12th of May 2016, Université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon One day Symposium: « Ruling Class – Political Class »

Call for Papers
One day Symposium: « Ruling Class – Political Class »
12th of May 2016, Université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon
(Version française, voir ci-dessous)

Since the mid-twentieth century, many scholarly works in sociology have dealt with the link between the US ruling class and the country’s political class. In the 1950s and 1960s, Digby Baltzell (The Protestant Establishment: Aristocracy and Caste in America) explained that the greatest problem the country was facing was the barrier the “Establishment” had imposed on social mobility and how the ruling class did not any longer contribute to political leadership. This led him to define the ruling class as a “Caste.” While C. Wright Mills (The Power Elite) agreed on limited social mobility for religious and ethnic reasons but argued that the link between ruling class and political class was still alive and well. Since the 1970s, the works of William G. Domhoff have tended to prove that Mills’ argument was in essence correct and has helped better define it.
Since then, the ruling class has gone through many transformations. The financial boom of the 1980s and the post-industrial and digital economy of the 1990s and 2000s have created a lot of new wealth. There has been an increase in the number of new billionaires and “new money,” who are not searching any more to integrate the traditional dominant status groups. This has led to the creation of a possible new gap between “new” and “old” money, as well as between the ruling and the political class.
Meanwhile, the widening gap between rich and poor in the United States has become a central theme in the political discourse but, while both parties display great concern about the dwindling ranks of the American middle class, they disagree on the government’s role in improving or worsening the situation. Weighing in on this debate, recent scholarship on US public policy (Larry Bartels, Unequal Democracy; Martin Gilens, Affluence and Influence; Jacob Hacker, Paul Pierson, Winner-Take-All Politics; Kay Schlozman, Sidney Verba and Henry Brady. The Unheavenly Chorus ….. ) actually shows how government policy has been used to promote the interest of the rich and points to the transfer of economic influence into political influence.
The goal of this study day is to reappraise the links that have existed between the ruling class and the political class throughout the twentieth century to better understand these recent transformations. We invite submissions which will focus on the period 1918-2014 whose main objective is to better clarify the relationships between ruling and political class. Possible topics could be:
-How has the link between the dominant status groups and the political class evolved? Does it still exist?
– How has the private financing of political activities influenced the relationship between the two groups (either through lobbying or campaign contributions)?
-Has the socio-cultural origins of politicians helped define such a link or prove its absence?
– How can the study of public policy be used to unveil the protean but longstanding power of the ruling class?

Papers should last 20 minutes in English or French.
Please send proposals (500 words + title) followed by a short bio to marc.smith@u-bourgogne.fr and alix.meyer@u-bourgogne.fr by the 15th of January 2017.

Appel à Communication
Journée d’étude : « Classe dominante – Classe politique »
12 mai 2016, Université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon

Depuis la seconde moitié du XXème siècle, de nombreux travaux de sociologie ont été consacrés à l’étude du lien entre la classe dominante et la classe politique aux États-Unis. Dans les années 1950 et 1960, Digby Baltzell (The Protestant Establishment : Aristocracy and Caste in America) expliquait déjà comment l’« Establishment » utilisait son pouvoir pour entraver la mobilité sociale et dénonçait une classe dominante qui ne prenait plus ses responsabilités politiques. Ces conclusions l’amenèrent à définir la classe dominante comme une « caste ». Tandis que C. Wright Mills (The Power Elite) avait déjà travaillé sur le manque de mobilité sociale basée sur des causes religieuses ou ethniques tout en défendant l’idée d’un lien toujours très fort entre classe dominante et classe politique. Depuis les années 70, les travaux de William G. Domhoff sont venus renforcer et clarifier les arguments de Mills.
Dans le même temps, la classe dominante s’est vue profondément transformée par l’accumulation de nouvelles richesses rendues possibles par la montée en puissance de la sphère financière et le développement d’une économie post-industrielle et digitale durant les quarante dernières années. On a vu gonfler les rangs des nouveaux milliardaires avec l’arrivée de « nouveaux riches ». Nombre d’entre eux ne cherchent pas à intégrer les groupes à statut dominant traditionnels contribuant à creuser un nouvel écart entre « nouveaux riches » et « vielles fortunes » mais aussi entre classe dominante et classe politique.
L’écart grandissant entre les Américains les plus riches et les plus pauvres est devenue entre temps une thématique centrale du discours politique. Démocrates et Républicains rivalisent de formules pour déplorer le déclin des classes moyennes tout en tenant des discours diamétralement opposés sur la responsabilité et les marges de manœuvre de l’État fédéral pour enrayer le phénomène. De nombreux chercheurs (Larry Bartels, Unequal Democracy; Martin Gilens, Affluence and Influence; Jacob Hacker, Paul Pierson, Winner-Take-All Politics; Kay Schlozman, Sidney Verba and Henry Brady. The Unheavenly Chorus ….. ) sont venus alimenter ce débat en montrant combien les politiques publiques ont pu être mises à profit pour promouvoir l’intérêt des riches dévoilant ainsi la porosité des frontières entre influence économique et influence politique.
L’objectif de cette journée d’études est donc de réévaluer les liens entre classe dominante et classe politique à travers le 20ème siècle pour mieux comprendre ces transformations récentes. Nous sollicitons donc des contributions qui se centreraient sur la période 1918-2014 dont l’objectif principal serait de clarifier les relations entre classe politique et classe dominante.

Quelques sujets possibles :
– Comment le lien entre classe dominante et classe politique a-t-il évolué au fil du siècle ? Existe-il encore ?
– Comment le financement privé de la vie politique influe sur la relation entre les deux groupes à travers le lobbying ou le financement des campagnes ?
– Les origines socio-culturelles des hommes et des femmes politiques permettent-elles de confirmer ou d’infirmer un tel lien ?
– Comment l’étude des politiques publiques peut être utilisée pour révéler le pouvoir de la classe dominante ?

Les communications seront d’une durée de 20 minutes en anglais ou en français.
Merci d’envoyer vos propositions (500 mots + titre) accompagnées d’une courte notice biographique à marc.smith@u-bourgogne.fr et alix.meyer@u-bourgogne.fr pour le 15 janvier 2017.


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