9 December 2016 Paris Student movements and (post-)colonial emancipations : transnational itineraries, dialogues and programmes

Student movements and (post-)colonial emancipations : transnational itineraries, dialogues and programmes

9 December 2016

This one-day conference investigates the role of student movements in individual and collective emancipations, from the struggle for colonial liberation to the challenges posed by contemporary globalisation. Social movements in favour of colonial disengagement or student movements in the wake of Occupy, Indignados and NuitDebout, can shed light on the ambiguous evolutions of the well-defined ideological polarisation – marxist/anti-marxist, or anti-capitalist/capitalist – of the Cold War. Some revivals, which point to a “digital Cold War” around the combined challenges of globalisation and the making of a digital society, have shifted ideological polarisation whilst giving centre stage to the debates of dismayed economists, anti-globalisation or neo-communist groups (as demonstrated by the success of Thomas Piketty and the debates of NuitDebout on a universal salary).

The role of student movements has been the object of major studies and remains a vibrant field, as is shown by recent research on the role of African students in France and the United Kingdom during independence and decolonisation, the international research programme on African students and elites trained in the countries of the ex-Soviet bloc (ELITAF) and the publications on student mobilisations against war and major international societal challenges. New importance has also been given to the question of memory and commemoration in the making of the nation, to the ways in which memory is expressed, to artistic creativity as a driver of youth emancipation, and to the role of young people in societal transformations. The impact of non-governmental organisations in the transformation of the objectives and means of political action in the 20th and 21st centuries has been acknowledged, as shown by the work of Matthew Hilton or Wolfram Kaiser, while transnational studies have shed new light on contemporary diplomacy, as demonstrated by Akira Iriye.

This conference seeks to bring these various approaches together, in order to discuss the transnational and connected history of student engagements in colonial liberations and the critical reflection on the multilateral management of conflicts in the postcolonial period. It will investigate internal and external tensions, and the reorganisation of these movements in relation to pacifism, revolutionary struggle, conflict prevention and peace making. It will also consider the impact of the new multilateral management of conflicts (through the United Nations, but also the European Union) on European and North American societies, including on young people and student movements, whose membership often goes far beyond national spheres.

Papers are welcome on the following:

  • –       the principles and methods of militancy, in relation to (non-)violence, reformism and revolutionary tactics
  • –       the channels and evolutions of transnational relations between student movements
  • –       the impact of mobility and migration
  • –       the impact of technological change on the shape and contents of debates
  • –       the influence between student organisations, unions and political parties, their impact on the formulation and implementation of programmes (national, transnational, international)
  • –       the impact of the experiences of students abroad, particularly on their later political, business or cultural careers
  • –       the relationship between decolonisation and globalisation, and the evolution of student militancy on these issues
  • –       the impact of new exchange programmes, driven by international organisations and non-governmental organisations, on the political and cultural stands of student movements
  • –       the forms of mobilisation and expression, including demonstrations, political writings, art
  • –       the practice of commemoration and memorialisation and their contestation
  • –       transfers and translation, language, financial and technical issues in transnational exchanges between student movements
  • –       the evolution of academic courses and university exchanges on issues of struggle and emancipation.

 

Abstracts (250 words max.) in English or French and a short CV should be sent to Mark Meigs (meigs@univ-paris-diderot.fr) and Mélanie Torrent (melanie.torrent@univ-paris-diderot.fr) before 20 September 2016.

This conference is organised by Fabrique du Politique (Université Paris Diderot) and the Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (LARCA).

 

Les mouvements étudiants dans les émancipations (post-)coloniales: itinéraires, dialogues et programmes transnationaux

9 décembre 2016

 

Cette journée d’étude s’intéresse au rôle des mouvements étudiants dans les émancipations individuelles et collectives depuis les luttes pour la libération coloniale jusqu’aux défis de la mondialisation actuelle. Les évolutions ambigües de la polarisation idéologique bien définie pendant la Guerre froide – marxiste/antimarxiste, ou anticapitaliste/capitaliste – peuvent être examinées dans la perspective des mouvements sociaux en faveur du désengagement colonial ou des mouvements étudiants dans la suite d’Occupy (Indignados, NuitDebout). Les résurgences nouvelles qui pointent vers une « Guerre froide numérique », autour des enjeux conjoints de mondialisation et de numérisation de la société, déplacent la polarisation idéologique tout en remettant sur le devant de la scène les débats des économistes, des alter-mondialistes, voire des néo-communistes (comme en témoigne le succès de Thomas Piketty ou les débats de NuitDebout sur le salaire universel).

