Thursday 25 and Friday 26 April 2019 What languages for architecture? University Jean-Monnet, Saint-Étienne

 

National School of Architecture, Saint-Étienne

 

Presentation languages : English/French

 

 

How do we talk about architecture today? Is architectural discourse normative, systemic, or does it take from a personal sphere or a collective imaginary? What idea of architecture is revealed by the words used to describe architectural works? What universe is created by Hadid’s parametricism or Le Corbusier’s International Style, Augé’s concept of non-place opposed to the commons, or even the re-appropriation of the concept of Brusselisation, which allows architectural reflection to emerge from an absence of urban planning? What simple (neology, metaphor, borrowing) or complex discursive strategies (principles, charters, travel writings, sense-impressions) exist to elaborate a manifesto of modern (cf. Quand les cathédrales étaient blanches: Voyage au pays des timides by Le Corbusier) or contemporary urbanisms (cf. Delirious New York: A Retroactive Manifesto for Manhattan by Koolhaas)?

The analysis of a specific discourse, i.e. architectural discourse, should help to understand architectural thinking from the idea to the plan, from the textual to the visual, or vice-versa. By preceding an architectural work but also illustrating such a work, discourse partakes of both creative and communicative processes of an architectural form or an urbanistic vision. The study of architectural and urbanistic manifestos should allow the definition of such a discourse to better observe the tension between technical and imaginary discourse (Bachelard, 1994: 5). Thanks to lexicon, the words of architecture reveal an organised space (Barthes, 1985: 264). The attempt to identify the words, perceived as tools for the architect, or the aim to measure the evolution of an architectural lexicon (recycling, neology) should permit to identify and seize written, described, or even prohibited urbanities. Isn’t the recourse to stylistic detours chosen by the architects such as metaphor, metonymy or synaesthesia, an illustration of an ambition, explanatory and communicative but also truly creative? Beyond the purely discursive characteristics of an architectural or urbanistic vision which define what could be called an « archilect », the discourse of architecture convenes a dialogue between a more-or-less authoritative voice and its inhabitants. Is the enunciative authority of the architect visible in his or her speech or is it just a myth? Does the projection of the architectural object always give rise to the implication of the subject?

Discourse and architecture: two constructions, governed by their own rules but also subject to transgression, naturally echo one another: discourse often allows to formalise architecture (Wright, 1954: 182-183) and architectural concepts can also be apt to describe language (Rener, 1989: 86).

 

Some of the following subjects could be analysed:

 

  • Analysis of architectural and urbanistic manifestos
  • Words as tools of the architect
  • Evolution of the architectural lexicon
  • Tension between technical discourse and imaginary discourse
  • From textual to visual: from the idea to the plan
  • From visual to textual: from 3D to linear
  • Metaphors to express architecture
  • Architectural metaphors to express a target domain
  • An attempt to define an « archilect »
  • Written, described, and prohibited urbanities
  • Architectural synaesthesia
  • The enunciative authority of the architect
  • The expression of doubt in the architectural project
  • A socio-linguistic approach to architecture’s evolution
  • The architectural novelty: neology or recycling of words?
  • Textual configuration and spatial reconfiguration
  • Discursive variation between doctrine and theory

 

Please send your proposals (about 300 words, English or French and a short bio-bibliography) to Rémi Digonnet (remi.digonnet@univ-st-etienne.fr), Aude Laferrière (aude.laferriere@univ-st-etienne.fr) and Pierre Manen (pierre.manen@univ-st-etienne.fr) before January 10, 2019. Authors will be notified by January 30, 2019.

 

Scientific committee

 

Marie-Dominique Garnier (Université Paris 8)

Georges-Henry Laffont (École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne)

Agnès Lepicard (Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne)

Pierre-Albert Perrillat (École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne)

Sandrine Reboul-Touré (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)

Catherine Resche (Université Panthéon-Assas Paris 2)

Micaela Rossi (University of Genoa)

 

Organisation

 

Rémi Digonnet – Lecturer in English linguistics at Université Jean Monnet – Saint-Étienne (remi.digonnet@univ-st-etienne.fr)

Aude Laferrière – Lecturer in French linguistics at Université Jean Monnet – Saint-Étienne (aude.laferriere@univ-st-etienne.fr)

Pierre Manen – Lecturer in French linguistics at Université Jean Monnet – Saint-Étienne (pierre.manen@univ-st-etienne.fr)

 

Select bibliography

 

Alberti, L. (2004). L’Art d’édifier, translated from latin, annotated by P. Caye and F. Choay. Paris: Éditions du Seuil.

Bachelard, G. (1994). The Poetics of Space. Boston: Beacon Press.

Barthes, R. (1985). L’Aventure sémiologique. Paris: Éditions du Seuil.

Castelani, M. M. (2006). Architecture et discours. Lille: Presses de l’Université Charles de Gaulle – Lille 3.

Caye, P. (2009). Critique de la destruction créatrice. Paris: Les Belles Lettres.

