Vendredi 12 avril 2019 Université Toulouse-Jean Jaurès La catégorie nominale : tensions et classifications

Vendredi 12 avril 2019

Université Toulouse-Jean Jaurès

La catégorie nominale : tensions et classifications

 

Le nom, le substantif, le nommé, le groupe nominal, les constructions autour du noyau nominal – complémentation, modification, détermination, etc. – le domaine nominal au sens large sont la cible d’innombrables classifications, catégorisations, taxinomies.

A partir de la fin du XVIe siècle, la tradition grammaticale britannique et ses descendants diversement mondialisés (traditions anglophones transférées ou en rupture) ont apporté successivement des cadres et un semblant d’ordre dans les domaines aussi divers que la sémantique, la phonologie, la morphologie ou la syntaxe. Il n’en demeure pas moins vrai que,  d’une part, la critique légitime de la tradition, mais aussi l’apport de matériaux originaux et/ou inédits (médias contemporains, émergence d’aires de contact linguistique, nouvelles technologies, réseaux sociaux, activités nouvelles) interrogent les certitudes passées.

 

Les  communications pourront couvrir des champs aussi divers que :

 

  • variation et désordre : comment l’émergence de nouvelles variations ou la transformation de variations plus anciennes viennent mettre en question le fonctionnement de la catégorie nominale (conversation, productivité                   morphologique, catégorisations variationnelles, etc.) ?
  • nouveaux médias et ordre nouveaux : en quoi l’expression de signifiés est-elle plus ou moins durablement influencée par les canaux modernes de communication (messages brefs, slogans, mélange des registres, nouveaux canons communicationnels, etc.) ?
  • ordre des mots et règles du désordre : en syntaxe, les règles linéaires au sein du syntagme nominal sont-elles intangibles et leur dérèglement est-il soumis à des limites ou un point de non-retour (rap, registres informels, etc.) ?
  • cohésion et troubles discursifs : quel rôle doit-on assigner au composant nominal dans les phénomènes de cohésion (sujet/prédicat, thème/rhème, etc.), et jusqu’à quel point la modification des hiérarchies des signes au sein de l’énoncé débouche sur une déstabilisation de la cohésion et sur les troubles potentiels de la communication ou de l’intelligibilité ?
  • (r)évolution des sens : la régulation du signifiant nominal a-t-elle trouvé son point d’étiage au XXIe siècle ? N’y a-t-il plus rien à dire sur la signification ? Quelles sont les nouvelles frontières de la sémantique nominale ?
  • définitions et paramètres : quels sont les grands gagnants de l’entreprise séculaire de la définition du domaine nominal et quels outils permettent aujourd’hui de procéder à la cartographie la plus sûre du domaine nominal ?
  • tensions entre signifiant et signifié : sens détourné, réinterprété, double sens. Quels phénomènes travaillent au sein du domaine nominal l’articulation entre les deux faces inséparables de ce signe grammatical ?
  • unicité et référence : noms propres, toponymie, gradient entre expression descriptive et groupe nominal à référence unique, tension entre dénotation et/ou détermination (générique, spécifique).
  • phonologie du nom : variation de la prononciation, glissements accentuels, (in)intelligibilité, variation vocalique et potentielle confusion du sens, etc.

 

Ce séminaire sera l’amorce d’une série de J.E. dans les deux années qui viennent. La contribution de chercheurs extérieurs au CAS sera néanmoins bienvenue dès cette année.

Les propositions (résumés de 300 mots maximum) seront envoyées à Patrice Larroque (patrice.larroque@univ-tlse2.fr) et Henri Le Prieult (henri.le-prieult@univ-tlse2.fr) avant le 25 février 2019.

 


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