Le rôle des mouvements étudiants a fait l’objet d’études majeures et demeure un champ en pleine expansion. En témoignent les recherches sur le rôle des étudiants africains en France ou au Royaume-Uni dans les indépendances et décolonisations, le Programme de recherches internationales consacré aux « Etudiants et élites africaines formés dans les pays de l’ex-bloc soviétique » (ELITAF) ou encore les travaux consacrés aux mobilisations étudiantes face à certaines guerres ou à de grands enjeux sociétaux internationaux. Les historiens ont également donné une importance nouvelle aux questions de la mémoire et des commémorations dans la fabrique de la nation, aux modes d’expression de cette mémoire, à la créativité artistique comme dynamique des émancipations de la jeunesse, et au rôle de cette jeunesse dans les transformations sociétales. L’impact des organisations non-gouvernementales dans la transformation des objectifs et moyens d’action politique aux 20ème et 21ème siècles a fait l’objet de nouvelles études tandis que la diplomatie contemporaine était relue, comme le montre Akira Iriye, au prisme de l’histoire transnationale.

A la croisée de ces approches, l’objectif de cette journée est ainsi d’étudier l’histoire transnationale et connectée des engagements des mouvements étudiants dans les libérations coloniales et dans la réflexion critique sur la gestion multilatérale des conflits dans la période post-coloniale. Elle envisagera les contestations, internes et externes, et les restructurations de ces mouvements, face aux questions du pacifisme, de la lutte révolutionnaire, de la prévention des conflits et du maintien de la paix. Elle s’intéressera aussi à l’impact des nouvelles gestions multilatérales des conflits (par l’ONU mais aussi par l’UE) sur la fabrique des sociétés européennes et nord-américaines, y compris sur la jeunesse et les mouvements étudiants, dont la composition dépasse très souvent les simples sphères nationales.

Plusieurs questions pourront ainsi être abordées :

  • –       Principes et méthodes du militantisme, rapport à la (non-)violence, aux approches réformistes et révolutionnaires
  • –       Modes et évolutions des relations transnationales entre mouvements étudiants
  • –       Impact des mobilités et migrations
  • –       Impact des changements technologiques sur les formes et contenus des échanges
  • –       Influences entre organisations étudiantes, syndicats et partis politiques, impact sur les programmes (nationaux, transnationaux, internationaux) débattus et mis en œuvre
  • –       Impact des expériences des étudiants américains et européens à l’étranger, et influence sur des parcours politiques, entrepreneuriaux et culturels ultérieurs
  • –       Liens entre décolonisation et mondialisation, et évolution des militantismes étudiants sur ces questions
  • –       Impact des nouveaux programmes d’échanges, pilotés par les organisations internationales et les organisations non-gouvernementales internationales, sur les positionnements politiques et culturels des organisations étudiantes
  • –       Circulation des formes de la mobilisation et de l’expression : manifestations, écrits politiques, création artistique
  • –       Pratiques et contestations des commémorations et de la mémorialisation des conflits
  • –       Transferts et traductions, questions linguistiques, financières et techniques des échanges transnationaux entre mouvements étudiants
  • –       Evolution des contenus académiques et échanges universitaires sur les questions des luttes et émancipations

Les propositions de communications (250 mots max.), en anglais ou en français, et un court CV sont à envoyer à Mark Meigs (meigs@univ-paris-diderot.fr) et Mélanie Torrent (melanie.torrent@univ-paris-diderot.fr) avant le 20 septembre 2016.

Cette journée est organisée par la Fabrique du Politique (Université Paris Diderot) et le Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (LARCA).

 


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