Chanvillard, C., ‎Cloquette, P., Pleitinx, R., Stillemans, J. (2014). Pourquoi est-il si difficile de parler d’architecture ? Louvain: Presses Universitaires de Louvain.

Curl, J. S. (2006). A Dictionary of Architecture and Landscape Architecture. Oxford: University Press.

Domenec, F. & Resche, C. (2018). La fonction argumentative de la métaphore dans les discours spécialisés. Bruxelles: Peter Lang.

Forty, A. (2005). Words and Buildings: A Vocabulary of Modern Architecture. Thames and Hudson.

Goetz, B., Madec, P., Younès, C. (2009). L’in-définition de l’architecture. Paris : Éditions de la Villette.

Koolhaas, R. (1978). Delirious New York: A Retroactive Manifesto for Manhattan. The Monacelli Press.

Koolhaas, R. (2017). Étude sur (ce qui s’appelait autrefois) la ville. Paris: Payot et Rivages.

Le Corbusier, C.-E. (1937). Quand les cathédrales étaient blanches : Voyage au pays des timides. Paris: Plon.

Rener, F. (1989). Interpretation: Language and Translation from Cicero to Tytler. Amsterdam: Rodopi.

Rossi, M. (2018). La métaphore biologique dans la définition de l’urbanisme moderne: nouveaux paradigmes et stratégies argumentatives autour de l’espace de la ville. In Domenec & Resche (Eds.) La fonction argumentative de la métaphore dans les discours spécialisés, 1-21. Bruxelles: Peter Lang.

Virilio, P. (1984). L’espace critique. Paris: Christian Bourgois Éditeur.

Virilio, P. (1989). Esthétique de la disparition. Paris: L’espace critique, Galilée.

Wright, F. L. (1954). The Natural House. Horizon Press.

Zevi, B. (2016). Le langage moderne de l’architecture. Pour une approche anticlassique. Marseille: Éditions Parenthèses.

Zevi, B. (2016). Dialectes architecturaux. Paris: Éditions du Linteau.

 

 

 

 

 

Quels discours pour l’architecture ?

 

Jeudi 25 et vendredi 26 avril 2019

CIEREC et ENSASE

 

Université Jean-Monnet Saint-Étienne

École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne

 

Langues de communication : français/anglais

 

 

Comment parle-t-on d’architecture aujourd’hui ? Le discours architectural est-il normé, systémique, ou emprunte-t-il à la sphère personnelle, à un imaginaire collectif ? Quelle idée de l’architecture les mots utilisés pour décrire une œuvre laissent-ils entrevoir ? Quel univers crée le paramétricisme de Hadid ou le style international de Le Corbusier, la notion de non-lieu chère à Augé, opposée à celle des lieux communs, ou encore la réappropriation de la notion de bruxellisation qui fait surgir la pensée architecturale de l’impensée urbanistique ? Existe-t-il encore des stratégies discursives simples (recours à la néologie, la métaphore, l’emprunt) ou complexes (principes, chartes, récits de voyage, impressions sensibles) pour énoncer un manifeste d’un urbanisme moderne (cf. Quand les cathédrales étaient blanches : Voyage au pays des timides de Le Corbusier) ou contemporain (cf. Delirious New York: A Retroactive Manifesto for Manhattan de Koolhaas) ?

L’analyse d’un discours spécifique, celui de l’architecture, visera à mieux comprendre la pensée architecturale de l’idée au plan, du textuel au visuel, ou vice-versa. À la fois à l’origine d’une œuvre architecturale mais également témoin de cette œuvre, le discours participe de la création et de la diffusion d’une forme architecturale ou encore d’une vision urbanistique. L’étude de manifestes architecturaux et urbanistiques sera l’occasion de circonscrire ce discours pour mieux observer la tension qui existe entre discours du technique et discours de l’imaginaire (Bachelard, 1994 : 5). À travers le lexique, les mots de l’architecture rendent compte d’un espace organisé (Barthes, 1985 : 264). La tentative d’identifier les mots, outils de l’architecte, ou la volonté de mesurer l’évolution du lexique architectural (recyclage, néologie) seront autant d’occasions de saisir des urbanités écrites, décrites, voire proscrites. Le recours aux détours stylistiques par les architectes que sont la métaphore, la métonymie ou encore la synesthésie, ne reflète-il pas une ambition à la fois explicative et communicative mais également fondamentalement créative ? Outre les caractéristiques purement discursives d’une vision urbanistique ou architecturale qui composent ce que l’on pourrait nommer un « archilecte », le discours de l’architecture convoque un dialogue entre une voix plus ou moins autoritaire et ses habitants. L’autorité énonciative de l’architecte transparaît-elle dans son discours ou n’est-elle qu’un mythe ? Le projet de l’objet architectural entraine-t-il forcément la projection du sujet ?

Le discours et l’architecture, deux constructions régies par des règles propres mais également sujettes à transgression, font naturellement écho : le discours permet souvent de formaliser l’architecture (Wright, 1954 : 182-183) et les concepts architecturaux peuvent s’avérer utiles pour la description de la langue (Rener, 1989 : 86).

