14 et 15 décembre 2017.Université d’Angers
“Little Wilson and Big God” : la Religion et le sacré chez Anthony Burgess
Bien qu’il se soit toujours décrit comme un catholique ‘renégat” et que la teneur exacte (métaphysique et théologique) des croyances qui restèrent les siennes ne soit guère facile à définir, Burgess ne renonça jamais à la dimension culturelle de l’éducation catholique qu’il avait reçue et à la forte valeur sociale et identificatoire qu’il fut très tôt amené à lui accorder dans le contexte majoritairement protestant du Manchester de son enfance. Quelle que soit la dimension parodique de son autobiographie, il plaça d’emblée celle-ci sous le signe de la tradition séculaire des Conféssions de St Augustin, le catholicisme du héros de Enderby constituant l’un des ressorts majeurs de ce récit. De même, son inquiétude sur le maintien ou le remplacement des croyances religieuses dans un contexte de plus en plus ostensiblement déchristianisé, la question de la sécularisation de l’éthique dans un contexte post-théologique ou encore celle de la réinterprétation ou du recyclage de schèmes heuristiques originellement religieux reviennent souvent sous sa plume. Jusqu’à quel point Anthony Burgess peut-il être considéré comme un écrivain catholique ? Doit-il plutôt être perçu comme un apostat, comme il le suggère souvent dans ses écrits, ou ses conceptions sur la sécularisation doivent elles plutôt être considérées comme ayant anticipé certaines des interrogations auxquelles nous sommes plus que jamais confrontés dans nos sociétés post-séculières ? Telles sont les interrogations récurrentes, mais trop souvent négligées, de ses écrits auxquelles on voudrait s’intéresser à l’occasion de ce colloque.
Les propositions d’environ 250 mots et une courte biographie sont à envoyer à jean-michel.yvard@univ-angers.fr avant le 15 septembre 2017
Call for papers for an international symposium at the University of Angers December 14-15, 2017
“Little Wilson and Big God” Anthony Burgess, Religion and the Sacred
Anthony Burgess always described himself as a “renegade Catholic” and it is not easy to define the exact metaphysical or theological content of the religious beliefs which he actually managed to preserve. What is certain, however, is that he never rejected the cultural dimension of his Catholic education. Neither did he stop giving it an important role in the constitution of his social identity, particularly in the Protestant context of the Manchester of his childhood. Besides, even though his autobiography has a strong parodic dimension, he immediately put it under the aegis of St Augustine’s Confessions, the Catholicism of Enderby’s hero being also one of the main features of this narrative. He also questioned a possible preservation — or replacement – of religious beliefs in a more and more dechristianized world, and expressed some concern about the secularization of ethics in a post-theological context and about the recycling of originally mythical or religious heuristic schemes in his literary practices. To what extent can Anthony Burgess be considered as a Catholic writer? Should he be perceived as an apostate, as is often suggested in his writings, or should his conceptions of secularization be considered as having anticipated some of the interrogations that we still have to face in our post-secular world? Here are some dimensions of Burgess’s writings that could be explored in this conference.
Abstracts of up to 250 words, accompanied by a short biographical note, including research interests and university affiliation, are to be submitted via email to: Jean-Michel Yvard jean-michel.yvard@univ-angers.fr (University of Angers, France), by September 15, 2017.