10-14 avril 2017 Université de Paris Ouest-Nanterre-la Défense 1er Congrès Mondial de la Traductologie La traductologie : une discipline autonome

1er Congrès Mondial de la Traductologie

10-14 avril 2017

Université de Paris Ouest-Nanterre-la Défense

La traductologie : une discipline autonome

 Organisé par :

La SoFT, Société Française de Traductologie, Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense,

La SEPTET, Société d’Études des Pratiques et Théories en Traduction, Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur,

Le laboratoire MoDyCo, Modèles-Dynamiques-Corpus, UMR 7114, Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense,

Le CREA, Centre de Recherches anglophones, EA 370, Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense

 

Propositions de communications et inscriptions

 

Site Internet : http://cmt.u-paris10.fr

Contact : Florence Lautel-Ribstein : soft.cmt2017@gmail.com

Détail du programme sur le site du congrès : http://cmt.u-paris10.fr

 

Langues des communications : français, anglais, espagnol

NB : Les communications en espagnol doivent être accompagnées d’un support descriptif en anglais (exemplier explicatif fourni par l’intervenant avec plan détaillé sous forme papier ou en version PowerPoint).

Durée des communications : 30 minutes

Durée des conférences inaugurales du lundi : 45 minutes

Durée des conférences plénières de session : 45 minutes

 

Soumissions de propositions en ligne

Date limite d’envoi des propositions : 1er novembre 2016

Date de notification de la décision du comité scientifique : décembre 2016

Publication : Le CMT donnera lieu à une publication en ligne et à une publication papier aux Éditions Classiques Garnier pour certains ateliers.

 

Descriptif du Congrès

 

Le Congrès Mondial de Traductologie, initié par la Société Française de Traductologie (SoFT), se déroulera tous les trois ans. Il s’est donné comme objectif de faire le point sur ce vaste champ de recherches qu’est la traductologie (Translation Studies) et d’en définir collégialement et officiellement les orientations à travers ses trois branches, l’histoire, les théories et les pratiques de la traduction, afin d’en affirmer son autonomie.

Le Congrès est ouvert à tous les spécialistes qui mènent une réflexion sur la traduction : chercheurs, enseignants, traducteurs.

 

Plusieurs facteurs président à l’autonomie d’une discipline : son inscription comme objet de réflexion dans l’histoire intellectuelle, la qualité de son implication dans les autres disciplines, et son impact dans la société.

La traduction renvoie, au-delà des considérations linguistiques du passage entre langues-cultures, à une réflexion cruciale sur la nature de cet acte même, sur ses fondements ontologiques et la nature de la réalité perçue et représentée par la conscience. Les lecteurs et traducteurs d’Héraclite « l’obscur » étaient confrontés à la difficulté centrale de traduire ce qui dans la forme du discours du philosophe présocratique était susceptible d’imiter la structure de la réalité, cet isomorphisme possible, voulu ou non, mais qui change le cadre dans lequel opère le traducteur. Une interrogation court toujours depuis cette époque et jusqu’à Octavio Paz et Yves Bonnefoy, sur la traduction du pré-rhétorique, du pré-conceptuel de la forme tout autant que sur la traduction des culturèmes, des philosophèmes ou des cognèmes.

Au cours des XXe et XXIe siècles, non seulement un nombre croissant de disciplines sont venues enrichir de leur savoir les études sur la traduction, mais elles se sont elles-mêmes enrichies des théories et concepts élaborés au sein de la traductologie. Les sciences du langage, d’une part, la littérature comparée, d’autre part, la philosophie du langage, voire la théologie ne peuvent plus chapeauter à elles seules, séparément ou à plusieurs, une discipline qui a ses propres concepts, sa propre communauté scientifique et surtout qui se fonde sur une pratique qui lui appartient en propre.

Le recours constant à la traduction dans toutes les sphères de la société contemporaine et par là même, le recours à des professionnels de la traduction de plus en plus nombreux, la multiplication des formations et des recherches qui en découlent accentuent encore le resserrement des liens entre acteurs praticiens et théoriciens de cette discipline. Cependant, la traductologie, entendue comme la réflexion sur toutes les dimensions de l’acte de traduire, est une discipline qui ne saurait s’amalgamer à d’autres. Et c’est bien l’objectif principal que s’est fixé ce congrès : affirmer la traductologie comme discipline autonome.

Fort de cette conviction, le congrès s’organisera donc autour de six axes principaux comme autant de sous-champs disciplinaires portant sur une réflexion qui pourra prendre comme objet toutes les combinaisons de langues. Chaque axe est divisé en quatre sessions et chaque session en plusieurs ateliers. Un atelier comprend environ huit communications réparties sur une seule journée et suivies d’un débat général.

 

Programme

 

1) Un premier axe généraliste et factuel établira l’état des lieux de la traductologie dans le monde aujourd’hui et mettra également l’accent sur les avancées de la recherche en traductologie, sur le développement de centres de recherche ou de publications scientifiques, et sur l’évolution des politiques éditoriales en matière d’ouvrages de traductologie ou de traductions.

2) Le deuxième axe tentera un tour d’horizon de l’histoire des traductions dans ses aspects les plus divers, tant du point de vue des discours et concepts rencontrés dans le cours de l’histoire de la traductologie que des genres spécifiques auxquels peuvent appartenir les textes littéraires ou scientifiques abordés.

3) Le troisième axe sera consacré à tous les aspects les plus saillants et les plus novateurs des approches théoriques de la traduction au XXIe siècle. L’approche transdisciplinaire sera ainsi souvent mise en avant afin de souligner les liens théoriques au sein du creuset de la science traductologique entre, par exemple, sémantique et cognitivisme, ou symbolisme et sémiotique, ou encore entre féminisme et étude du genre, voire entre certains concepts psychanalytiques et certains « théorèmes pour la traduction ».

4) Le quatrième axe portera sur les méthodologies de la traduction littéraire, qu’elles soient élaborées par des traducteurs professionnels ou des traducteurs universitaires, et se centrera surtout sur les notions de génétique textuelle, d’intraduisiblité, les apories traductives des textes poétiques, religieux ou philosophiques ou encore du discours oral.

5) Le cinquième axe montrera les nouvelles orientations prises par le couple apaisé traductologie-terminologie, dans les domaines de la traduction économique et commerciale ou de la traduction du discours politique, tout comme il tentera de jalonner les chemins de la jeune juritraductologie ou ceux revisités de la sociolinguistique. La traductologie en sciences humaines fournira dans divers ateliers qui réuniront philosophes, philologues et linguistes de nouveaux éclairages sur son propre statut traductologique par rapport à la traduction littéraire et la traduction spécialisée.

6) Le sixième axe explorera, sur fond de révolution numérique et de bouleversements dans le domaine audiovisuel, la linguistique de corpus qui ouvre depuis quelques années aux chercheurs en traductologie de nouveaux champs de prospection et d’application en proposant des outils de traitement de corpus – alignés ou parallèles –, de traduction automatique ou d’aide à la traduction, de génération et de gestion de données terminologiques. L’axe fera également le tour des nouveaux outils d’aide à la traduction associés à la téléphonie mobile et à la reconnaissance vocale, et des nouveaux métiers entièrement liés à l’évolution du numérique dans la post-édition, l’assurance qualité et la gestion de projet.

 

Bien cordialement,

Franck Barbin, pour le comité d’organisation du CMT


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