 

Diverses perspectives pourront être envisagées, parmi lesquelles :

 

  • Étude de manifestes architecturaux et urbanistiques
  • Les mots, outils de l’architecte
  • L’évolution du lexique architectural
  • Tension entre discours du technique et discours de l’imaginaire
  • Du textuel au visuel : de l’idée au plan
  • Du visuel au textuel : de la 3d au linéaire / les mots de l’espace
  • Les métaphores pour exprimer l’architecture
  • Les métaphores architecturales pour exprimer un domaine cible quelconque
  • Tentative de définition d’un « archilecte »
  • Urbanités écrites, décrites, voire proscrites
  • Synesthésies architecturales
  • L’autorité énonciative de l’architecte
  • Expression du doute dans le projet architectural
  • Approche socio-linguistique de l’évolution de l’architecture
  • L’inédit architectural : néologie ou recyclage des mots de l’architecture ?
  • Configuration textuelle et reconfiguration de l’espace (en particulier dans le cahier des charges)
  • Différence discursive entre doctrine et théorie

 

Les propositions (environ 300 mots, en anglais ou en français), suivies d’une brève bio-bibliographie sont à envoyer à Rémi Digonnet (remi.digonnet@univ-st-etienne.fr), Aude Laferrière (aude.laferriere@univ-st-etienne.fr) et Pierre Manen (pierre.manen@univ-st-etienne.fr) avant le 10 janvier 2019. La réponse du comité scientifique parviendra aux auteurs des propositions avant le 30 janvier 2019.

 

Comité scientifique

 

Marie-Dominique Garnier (Université Paris 8)

Georges-Henry Laffont (École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne)

Agnès Lepicard (Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne)

Pierre-Albert Perrillat (École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne)

Sandrine Reboul-Touré (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)

Catherine Resche (Université Panthéon-Assas Paris 2)

Micaela Rossi (Université de Gênes)

 

Organisation

 

Rémi Digonnet – Maître de conférences en linguistique anglaise à l’Université Jean Monnet – Saint-Étienne (remi.digonnet@univ-st-etienne.fr)

Aude Laferrière – Maître de conférences en linguistique française à l’Université Jean Monnet – Saint-Étienne (aude.laferriere@univ-st-etienne.fr)

Pierre Manen – Maître de conférences en linguistique française à l’Université Jean Monnet – Saint-Étienne (pierre.manen@univ-st-etienne.fr)

 

Éléments bibliographiques

 

Alberti, L. (2004). L’Art d’édifier, traduit du latin, présenté et annoté par P. Caye et F. Choay. Paris : Éditions du Seuil.

Bachelard, G. (1994). The Poetics of Space. Boston : Beacon Press.

Barthes, R. (1985). L’Aventure sémiologique. Paris : Éditions du Seuil.

Castelani, M. M. (2006). Architecture et discours. Lille : Presses de l’Université Charles de Gaulle – Lille 3.

Caye, P. (2009). Critique de la destruction créatrice. Paris : Les Belles Lettres.

Chanvillard, C., ‎Cloquette, P., Pleitinx, R., Stillemans, J. (2014). Pourquoi est-il si difficile de parler d’architecture ? Louvain : Presses Universitaires de Louvain.

Curl, J. S. (2006). A Dictionary of Architecture and Landscape Architecture. Oxford : University Press.

Domenec, F. & Resche, C. (2018). La fonction argumentative de la métaphore dans les discours spécialisés. Bruxelles : Peter Lang.

Forty, A. (2005). Words and Buildings: A Vocabulary of Modern Architecture. Thames and Hudson.

Goetz, B., Madec, P., Younès, C. (2009). L’in-définition de l’architecture. Paris : Éditions de la Villette.

Koolhaas, R. (1978). Delirious New York: A Retroactive Manifesto for Manhattan. The Monacelli Press.

Koolhaas, R. (2017). Étude sur (ce qui s’appelait autrefois) la ville. Paris : Payot et Rivages.

Le Corbusier, C.-E. (1937). Quand les cathédrales étaient blanches : Voyage au pays des timides. Paris : Plon.

Rener, F. (1989). Interpretation: Language and Translation from Cicero to Tytler. Amsterdam : Rodopi.

Rossi, M. (2018). La métaphore biologique dans la définition de l’urbanisme moderne: nouveaux paradigmes et stratégies argumentatives autour de l’espace de la ville. In Domenec & Resche (Eds.) La fonction argumentative de la métaphore dans les discours spécialisés, 1-21. Bruxelles : Peter Lang.

Virilio, P. (1984). L’espace critique. Paris : Christian Bourgois Éditeur.

Virilio, P. (1989). Esthétique de la disparition. Paris : L’espace critique, Galilée.

Wright, F. L. (1954). The Natural House. Horizon Press.

Zevi, B. (2016). Le langage moderne de l’architecture. Pour une approche anticlassique. Marseille : Éditions Parenthèses.

Zevi, B. (2016). Dialectes architecturaux. Paris : Éditions du Linteau.

 

 

 


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