« L’État en scènes
Théâtres, opéras, salles de spectacles du XVIe au XIXe siècle
Aspects historiques, politiques et juridiques »
Colloque international
Université de Picardie-Jules-Verne
Logis du Roy
14, 15 et 16 juin 2017
Le Centre de droit privé et de sciences criminelles d’Amiens, le Centre de théorie et analyse du droit (CNRS – Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense) et le Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique (CNRS – Université de Picardie – Jules-Vernes) organisent un colloque international sur le thème : « L’État en scènes. Théâtres, opéras, salles de spectacles du XVIe au XIXe siècle. Aspects historiques, politiques et juridiques » qui se déroulera des 14 au 16 juin aux Logis du Roy, à Amiens.
Pourquoi et comment le pouvoir s’est-il intéressé aux spectacles de théâtre ou d’opéra, sans pour autant parler d’Etat-Spectacle ? Comment les différents régimes politiques (royauté, empire, république), entre les XVIe et XIXe siècles, se sont-ils appropriés ou ont-ils rejetés les manifestations culturelles ? Trois axes d’approche de ces questions sont proposées :
– la première en rapport avec la matérialité des lieux de spectacles. Construire un théâtre nécessite-t-il une stratégie particulière ou procède-t-il d’une démarche constructive ordinaire ? La volonté du maître d’ouvrage (Etat ou cités) se manifeste-t-elle dans des programmes prévisionnels dans lesquels les contributions financières sont organisées. Sur le plan matériel, fait-on davantage appel à des innovations techniques pour accroître le plaisir du public (confort des sens) et lui assurer une meilleur sécurité (contre l’incendie) ? Comment sont choisi les architectes et les entrepreneurs de ces chantiers ? Une fois le chantier terminé, comment se gère l’entretien du bâtiment ?
– le fonctionnement des salles est-il géré selon un processus réglementaire et policier préalable ? Selon quelles modalités juridiques, financières (subventions privées, publiques), les lieux de spectacles sont-ils administrés ? Quel est le statut des comédiens ? L’Etat contrôle-t-il le fonctionnement des théâtres ou autres salles de spectacle ? Exerce-t-il une surveillance quelconque à leur égard ? Quel régime politique s’avère le plus contraignant dans leur gestion ? Les administrations culturelles sont-elles gérées selon les règles communes à toute administration ?
– la programmation dépend-elle toujours de l’administration du théâtre ou doit-elle convenir au politique en charge des affaires ? Les choix culturels sous-tendent-ils des velléités de propagande ou la libre pensée, voire l’opposition au régime en place ? Dans quelles mesures la programmation accompagnent-elles les moments politiques ? Suscite-elle des controverses dans la presse, voire des réactions vives du public ? Jusqu’où la censure parvient – elle à calmer ou à envenimer les esprits ? Comment et par quel canal la programmation se diffuse-t-elle en province ? Quels sont les publics des spectacles vivants ? Ces derniers ne sont-ils réservés qu’à une certaine élite ?
Cet appel devrait pouvoir intéresser une large communauté scientifique : historiens du droit, historiens de l’art (architecture et construction), historiens des lettres, politistes, sociologues, etc.
Les organisateurs du colloque souhaitent que ces différentes questions soient abordées non seulement sous un angle comparatiste, les exemples offerts par les États européens étant les bienvenus, mais aussi sous un angle interdisciplinaire, afin de confronter la vision des juristes, des historiens du droit, des historiens de l’art, des historiens des lettres, des politistes, des sociologues, etc.
Les actes seront publiés aux éditions Lextenso.
Pour les organisateurs,
Robert Carvais
Cédric Glineur
Sophie Sédillot
Les projets de communications doivent être envoyés par mail avant le 1er juin 2016 aux membres du comité d’organisation : rcarvais@noos.fr ; cedricglineur@msn.com ; sased@wanadoo.fr
Comité scientifique :
Christian BIET, Professeur des arts du spectacle, Université de Paris-Ouest-Nanterre-La-Défense
Robert CARVAIS, Directeur de recherche, CNRS, Université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense
Cédric GLINEUR, Professeur d’histoire du droit, Université de Picardie
Jean-Louis HALPERIN, Professeur d’histoire du droit, École normale supérieure
Jean-Louis HAROUEL, Professeur d’histoire du droit, Université de Paris-II
Virginie LEMONNIER-LESAGE, Professeur d’histoire du droit, Université de Dijon
Hervé LEUWERS, Professeur d’histoire moderne, Université de Lille-III
Anthony MERGEY, Professeur d’histoire du droit, Université de Panthéon-Assas
François OST, Professeur de droit, Université de Saint-Louis, Bruxelles
Daniel RABREAU, Professeur émérite d’histoire de l’art, Université Panthéon Sorbonne
Norbert ROULAND, Professeur de droit, Université Paul Cézanne d’Aix-en Provence
Sophie SEDILLOT, Maître de Conférences d’histoire du droit, Université de Picardie
Philippe SENECHAL, Professeur d’histoire de l’art, Université de Picardie
Mathieu DA VINHA, Directeur scientifique du Centre de recherches du Château de Versailles
Comité d’organisation :
Robert CARVAIS, Directeur de recherche, CNRS, Centre de théorie et analyse du droit, Université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense
Cédric GLINEUR, Professeur d’histoire du droit, Université de Picardie
Sophie SEDILLOT, Maître de Conférences d’histoire du droit, Université de Picardie