paso plasmado en la noche del Fuego de Blaise Pascal. Se podrá sondear por ejemplo las oraciones nocturnas que se acercan a una experiencia de lo indecible (San Juan de la Cruz), la noche oscura del desposeimiento y de lo impensable en la claridad del verbo poético u otras expresiones artísticas.

 

Lenguas del coloquio: inglés, francés, español. Las ponencias serán de 20 minutos. Las propuestas de ponencias deberán ser enviadas antes del 15 de septiembre de 2018.

Serán enviadas, en formato Word (guardado con el nombre de archivo: « American Night + su nombre »), a la siguiente dirección de correo electrónico: stagingnights2019@gmail.com

Los resúmenes deberán tener unas 300 palabras. Se añadirá una breve nota biobibliográfica, con información de la afiliación universitaria y dirección de contacto.

Pasado el coloquio, se invitará a los ponentes a presentar sus artículos en vista de su revisión por el comité científico.

 

Comité Organizador (Universidad de Borgoña- Centre Interlangues – Texte, Image, Langage EA 4182) : David Bousquet, Nathalie Galland-Boudon, Candice Lemaire, Marine Paquereau, Judite Rodrigues-Balbuena.

 

 


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