29-30 novembre 2018 Rencontres religieuses : entre coexistence et cohabitation Valenciennes,

Rencontres religieuses : entre coexistence et cohabitation
Valenciennes, 29-30 novembre 2018
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Dans la continuité du colloque international, «Pouvoir, expressions et représentations», organisé au sein du Calhiste en 2015, le colloque Rencontres religieuses : entre coexistence et cohabitation privilégie l’étude de l’Espagne, des Etats-Unis et des pays qui se trouvent dans leurs sphères d’influence. Orienté par les thèmes de la cohabitation et de la coexistence, ce forum international invite les chercheurs à se pencher sur les notions de laïcité, de religion, et sur les rapports que celles-ci peuvent entretenir avec les institutions politiques ou spirituelles. A l’arrière plan de telles recherches se trouvent les réalités pratiques qui font partie à la fois de la gouvernance espagnole et américaine. Par exemple, la Constitution espagnole de 1978 souligne que l’État espagnol est une monarchie constitutionnelle aconfessionnelle. Cependant, la place des institutions religieuses et leur influence sur l’exercice du pouvoir est un thème récurrent dans les débats politiques et culturels. De même, en dépit de la séparation Church /State, aux États-Unis la relation spéciale entre la religion et la politique est bien connue. Parfois partenaire du gouvernement, parfois antagoniste, la religion reste un pilier dans la gouvernance américaine, et elle constitue ainsi un sujet fondamental, actuel et souvent controversé dans l’étude de la nation.
Les chercheurs sont invités à prêter une attention particulière aux arguments et aux contextes qui rendent possibles les « rencontres », qu’ils soient harmonieux, neutres ou conflictuels.
Quelques pistes possibles :
I/ Des sujets tels que le port de signes religieux, l’organisation d’événements officiels liés à des manifestations religieuses, le mariage homosexuel et l’avortement se voient dépassés dans les sociétés laïques contemporaines par une controverse alimentée par des préceptes d’ordre religieux. De même, la réflexion sur la célébration d’un saint patron ou l’exposition d’une crèche, deviennent un thème central dans les discours politiques.
Aussi, parler de laïcité pose le problème de déterminer la spécificité de la place et du sens que peut revêtir la pratique religieuse dans une société. Dans quelle mesure une société laïque doit-elle, ou peut-elle, être a-religieuse. La notion même de laïcité ne peut faire abstraction d’une réflexion sur ce qu’est la religion, et le rapport de cette dernière avec des manifestations institutionnelles, culturelles ou individuelles.
Un premier axe de réflexion peut porter donc sur les notions de cohabitation et de coexistence religieuses dans une société et sur le rapport que les différents credo peuvent entretenir avec les pouvoirs temporels ou spirituels.
II/ Or, malgré la volonté de construire une société laïque, la pratique religieuse demeure un thème sensible dans nos sociétés et son importance socio-politique se manifeste par les actions virulentes et violentes qu’elle peut susciter. La détérioration des chapelles universitaires à Madrid, l’incendie des églises noires aux États Unis et la destruction récurrente et généralisée de lieux de cultes de différentes confessions démontrent à quel point le discours religieux peut être perçu comme une menace politique et culturelle.
Un second axe de réflexion peut porter à la fois sur les violences faites au nom des croyances religieuses ou contre ces mêmes croyances et sur les motivations idéologiques, économiques ou culturelles qui peuvent alimenter ces violences. La réflexion peut également porter sur les réactions juridiques et médiatiques que  les violences peuvent susciter.
III/ Ces problématiques ne sont pas nouvelles ou propres à notre époque. Elles semblent d’ailleurs s’épanouir sur les frontières culturelles tout au long de l’Histoire, dans des mouvements opposés d’expansionnisme ou de concentration. L’expansion politique, comme celle de l’Empire Romain, de l’Islam médiéval et de l’Hispania chrétienne ont provoqué irrémédiablement l’incorporation de populations qui ne partageaient pas les mêmes croyances. La cohabitation, l’assimilation ou le refus des communautés minoritaires devenait alors une question de politique intérieure, voire de survie économique pour chaque région. Par ailleurs, la découverte du Nouveau Monde et sa progressive conquête, politique et économique, par des populations européennes et orientales, a entraîné une concentration de pratiques cultuelles diverses qui ont dû établir des rapports économiques et sociaux spécifiques pour construire une nouvelle société, marquée par un cosmopolitisme renforcé.
