17 novembre 2016 Université de Poitiers – Laboratoire FoReLL B1 journée d’étude internationale / international day-conference : « They fell and taught others how to grieve » Guerre et poésie : effractions du quotidien et du cercle familial / War in Poetry: Breaking into family and everyday life

Appel à communication, journée d’étude internationale / Call for papers, international day-conference :

 « They fell and taught others how to grieve »

Guerre et poésie : effractions du quotidien et du cercle familial / War in Poetry: Breaking into family and everyday life

 Université de Poitiers – Laboratoire FoReLL B1

17 novembre 2016

 

Organisation / organiser Stéphanie Noirard

 

 

Invité spécial : le professeur émérite Roderick Watson (Université de Stirling), qui discutera de l’effraction de la guerre dans ses propres poèmes et dans ceux des poètes de sa génération.

Guest speaker: Professor emeritus Roderick Watson (University of Stirling), who will discuss the intrusion of war in his own poetry and the way war affected the poets of his generation.

 

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Si le poète-soldat possède du front et surtout de la guerre moderne une expérience directe et brutale, dont l’expression artistique s’apparente à un témoignage historique ou à l’épanchement d’une mémoire meurtrie à laquelle les conflits donnent un rythme obsessionnel, que dire des œuvres de ceux qui ont vu la guerre avec leurs yeux d’enfant, de femme, ou l’ont vécue par procuration à travers l’absence et l’inquiétude, les histoires voire la violence de leur père ou époux, les changements de leur cadre de vie ?

La récente notion de syndrome post-traumatique des vétérans de guerre fait encore débat, mais depuis les années quatre-vingt-dix, les experts s’accordent sur une liste de symptômes tels que la dépression, les cauchemars, les hallucinations, qui frappent toute personne victime d’un traumatisme, du grec, blessure par effraction, dont les enfants. L’intrusion de scènes de guerre, le surgissement d’atmosphères lourdes de violence, de destruction thématique et structurelle dans les œuvres des enfants ou femmes de soldats ou des artistes ayant grandi pendant les conflits et dans les années d’après-guerre trouvent ainsi une explication. Au milieu de ces souvenirs, l’art semble alors entrer en guerre par effraction, brisant les codes et les formes, s’affirmant en mode « survie » en un lieu où il est peut-être le moins attendu. Pourtant, au-delà de ces réminiscences plus ou moins conscientes se trouve aussi un désir de réappropriation ou au contraire de rejet voire parfois d’infraction historique lors du récit de souvenirs inventés, de faits gauchis par l’imaginaire enfantin, d’une volonté de romantiser ou de diaboliser la guerre.

Cette journée d’étude se propose d’explorer ces questions dans la poésie anglophone en accordant une attention plus particulière aux notions de traces (témoignage véritable ou inventé, exposition, réminiscences, hantise) et d’intrusion (surgissement inattendu, présence incongrue, infractions formelles et/ou thématiques). On s’intéressera en particulier aux deux guerres mondiales, mais la guerre du Vietnam, le conflit nord-irlandais ou des guerres plus récentes pourront également faire l’objet de notre attention.

 

Les propositions de communication en anglais ou en français sont à envoyer avant le 20 juillet à :

Stéphanie Noirard, stephanie.noirard@univ-poitiers.fr

 

The soldier poets of modern war had direct and brutal experience of the frontline thus connecting their artistic works with historical testimony or transforming them into the overflow of memory, disturbed and obsessed by conflict. But what about the poetry of those who witnessed war as children or wives, or experienced it second-hand through absence and worry, through the stories and sometimes the violence of their fathers or husbands, through the transformation of their daily lives? Experts are still debating the consequences of post-traumatic stress disorder on war veterans, but since the 1990s, they have agreed on a series of symptoms such as depression, nightmares, hallucinations, which affects any person, including children, who is a victim of trauma, a Greek term for an open wound. It is perhaps no wonder that war scenes, conflict and violence, should intrude into and impinge – through thematic or structural devastation – on the poems of soldiers’ wives or children, or in the texts of those who grew up during times of conflict and in their immediate aftermath. Art thus seems to belligerently intrude into the poetizing of these memories, breaking away from and destructuring codes and forms while asserting itself and attempting to survive in places where it may be least expected. Beyond these more or less conscious memories, however, there is also a desire to appropriate war for oneself or to exorcise it, and infraction of history as poets try to romanticize or demonize the conflict or when they write about invented memories or facts distorted by the imagination of the children they were at the time.

The aim of this one day conference is to probe into these issues in English poetry, focusing particularly on the notions of traces (real or invented testimony, exposition, reminiscences, haunting memories) and intrusion (unexpected irruption, uncanny presence, formal or thematic breaches). The First and Second World War will be at the centre of our attention but papers on the Vietnam War, on the conflicts in Northern Ireland or on more recent conflicts will also be welcomed.

 

Abstracts in English or French should be sent before July 20 to:

Stéphanie Noirard, stephanie.noirard@univ-poitiers.fr

 

 


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