Pour mieux comprendre les relations qui se nouent aujourd’hui en Occident, un troisième axe de réflexion peut porter sur les situations passées similaires et les fondements historiques de nos sociétés qui sont souvent présentés comme des arguments pour alimenter le débat actuel sur l’identité religieuse.
Les chercheurs/chercheuses sont prié.e.s d’envoyer les propositions de communication, comportant un bref CV (2 pages maximum) avec une adresse mail et un résumé en français de 30 lignes, aux organisateurs :
Mokhtar.BenBarka@univ-valenciennes.fr
John.Chandler@univ-valenciennes.fr
Date limite pour les propositions : 20 mai 2018
Date du Colloque : 29-30 Novembre 2018
Langues du Colloque : Anglais, Espagnol, Français
Langues des communications écrites : Anglais, Espagnol, Français
CALL FOR PAPERS
Religious Encounters: between Coexistence and Cohabitation
Valenciennes, November 29-30, 2018
Following in the footsteps of the international conference organized under the sponsorship of the Calhiste in 2015, Power: Expressions and Representations, the conference, Religious Encounters: between Coexistence and Cohabitation targets study of the United States, Spain and those countries that fall within the American and Spanish/cultural spheres of influence. The conference also opposes the notion of coexistence, which may be defined as merely living together without interaction, with that of cohabitation, here signifying the idea of different and possibly opposing factions living together with interaction taking place. Oriented by these poles, this international forum invites researchers to examine the dynamic between secularity, religion, and government. The backdrop for such study is provided by the practical realities involved in both Spanish and American governance. For example, while the Spanish Constitution of 1978 stipulates that the Spanish State is a non-confessional constitutional monarchy, the role of religious institutions and their influence on the exercise of power is a recurrent issue of contemporary cultural and political debate. Similarly, despite avowed church/state separation, the special relationship between religion and government in the United States remains one of the nation’s most well known, defining, and significant characteristics. Sometime partner, sometime antagonist, religion has been a pillar in American governance and, just as in Spain, constitutes a fundamental and often controversial subject in the study of the nation.
Researchers are asked to pay special attention to those arguments and contexts which make possible the “encounters,” whether they be harmonious, neutral, or antagonistic.
Suggestions for contributions
I/ It is obvious that in contemporary secular societies, issues such as religious displays, the organization of religious events, same-sex marriage, and abortion engender debate concerning the place and meaning of religious practice. It is also equally clear that defining how a specific society must be a-religious depends on reflection that takes into account its individual and institutional religious expressions.
A first consideration for research may therefore be the notions of religious cohabitation and coexistence in a society as well as the relationship that different creeds maintain with temporal and spiritual institutions.
II/ Despite the desire to construct a secular society, religious practice remains a sensitive issue in our societies and its socio-political importance may emerge from the virulent actions such practice can engender. The desecration of the university chapels at the University of Madrid, the burning of black churches in the United States, and the recurrent destruction of places of worship in general are a constant reminder of how religious discourse may be perceived as a political and cultural threat.
Consequently, a second consideration for research may be the violence carried out in the name of (or against) religious beliefs, as well as the ideological, economic, or cultural motivations which drive such violence. Analysis may also consider the responses provided by the judicial system and the media
III/ Found on the cultural frontiers of history, the problematics elicited by this conference seem to have always thrived within the opposed movements of expansionism and concentration. For example, political expansion, such as that of the Roman Empire, of medieval Islam or of Christian Hispania irrevocably prompted the incorporation of populations that did not share the same beliefs. The question of assimilation or exclusion of minority communities then became a question concerning the domestic policy and, even, the economic survival of a region. Moreover, the discovery and progressive economic and political conquest of the New world by European and Oriental populations brought about a concentration of diverse cultural practices that; 1) established specific economic and social relationships and; 2) constructed a new, far more cosmopolitan society. To better understand the development of contemporary relationships concerning religious identity, a third consideration may be the manner in which situations grounded in the history of our societies are presented as arguments or justifications within the parameters of modern debate. 
Researchers are invited to send a brief CV (maximum two pages), an e-mail address, and a summary of 30 lines in French to the organizers:
Mokhtar.BenBarka@univ-valenciennes.fr
John.Chandler@univ-valenciennes.fr
Deadline for proposals: May 20, 2018
Conference date: November 29-30, 2018
Conference languages: English, Spanish, French
Publication languages: English, Spanish, French

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